Pour illustrer ce recul inexorable de Stellantis sur la zone Chine, rien de mieux que d'étudier les résultats du 1er semestre 2022 publiés par le groupe en juillet dernier.
1/ Stellantis a pris le parti de regrouper la Chine avec la zone INDE/ASIE/PACIFIQUE, alors que ce sont 2 zones bien distinctes...
2/ Toutes les données publiées pour le S1 2022 permettent de constater que la Chine est désormais la zone la plus dégradée du groupe :
- en volume de ventes, la Chine occupe la dernière place avec environ 50.000 voitures (sur un total de 100.000 sur la zone élargie), loin derrière l'Amérique Latine (403.000 exemplaires) et l'Afrique/Moyen Orient (199.000 exemplaires) sur ce 1er semestre ;
- en chiffres d'affaires (CA), la zone "Chine élargie" représente 2,152 milliards d'euros, alors que l'Amérique Latine génère un CA de 7,2 milliards d'euros et l'Afrique/Moyen Orient 3 milliards d'euros ;
- en résultats nets, la zone "Chine élargie" génère 289 millions d'euros (soit une marge de 13,4%), alors que l'Amérique Latine est à 1 milliard d'euros (marge de 13,9%) et l'Afrique/Moyen Orient à 472 millions d'euros (soit une marge de 15,5%).
Le plan Dare Forward 2030 fixe les orientations et objectifs suivants pour la Chine :
- le lancement de 30 nouveaux modèles d'ici 2030 avec une proportion de 60% de véhicules électriques ;
il était prévu le déploiement de 6 marques du groupe mais en pratique à ce jour il n'en reste que deux : Peugeot et Citroen.
Désormais, Jeep et Maserati proposeront uniquement des modèles importés ce qui va réduire les volumes et fixer les ventes sur les modèles les plus hauts de gamme;
Les nouveautés seront donc forcément moins nombreuses qu'annoncé ;
- un chiffre d'affaires annuel qui doit être porté d'ici 2030 à 20 milliards d'euros et un taux de marge supérieur à 8% par an ;
Compte tenu des difficultés à regagner les parts de marché perdues depuis les années 2015/2016, cette augmentation du chiffre d'affaires passe parla vente de véhicules et de services plus haut de gamme ; reste à savoir si l'image des 2 marques françaises va permettre une telle croissance sur le marché chinois...
- un nouveau business model pour DPCA, consistant confier la direction commerciale et marketing de Citroen à DFM alors que Stellantis garde la main sur Peugeot ; on assiste à la même stratégie poursuivie par les autorités chinoises dans les autres secteurs : l'éviction des étrangers s'opère en douceur et les chinois récupèrent progressivement la direction des opérations.
- Stellantis veut continuer à développer les autres métiers de l'automobile : la distribution des pièces de rechange, l'émergence d'un réseau de vente de véhicules d'occasion, une meilleure maitrise en interne du financement des véhicules, etc...
- Le groupe souhaite améliorer la relation client en Chine : des initiatives seront donc prises au niveau du réseau de concessionnaires pour la vente, le SAV et le développement du digital dans le parcours client...
1/ Stellantis a pris le parti de regrouper la Chine avec la zone INDE/ASIE/PACIFIQUE, alors que ce sont 2 zones bien distinctes...
2/ Toutes les données publiées pour le S1 2022 permettent de constater que la Chine est désormais la zone la plus dégradée du groupe :
- en volume de ventes, la Chine occupe la dernière place avec environ 50.000 voitures (sur un total de 100.000 sur la zone élargie), loin derrière l'Amérique Latine (403.000 exemplaires) et l'Afrique/Moyen Orient (199.000 exemplaires) sur ce 1er semestre ;
- en chiffres d'affaires (CA), la zone "Chine élargie" représente 2,152 milliards d'euros, alors que l'Amérique Latine génère un CA de 7,2 milliards d'euros et l'Afrique/Moyen Orient 3 milliards d'euros ;
- en résultats nets, la zone "Chine élargie" génère 289 millions d'euros (soit une marge de 13,4%), alors que l'Amérique Latine est à 1 milliard d'euros (marge de 13,9%) et l'Afrique/Moyen Orient à 472 millions d'euros (soit une marge de 15,5%).
Le plan Dare Forward 2030 fixe les orientations et objectifs suivants pour la Chine :
- le lancement de 30 nouveaux modèles d'ici 2030 avec une proportion de 60% de véhicules électriques ;
il était prévu le déploiement de 6 marques du groupe mais en pratique à ce jour il n'en reste que deux : Peugeot et Citroen.
Désormais, Jeep et Maserati proposeront uniquement des modèles importés ce qui va réduire les volumes et fixer les ventes sur les modèles les plus hauts de gamme;
Les nouveautés seront donc forcément moins nombreuses qu'annoncé ;
- un chiffre d'affaires annuel qui doit être porté d'ici 2030 à 20 milliards d'euros et un taux de marge supérieur à 8% par an ;
Compte tenu des difficultés à regagner les parts de marché perdues depuis les années 2015/2016, cette augmentation du chiffre d'affaires passe parla vente de véhicules et de services plus haut de gamme ; reste à savoir si l'image des 2 marques françaises va permettre une telle croissance sur le marché chinois...
- un nouveau business model pour DPCA, consistant confier la direction commerciale et marketing de Citroen à DFM alors que Stellantis garde la main sur Peugeot ; on assiste à la même stratégie poursuivie par les autorités chinoises dans les autres secteurs : l'éviction des étrangers s'opère en douceur et les chinois récupèrent progressivement la direction des opérations.
- Stellantis veut continuer à développer les autres métiers de l'automobile : la distribution des pièces de rechange, l'émergence d'un réseau de vente de véhicules d'occasion, une meilleure maitrise en interne du financement des véhicules, etc...
- Le groupe souhaite améliorer la relation client en Chine : des initiatives seront donc prises au niveau du réseau de concessionnaires pour la vente, le SAV et le développement du digital dans le parcours client...