Premiers essais Peugeot 508

Nous avons été conviés à essayer la nouvelle Peugeot 508 dans plusieurs déclinaisons, ceci dans la région d’Allicante. Ce n’est pas moins de 80 voitures qui attendaient le groupe de journalistes français.

Les deux carrosseries étaient proposées, bien que la Peugeot 508 SW soit commercialisée un mois plus tard que la berline.

Petit briefing avant le départ. Le premier parcours doit nous emmener dans l’arrière pays, avec une boucle de 240 km. Il faut choisir entre une Peugeot 508 THP 156 et une 508 GT 2.2 HDI 204. Dur dur !

Je cède aux sirènes du nouveau 2.2 HDI 204 et je récupère la clé d’une superbe 508 GT en coloris Beige Siwa. Peugeot n’a pas joué la carte du full option sur ce modèle d’essai : elle est montée en jantes 18” et non en 19”, la sellerie est en mi-cuir, et il n’y a pas de toit ouvrant.

Au moins on peut découvrir l’équipement de série disponible sur ce haut de gamme.

Extérieurement la GT se distingue par un badge GT dans la calandre, et à l’arrière par une  double sortie d’échappement.

La ligne de la nouvelle 508 tranche radicalement avec la devancière 407.

Première constatation aussi : elle est nettement plus grande en berline, avec un accroissement de 10 cm. J’ouvre le coffre pour y déposer un sac : on y retrouve effectivement les premiers progrès en termes d’espace disponible puisque le volume paraît plus important que dans mon ancienne Peugeot 407 berline.

Pour le petit détail l’ouverture du coffre se fait toujours en appuyant dans le zéro du sigle ! Ce qui n’est pas le cas sur la 508 SW.

   

 

Je grimpe à bord côté conducteur. Lors du briefing, on nous a énoncé les nouveaux équipements présents sur la 508. Cette version GT est en effet dotée du démarrage et accès sans clé, une première pour Peugeot, mais aussi de l’affichage tête haute en couleur, d’un nouveau GPS Wip Nav Plus, de sièges sport à l’avant avec “nez réglable”, des phares adaptatifs bi-xénon avec canons à LED…

La planche de bord est enveloppante et présente très bien, avec un dessin très différent de la 407. Cette version GT bénéficie même d’un bandeau en aluminium brossé véritable !

Le bouton Start n’est pas placé à droite du volant mais sur la gauche. Contact.

Le volant me paraît un peu trop large, comme dans la nouvelle C4, mais avec un cuir qui n’est pas aussi doux.

Moi qui n’était pas convaincu par l’affichage tête haute du 3008, j’apprécie enfin cet équipement. Il faut dire que la lame translucide est plus discrète en dimensions, propose un affichage couleur, et les réglages proposés m’ont tout de suite convenu.

 

La sellerie mi-cuir Marston noir spécifique à la Peugeot 508 GT présente une partie en tissu moins séduisante que les anciennes mailles Speed-Up, mais sans doute plus résistante. Côté cuir, on est loin du cuir nappa disponible en option sur un RCZ. Le cuir de ma 207 Feline présente le même aspect…

   

Déception en traversant Allicante puis des villages : les gens ne se retournent pas au passage de la Peugeot 508 GT.

Heureusement, je profite d’un agrément de conduite aux petits oignons avec un train avant digne de l’ancienne 407 qui était la référence de son segment. Revu et corrigé le moteur 2.2 HDI a perdu un turbo, mais sa puissance a grimpé de 170 à 204 ch !

Il est uniquement livrable avec une boîte automatique à 6 rapports de chez Aisin. Revue et corrigée et toujours baptisée AM6, elle permet de réduire la consommation et les rejets de Co2 et comporte également des palettes au volant en plus du levier de commande séquentiel.

La Peugeot 508 GT forte de 204 ch ne rejette que 150 g de Co2, et se situe en zone neutre du bonus / malus en vigeur en France. Une très bonne nouvelle pour les acheteurs !

