New 508 GT : essai réussi !

Un mois que je roule en nouvelle 508 GT… Et 3500 km : Un retour de mes impressions après 4 ans en GT phase I.

 

Esthétique extérieure

Le restylage est plutôt bien fait, et les avis des gens rencontrés, proches et famille, concordent tous. Le nouvel avant donne quand même un petit coup de vieux à l’ancienne version tandis que l’arrière entièrement repensé (sur berline) est une vraie réussite et balaie les critiques esthétiques du précédent modèle (qui a dit « ce n’était pas difficile de faire mieux ? »).

Le remodelage arrière est beaucoup plus profond qu’il n’y parait, avec une nouvelle découpe du pare choc, des feux et de la malle de coffre, rendant au final l’ensemble bien plus équilibré que sur phase I. Comme quoi quelques millimètres en plus ou en moins par-ci et par-là ont une conséquence visuelle bien plus importante qu’on ne le pense.

Ainsi, les feux AR à la base plus horizontale donnent une impression de largeur supplémentaire, asseyant bien plus l’auto. La signature à 3 griffes plus larges et aux LED diffuses est juste une réussite plébiscitée par toutes les personnes qui l’ont vue.

L’auto fait globalement plus statutaire et je rejoins les commentaires lus sur différents journaux qui définissent la phase II « plus 607 que 407 », la 508 ayant la lourde tâche de remplacer les 2 modèles. Le surteintage des vitres effectué lors d’une « préparation garage » et les jantes de 19 pouces achèvent de consolider l’image de l’auto.

Je constate d’ailleurs avec un réel plaisir le retour des vitres acoustiques feuilletées abandonnées depuis la 607. Je ne sais pas si l’ensemble de la gamme est concernée ou si cette fonctionnalité est couplée à l’option audio JBL présente dans mon auto, mais si effectivement ces 2 options sont liées, je ne peux que fortement conseiller de les cocher au moment de la commande !!!

Par contre, absolument rien n’a été fait à l’occasion de ce remodelage arrière pour compenser le premier défaut, conceptuel, de cette voiture : la douche à l’ouverture du coffre. Moi qui nettoie mes autos très fréquemment, j’ai constaté au premier lavage le problème déjà évoqué depuis 2010 dès les premiers modèles. Ce n’est pas faute de l’avoir crié sur tous les toits, mais les appels des différents usagers sont restés sourds : M. Peugeot n’y a rien fait.

Et tant que l’on est sur les critiques concernant le coffre, pourquoi diable ne pas proposer une ouverture et fermeture électrique (présente aussi sur 607 il y a 10 ans) et disponible par ailleurs sur SW, couplée éventuellement à une ouverture « au pied » comme on le retrouve chez BMW ou VW…

 

A l’intérieur

Pas de gros changements par rapport à la phase I, la seule évolution étant le remplacement du système multimédia « WipNav plus (alias RT6) » par l’ensemble déjà connu sur 308 T9 du type « SMEG plus (ou en code interne, SMEG-6) », tous deux provenant de l’équipementier italien Magneti-Marelli.

Ce SMEG+ cède à la mode des sirènes du tactile, et c’est avec un peu d’interrogation (pour ne pas dire d’appréhension) que je quitte la molette très pratique du RT6 pour affronter les traces de doigts sur l’écran du système tactile. On y reviendra un peu plus loin.

Pour le reste, on est bien dans une 508. L’ensemble est bien construit, bien fini et devrait bien vieillir si M. Peugeot a consenti à revoir le cahier des charges fournisseur concernant la qualité du revêtement « soft touch » qui habille les poignées de portes. Sur phase I, il souffrait d’une tendance à la pelade aussi inesthétique que désagréable et dont le seul remède « officiel » était le changement complet du panneau de porte (sic).

Il y a toujours aussi peu de rangements (personnellement, ça ne me dérange pas : le « bazar » étant proscrit à l’intérieur de mes autos). Point positif, la petite trappe au couvercle coulissant, qui prend la place de la défunte molette, est pile-poil de la bonne taille pour accueillir mes télécommandes de porte de garage et de télésurveillance. Nickel !

Le cuir nappa est toujours aussi beau et l’harmonie gris-anthracite avec surpiqûres rouges est du plus bel effet. Seul regret pour certains, l’impossibilité désormais d’opter pour un autre coloris de cuir. Exit donc le joli nappa « cohiba » qui se mariait très bien aux tons de carrosserie foncés (brun guaranja ou noir perla). La fonctionnalité des sièges, chauffante (bilatérale) et massante (coté conducteur) est conservée.

