On se pose souvent la question de savoir dans quelle direction Peugeot Sport va poursuivre ses activités ?
Actuellement, le programme principal de Peugeot Sport est bien évidemment l'endurance avec la 908, mais également le rallye avec la 207 S2000. Cette dernière, apparue en 2007, a permit à Peugeot Sport de remporter de grandes victoires (notamment 2 Monte-Carlo et 3 titres de Champion du Monde IRC) mais elle commence à se faire vieille face aux nouvelles Ford Fiesta, Skoda Fabia, Mini Countryman, etc...
Quant au programme endurance, il doit être assuré jusqu'à la fin 2013 pour rentabiliser la toute nouvelle 908, mais après ? Face à un adversaire aussi fort qu'Audi (et bientôt Porsche), il faut des certitudes à long terme. Le problème, c'est que chez Peugeot Sport, on a souvent la bougeotte : les programmes sportifs s'enchainent sans qu'il y ait une continuité logique...
1983-1986 : rallye (205 T16)
1986-1990 : rallye-raid (205 T16 puis 405 T16)
1990-1993 : endurance (905)
1993-1999 : formule 1 (McLaren-Peugeot / Jordan-Peugeot / Prost-Peugeot)
2000-2005 : rallye (206 WRC puis 307 WRC)
2007-2011 : endurance (908 HDi FAP puis 908)
En 2007, quand Peugeot Sport s'est engagé en endurance, le but était de devenir la référence de la discipline sur le long terme, et on peut dire qu'aujourd'hui, c'est en bonne voie, même si il manque quelques victoires au Mans dans le palmarès... Citroën est déjà la référence en rallye, dans ce cas, est-il nécessaire de remplacer la 207 S2000 chez Peugeot ? N'est il pas plus judicieux de laisser toute la partie rallye aux chevrons (et c'est déjà un peu le cas : DS3 R3T, DS3 WRC...) et de se concentrer chez Peugeot sur le circuit.
Dans ce cas, il reste pas mal de travail encore à fournir pour créer une vraie "filière" Peugeot Sport.
On peut prendre quelques exemples réussis comme Audi qui, avec la A4 DTM, la R8 LMS et la R18 TDI propose une "offre" cohérente à ses pilotes. Cette année, Audi a remporté à la fois les 24 Heures du Mans et les 24 Heures de Spa avec deux voitures différentes, mais des pilotes qui passent d'un baquet à l'autre : c'est l'idéal.
Renault a créé depuis de nombreuses années une vraie filière monoplace depuis les petites Formules Campus jusqu'à la F1 en passant par les FR 2.0 et FR 3.5. Encore une fois, la politique sportive est cohérente et permet à de jeunes pilotes d'évoluer vers le haut niveau en circuit.
Citroën semble mettre en place en ce moment une filière "rallye" qui va du Rallye-Jeune jusqu'au WRC.
Je pense que Peugeot doit désormais également mettre en place une politique sportive cohérente, et je ne suis pas certain qu'en se dispersant entre le circuit et le rallye, ça soit la meilleure solution.
Le bas de l'échelle est le meilleur qui soit en Europe : les Rencontres Peugeot Sport sont une base exceptionnelle puisqu'elles concentrent le plus grand nombre de pilotes en Europe. De la 207 LW à la THP Spider Cup (et bientôt à la RCZ Cup), le filière est complète.
Reste un trou béant à boucher entre cette dernière et le LMP1. Pourquoi ne pas développer un 2.0 THP pour le LMP2 pour propulser un chassis WR, ça serait mon rêve...
Sinon, plus hypothétique, on voit que le coupé RCZ est le plus vendu en Europe. Il a dépassé l'Audi TT en nombre de ventes. Qui l'aurait cru ? Du coup, celà ne pourrait-il pas encourager Peugeot a commercialiser le SR1 en petite série et à en décliner une version GT3 ???
Photomontage de David Usal : www.davcrea.com et http://www.endurance-crea.com
Avec les Rencontres PS, la RCZ Cup, la SR1 GT3 et/ou la WR-Peugeot, on aurait une vraie filière d'accession au plus haut niveau de l'endurance.
Sinon, comme le règlement de la Formule 1 est en train de changer et de devenir plus abordable, pourquoi ne pas envisager un retour de Peugeot au plus haut niveau de la monoplace, mais en tant que constructeur et motoriste cette fois, pour effacer la frustration laisser par la précédente tentative en tant que motoriste...
Photomontage trouvé sur le net : http://www.zonef1.com
En tous cas, une chose est sure : si on veut devenir un acteur majeur du sport automobile, il faut s'en donner les moyens et définir une stratégie claire et cohérente à moyen et long terme.
