L'article du Maine Libre:
Peugeot peut revenir
Les nouvelles mesures de réduction des coûts prises par les organisateurs du championnat du monde et des 24 H du Mans vont dans le sens de Peugeot.
Confronté au retrait de Porsche, à la fin de la saison, après celui d’Audi en 2016, l’Automobile Club de l’Ouest (ACO), promoteur du championnat du monde d’endurance (WEC), a annoncé vendredi, à Mexico, un remaniement en profondeur, pour tenter de relancer la catégorie reine des LM P1 en danger.
Une réponse imminente
Outre le calendrier du WEC, profondément modifié avec les 24 Heures du Mans (juin) en guise de clôture, c’est surtout l’engagement de nouvelles têtes qui inquiète. Aussi, pour attirer de nouveaux clients et décider certains pensionnaires du LM P2 à grimper en LM P1, une équivalence de performance sera mise en place dès 2018 entre les motorisations hybrides et les autres, sachant que les hybrides conserveront un avantage en terme de consommation puisque la quantité de carburant allouée sera identique.
Dans l’urgence, l’ACO a souhaité aller plus loin encore que les premières annonces faites en juin dernier aux 24 Heures. Celles-là même qui avaient laissé certains candidats à un retour dubitatifs.
Comme Peugeot qui, par la voix du patron du groupe PSA, ne cache pas son désir de revenir dans la discipline.«Je n’ai pas de calendrier, car je suis en négociations»avait expliqué Carlos Tavares au magazine Auto Moto…«Mais j’ai indiqué à l’ACO et à la FIA qu’au-dessus d’un certain montant, le dossier ne sera pas présenté au comité exécutif du Groupe PSA parce que son rendement économique sera mauvais. Dans tous les autres cas, il faut que la totalité de l’équipe soit d’accord afin que nous soyons efficaces. Il y a beaucoup de conditions à réunir.»
Depuis le week-end dernier, on ne parle plus de budget de plus de 200 M€ pour un grand constructeur, comme Porsche, mais plutôt de 50 M€, voire moins, même si l’ACO et la FIA restent profondément convaincus que la technologie comprenant les systèmes hybrides doit garder une place de choix en endurance, mais pas à n’importe quel prix. Les supporters du Lion, frustrés après le retrait de Peugeot à la veille du départ du WEC en 2012, peuvent à nouveau y croire car toutes les conditions sont réunies pour un retour sur la scène internationale, même si la firme française souhaite de l’adversité. Il est d’autant plus crucial pour l’ACO de convaincre Toyota de rester pour assurer la transition avant l’arrivée de nouveaux concurrents. Chez Peugeot, on parle d’une possible annonce aux alentours du 15 septembre prochain.