Il va sans dire que l’ensemble de l’éclairage des instruments arbore une belle couleur blanche, apparue avec le millésime 2012 en remplacement de la précédente teinte orangée). Cela donne une touche de modernisme, parfois un peu froide au goût de certains. Les platines de lève-vitres et les commandes de plafonnier arborent elles un rétro-éclairage rouge vif du plus bel effet.

J’apprécie le surplus de luminosité apporté par le (petit) toit ouvrant. J’aurais eu du mal à revenir à un toit complètement opaque après 4 ans en SW… Privilégiant l’apport de luminosité à la fonctionnalité ouvrante, j’aurais aimé pouvoir bénéficier d’un toit vitré panoramique, même fixe, sur la berline, comme on le retrouve sur 308 T9 par exemple…

Mon auto dispose de la climatisation quadrizone, donc associée aux rideaux pare-soleil dans les portes arrière et au niveau de la lunette. Et là est le second réel point noir de cette voiture. Mais comment est-il concevable en 2015 de fournir un rideau pare-soleil de lunette arrière manuel, qui oblige non seulement à s’arrêter pour le mettre en place et le retirer si on est seul, mais aussi à le faire au prix de contorsions ridicules. J’avais sur mes deux 607, depuis 10 ans, un rideau à commande électrique. Quoi de plus logique. Un quidam oublie ses plein-phares derrière, hop, on appuie sur le bouton et on lève le rideau. Un virage, le soleil tourne et ébloui un petiot qui dort derrière, hop, on appuie sur le bouton et on lève le rideau. On arrive à la maison et on veut un peu plus de visibilité pour se garer, hop, on appuie sur le bouton et on baisse le rideau. Bref, c’est juste inadmissible, anti ergonomique et inutile (je pense ne jamais me servir du rideau du coup) de rencontrer ce genre de lacunes sur une auto à presque 45000 €.

 

Sur la route…

Dès les premiers tours de roue, moi qui suis un habitué de la 508 GT (140 00 km en 4 ans sur ma SW phase I), les progrès en insonorisations sautent aux yeux (ou plutôt au oreilles). Je pense que les vitres feuilletées acoustiques y sont pour beaucoup, mais même au ralenti le moteur semble bien mieux encapsulé. Et c’est le cas : capot ouvert, on remarque que le revêtement d’insonorisation sous le capot est bien plus épais que précédemment. C’est (très) bien.

Les passages de rapports semblent également bien plus imperceptibles. La boîte n’ayant pas évoluée lors du restylage, y-a-t-il eu une mise à jour du calculateur ? Plus probablement, j’attribue cette évolution au fait que l’auto est neuve et que ma précédente BVA accusait néanmoins ses 140000 km malgré la vidange préventive effectuée à 90000 km. On verra à l’usage.

Aucune surprise pour le reste. Le comportement routier reste évidemment au top de ce qui se fait dans la catégorie, et la berline semble plus dynamique que le break que je quitte. Là aussi, les quelques kg de moins associés à des amortisseurs neufs font certainement la différence…

On notera avec plaisir l’apparition d’un système de détection d’angles morts matérialisé par l’allumage d’une LED orange dans le rétroviseur extérieur concerné. Un atout sécuritaire.

 

Et ces nouveaux blocs optiques « full led » ?

J’étais à la fois curieux et prudent vis-à-vis de ces nouveaux phares tant le bixénon directionnel de la phase I donnait satisfaction. Par ailleurs, pour avoir essayé à sa sortie une 308 T9 « full led », j’ai trouvé l’éclairage très blanc et efficace en portée mais un peu trop directif et manquant de largeur. J’avais noté à l’époque qu’une fonctionnalité directionnelle aurait été un excellent complément de cet éclairage…

Voilà l’état des lieux.

Première constatation, ça éclaire vraiment très bien. L’éclairage est homogène, bien évidemment très blanc, sans trou devant l’auto. Bonne surprise, le faisceau est bien large. Certainement parce que contrairement à la 308, l’éclairage « croisement » sur 508 fait appel à 2 blocs par optique et non un seul :

En pleins phares, un troisième bloc vient compléter les deux autres et assure une portée très confortable. L’avantage également de cette technologie est, par rapport au Xénon, l’absence de temps de chauffe rendant l’éclairage immédiatement disponible (pour un appel de phares de jour, par exemple).