 

Les performances sont de premier ordre avec une vitesse de pointe de 232 km/h, le 1000 m départ arrêté réalisé en 29,2 s et le 0 à 100 km/h réalisé en 8,4 s. Pour info la Peugeot 508 2.0 HDI 163 BVA6 est à 223 km/h, 30,5 s et 9,5 s.

C’est un couple de 450 Nm qu’offre le nouveau 2.2 HDI, contre 340 Nm pour le 2.0 HDI 163 ch. Cette différence se retrouve au niveau des reprises puisque le 80 à 120 km/h est effectué en 5,3 s pour la GT contre 6,8 s pour la 508 HDI 163.

Cette motorisation de 163 ch qui intéressera de nombreux membres de Forum Peugeot n’était malheureusement pas disponible à l’essai, et nous n’avons pas pu comparer notre ressenti.

 

Au vu des performances et du dynamisme de cette version de 508, la motorisation V6 n’est absolument pas indispensable. Un bloc 4 cylindres étant plus léger sur le train avant, cela profite en effet à la légèreté du train avant.

Dans les épingles du parcours la 508 GT est diabolique, et enchaîne les virages à rythme soutenu avec une facilité déconcertante, ceci malgré l’absence de suspension pilotée.

 

Je profite d’un arrêt photo pour m’installer à l’arrière. Notre 508 GT a une autre option que la peinture métallisée : la climatisation automatique quadri-zone ! Un équipement facturé 550 € inédit dans cette catégorie.

L’habitabilité arrière est nettement plus favorable que dans la 407, et pourra convenir aux possesseurs de Peugeot 607 qui voyagent avec des adultes ou de grands adolescents à l’arrière.

 

   

Le lendemain, c’est à bord d’une Peugeot 508 SW dotée du petit e-HDI 112 BMP6 que j’ai effectué un parcours essentiellement urbain.

Il s’agissait d’une finition Active, avec un retour aux classiques : une clé pour démarrer le moteur, un vrai levier de frein à main, et pas d’affichage tête haute.

Comme la 508 GT, la 508 e-HDI bénéficie de palettes au volant pour monter et descendre les rapports. Ce n’est pas un gadget avec une boîte manuelle pilotée puisque les passages de rapports en mode automatique ne sont pas toujours optimum, notamment en montagne.

En ville les 112 ch du 1.6 e-HDI sont largement suffisants. Sur route il faudra être plus prudent qu’avec une GT lors des dépassements…Mais si l’acheteur d’une Peugeot 508 e-HDI vise avant tout l’économie de carburant, peut-être consentira-t-il à rouler plusieurs kilomètres derrière un poids lourd à 80 km/h.

 

Si la consommation mise à zéro au démarrage a débuté avec une moyenne de 10,1 L, elle est ensuite redescendue au terme du parcours à 5,9 L sur l’ordinateur de bord.

 

La tenue de route paraît moins sportive que celle de la version GT, et pour cause. Les 508 classiques ne sont pas dotées du fameux train avant à pivots découplés mais d’un train Pseudo-McPherson. S’il ne démérite pas, la différence de ce train avant est une précision moindre notamment lors de braquages en pleine accélération. Le plaisir de conduire n’est donc pas aussi important, c’est dommage.

 

Conclusion

Avec une gamme plutôt complète en diesel, la Peugeot 508 aura de quoi convaincre des acheteurs de différents horizons. La clientèle 407 est évidemment fortement visée pour les particuliers, tout comme les flottes d’entreprises.

Suivant les finitions et les motorisations, le ressenti à bord et à la conduite est radicalement différent.

Nous ne manquerons pas de vous proposer très prochainement de nouveaux essais Peugeot 508, notamment en vidéo !

 

On aime beaucoup

Le comportement routier de la 508 GT

Les rejets de Co2 contenus sur toute la gamme

Les nouveaux équipements

Une gamme complète

Le style inédit pour la marque

 

On aime moins

L’absence de boîte manuelle sur la 508 GT

La qualité de certains plastiques intérieurs

Le train avant différent sur les 508 non GT

 

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