Iran: des députés évoquent une baisse des relations économiques avec Paris
TEHERAN - Deux importantes commissions parlementaires iraniennes ont évoqué lundi la possibilité de réduire les relations économiques avec Paris, notamment dans l'industrie automobile, en raison selon elles de "la politique hostile de la France à l'égard de l'Iran".
"En tenant compte de l'extrémisme illogique de la France et de la politique inamicale du gouvernement du président (Nicolas) Sarkozy, en particulier en matière nucléaire (...) il n'y a aucune raison de maintenir les relations économiques à leur niveau actuel", a déclaré Allaeddine Boroujerdi, président de la Commission des Affaires étrangères et de la Sécurité nationale, selon l'agence Isna.
Il a ajouté que lors de la réunion entre sa commission et celle de l'Industrie, les participants ont évoqué l'idée "qu'il fallait aller vers une réduction des relations économiques avec la France, en particulier dans le domaine de l'industrie automobile".
Les sociétés automobiles PSA Peugeot-Citroën et Renault sont très présentes dans l'industrie automobile iranienne, notamment avec l'assemblage sous licence de Peugeot 405 et 206 et la construction de Renault Logan, appelées localement Tondar.
Environ 85.000 Iraniens se sont inscrits en mars dernier, en versant chacun une avance équivalant à 5.400 dollars, pour acheter une Tondar, mais 10.000 seulement ont été livrées en 2007, selon Renault.
Depuis son élection en mai dernier, le président Sarkozy a adopté une ligne de fermeté à l'égard de l'Iran, en soutenant l'adoption de sanctions supplémentaires du Conseil de sécurité de l'ONU contre Téhéran à cause de son refus de suspendre son enrichissement d'uranium.
Ce n'est pas la première fois que des responsables iraniens évoquent une réduction des relations économiques avec la France en représailles à la politique française.
(©AFP / 28 janvier 2008 14h01)