Il faut juste s’habituer, en codes, à un reflet bleu-violacé sur les panneaux de circulation réfléchissants. Ce n’est pas du tout gênant, juste particulier les premiers temps.

Le système de contrôle automatique de l’assiette est bien évidemment reconduit, de même que la fonction auto-adaptative (passage code/phare automatique).

Donc un premier point très satisfaisant sur cet éclairage. Il aurait été parfait si une « vraie » fonction directionnelle avait été conservée. Elle est en fait remplacée par un double système d’éclairage additionnel faisant appel, selon la vitesse à laquelle on roule, à l’allumage du feu de brouillard du côté concerné (à LED lui aussi) couplé ou non à l’allumage d’une rangée de LED supplémentaires situées à l’extrémité de chaque optique (voir schéma). C’est certes mieux que rien, mais pas aussi souple ni efficace en virages serrés qu’un vrai système directionnel. J’étais pourtant très content en explorant les fonction de l’ODB et en découvrant, comme sur phase I, la possibilité d’activer ou de désactiver les phares directionnels.

 

Un focus sur le SMEG Plus.

Le principal changement « non cosmétique » par rapport à la phase I est représenté par le système SMEG Plus (ou SMEG-6) en lieu et place du RT6.

C’est un système tactile audio (radio-CD-USB-Jukebox), téléphone (Bluetooth) et GPS (les cartographies étant les mêmes que celles du RT6, donc d’origine Navteq).

Les principales nouveautés sont :

• la présence (très utile) d’une caméra de recul ;
• la possibilité d’afficher les images des pochettes des albums écoutés ;
• la possibilité d’afficher la photographie de vos contacts dans les fiches internes (pas de lien bluetooth : il faut renseigner la fiche auparavant dans le système) et par la même occasion l’affichage à l’écran de la photo d’un appelant.

 

 

La réactivité de l’écran est bonne, voire très bonne. Elle n’atteint pas celle d’un iPad, mais est du niveau des tablettes tactiles courantes. Ouf. C’était un point que j’appréhendais.

Autre bonne nouvelle, la plupart des fonctions peut également se piloter depuis les touches présentes en façade du SMEG (choix de l’affichage : media, nav, tel, web), zoom de cartographie, passage au morceau suivant/précédant. Parmi elles, les fonctions essentielles (volume, suivant/précédent, téléphone, affichage) sont en plus accessibles depuis le volant.

La navigation et le paramétrage des différentes fonctionnalités (menus et sous-menus) demande un peu d’adaptation, mais on fini par s’y faire.

Seul regret : il n’y a plus d’accès direct à la fonction de paramétrage des ambiances sonores (graves, aigus, balance, répartition conducteur seul ou tous passages, loudness, etc, etc…) qui se fait par le biais de la touche « setup » puis sous-menus à l’écran. Un peu dommage car il est parfois plaisant d’ajuster les graves/aigus ou la répartition en fonction de la musique écoutée (classique ou rock : pas le même combat !).

Dans l’ensemble, le système donne parfaite satisfaction. J’attends de poser les plaques d’insonorisation à l’intérieur des portes, comme je l’avais précédemment fait, pour donner un avis plus avancé sur le JBL (qui n’a pas du changer), dont je trouve qu’il manque ici un peu de profondeur (mais les plaques goudronnées collées à l’intérieur des portes changent grandement la donne).

Par contre, je retrouve avec plaisir une fonctionnalité en partie perdue au décours des mises à jours successives du RT6 : l’affichage A L’ARRET de l’ouverture d’une porte. En effet, cette fonction n’apparaissait plus que dès qu’on commençait à rouler sur phase I mise à jour.

 

 

En conclusion

Le restylage de la 508 est plus profond qu’il n’y paraît au premier abord et rend l’auto encore un peu plus statutaire… Bref, plus 607 que 407… Une belle réussite.

Et par rapport à la phase I…

Les plus :

• Nouvelles faces avant et arrière (berline)
• Progrès en insonorisation
• Retour du vitrage feuilleté (couplé à l’option JBL ?)
• SMEG plus agréable et assez réactif
• Eclairage full LED vraiment très performant
• Présence d’une alerte d’angle mort

 Les moins :

• Perte des feux « réellement » directionnels
• Absence de coffre à fermeture motorisée (berline) et à ouverture au pied
• Rideau de plage arrière non motorisé
• « Chute d’eau » dans le coffre à l’ouverture de la malle, déjà connu depuis la phase I et non corrigé malgré les nombreuses remarques en 5 ans à ce sujet !!!

 

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