Actuellement, le programme principal de Peugeot Sport est bien évidemment l'endurance avec la 908, mais également le rallye avec la 207 S2000. Cette dernière, apparue en 2007, a permit à Peugeot Sport de remporter de grandes victoires (notamment 2 Monte-Carlo et 3 titres de Champion du Monde IRC) mais elle commence à se faire vieille face aux nouvelles Ford Fiesta, Skoda Fabia, Mini Countryman, etc...
Quant au programme endurance, il doit être assuré jusqu'à la fin 2013 pour rentabiliser la toute nouvelle 908, mais après ? Face à un adversaire aussi fort qu'Audi (et bientôt Porsche), il faut des certitudes à long terme. Le problème, c'est que chez Peugeot Sport, on a souvent la bougeotte : les programmes sportifs s'enchainent sans qu'il y ait une continuité logique...
1983-1986 : rallye (205 T16)
1986-1990 : rallye-raid (205 T16 puis 405 T16)
1990-1993 : endurance (905)
1993-1999 : formule 1 (McLaren-Peugeot / Jordan-Peugeot / Prost-Peugeot)
2000-2005 : rallye (206 WRC puis 307 WRC)
2007-2011 : endurance (908 HDi FAP puis 908)
En 2007, quand Peugeot Sport s'est engagé en endurance, le but était de devenir la référence de la discipline sur le long terme, et on peut dire qu'aujourd'hui, c'est en bonne voie, même si il manque quelques victoires au Mans dans le palmarès... Citroën est déjà la référence en rallye, dans ce cas, est-il nécessaire de remplacer la 207 S2000 chez Peugeot ? N'est il pas plus judicieux de laisser toute la partie rallye aux chevrons (et c'est déjà un peu le cas : DS3 R3T, DS3 WRC...) et de se concentrer chez Peugeot sur le circuit.
Dans ce cas, il reste pas mal de travail encore à fournir pour créer une vraie "filière" Peugeot Sport.
On peut prendre quelques exemples réussis comme Audi qui, avec la A4 DTM, la R8 LMS et la R18 TDI propose une "offre" cohérente à ses pilotes. Cette année, Audi a remporté à la fois les 24 Heures du Mans et les 24 Heures de Spa avec deux voitures différentes, mais des pilotes qui passent d'un baquet à l'autre : c'est l'idéal.
Renault a créé depuis de nombreuses années une vraie filière monoplace depuis les petites Formules Campus jusqu'à la F1 en passant par les FR 2.0 et FR 3.5. Encore une fois, la politique sportive est cohérente et permet à de jeunes pilotes d'évoluer vers le haut niveau en circuit.
Citroën semble mettre en place en ce moment une filière "rallye" qui va du Rallye-Jeune jusqu'au WRC.
Je pense que Peugeot doit désormais également mettre en place une politique sportive cohérente, et je ne suis pas certain qu'en se dispersant entre le circuit et le rallye, ça soit la meilleure solution.
Le bas de l'échelle est le meilleur qui soit en Europe : les Rencontres Peugeot Sport sont une base exceptionnelle puisqu'elles concentrent le plus grand nombre de pilotes en Europe. De la 207 LW à la THP Spider Cup (et bientôt à la RCZ Cup), le filière est complète.
Reste un trou béant à boucher entre cette dernière et le LMP1. Pourquoi ne pas développer un 2.0 THP pour le LMP2 pour propulser un chassis WR, ça serait mon rêve...
Sinon, plus hypothétique, on voit que le coupé RCZ est le plus vendu en Europe. Il a dépassé l'Audi TT en nombre de ventes. Qui l'aurait cru ? Du coup, celà ne pourrait-il pas encourager Peugeot a commercialiser le SR1 en petite série et à en décliner une version GT3 ???
Photomontage de David Usal : www.davcrea.com et http://www.endurance-crea.com
Avec les Rencontres PS, la RCZ Cup, la SR1 GT3 et/ou la WR-Peugeot, on aurait une vraie filière d'accession au plus haut niveau de l'endurance.
Sinon, comme le règlement de la Formule 1 est en train de changer et de devenir plus abordable, pourquoi ne pas envisager un retour de Peugeot au plus haut niveau de la monoplace, mais en tant que constructeur et motoriste cette fois, pour effacer la frustration laisser par la précédente tentative en tant que motoriste...
Photomontage trouvé sur le net : http://www.zonef1.com
En tous cas, une chose est sure : si on veut devenir un acteur majeur du sport automobile, il faut s'en donner les moyens et définir une stratégie claire et cohérente à moyen et long terme.