Nous vous l’avions présenté au début de l’été, le voici prêt à débarquer dans les concessions… tunisiennes. Car oui, le Peugeot Pick-Up n’a pas vocation a être commercialisé ailleurs qu’en Tunisie, au Maroc en octobre, et en cas de succès, dans les pays de l’Afrique subsaharienne. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a été présenté à Hammamet, et non à Francfort. Un nouveau modèle qui n’a pas grand chose de nouveau, mais qui semble selon Peugeot essentiel pour entamer sa reconquête de la région Afrique/Moyen-Orient, délaissée par le Groupe PSA pendant des années qui a laissé le champ libre aux constructeurs asiatiques. Et, ironie du sort, Peugeot revient sur le marché des pick-ups avec un produit asiatique rebadgé !

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Jean-Philippe Imparato, Directeur Général de Peugeot : « Il n’y a pas de petit pays, il n’y a pas de clients de deuxième zone. Cela fait 25 ans que j’attends ce moment. Après le pick-up, nous préparons d’autres produits spécialement dédiés au continent. La gamme africaine de PSA va s’étoffer considérablement dans les années à venir »

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Production « artisanale » pour véhicule rustique

Car oui, le Peugeot Pick-Up n’est qu’un Dongfeng Rich rebadgé, lui-même un dérivé du Nissan NP300, sorti en 1997. Une potion magique qui est notamment possible grâce à Dongfeng, partenaire et actionnaire du Groupe PSA en Chine, qui possède également une joint-venture dans l’Empire du Milieu avec Nissan. Pour autant, Peugeot nous annonce avoir revu différents éléments du véhicules, dont les liaisons au sol, pour une durée estimée à 2 ans de développement. Bref, ce ne serait pas un simple replâtrage.

Concernant la production, là encore, Peugeot se repose sur ses partenaires. Ici, hors de question de le fabriquer dans les usines du Groupe en Chine, ce serait trop coûteux. La caisse du Peugeot Pick-Up est donc fabriquée à Zhengzhou, dans une usine de Dongfeng. Puis, réglementation tunisienne oblige, il est envoyé en CKD en Tunisie, où il sera remonté avec des pièces d’origine locale (avec un taux de pièces locales voulu de 40%). L’usine tunisienne ouvrira ses portes à Tunis, d’ici juillet 2018. Mais il n’est pas non plus question de le produire à des dizaines de milliers d’exemplaires. L’objectif de production est de 1200 unités pour 2018, puis 2000 en 2019, pour une cible pouvant doubler, suivant les marchés ouverts à la vente et le succès de la voiture.

Une région en reconquête

Les objectifs semblent timides, mais Peugeot repart de loin, la marque ayant petit à petit abandonné les véhicules rustiques recherchés par les clients locaux. Et surtout, quitté industriellement ces pays, qui se sont en parallèle fermés. Car aujourd’hui, il est impossible d’être compétitif sur les marchés d’Afrique saharienne et sub-saharienne sans avoir une usine et une chaîne de valeur locale, sans être surtaxé. C’est aussi pour cela que le lancement du Peugeot Pick-Up est important. Il pose la seconde pierre d’un redéveloppement de la région, avec la multiplication de projets analogues dans les pays voisins (et notamment l’Algérie et le Maroc, où le Groupe PSA a déjà des usines dans les cartons, à des stades plus ou moins avancés) en cas de succès.

Les ambitions du Groupe dans la région étant grandes. Sur la région Afrique/Moyen-Orient, ce ne sont pas moins de 700000 véhicules qui doivent être vendues en 2021, alors qu’aujourd’hui, elle dépassent péniblement les 500000. Dont les 2 tiers du volume sont réalisés en Iran, marché historique de Peugeot.

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