Interview de Jean Eric Vergne (endurance info) hier après la deuxième séance d’essai.
Avec le recul, que retenez-vous des 6 Heures de Fuji ?
Nous sommes encore en phase de compréhension de la voiture, du software, de la balance, des pneus... Nous avons encore énormément à apprendre et apprenons à chaque roulage. Donc au final, nous n'avons que du positif à retenir.
Avez-vous souffert avec les pneumatiques lors des deux premières séances d'essais libres ?
Comme tout le monde, nous souffrons d'une certaine dégradation des pneumatiques. Il s'agit de l'un des circuits les plus rugueux du monde. Après, nous verrons en course comment nous sommes sur ce plan par rapport à la concurrence, mais nous travaillons pour tenter d'avoir la dégradation la moins prononcée afin de ne pas trop souffrir en course. Mais nous partons du principe que nous allons quoiqu'il arrive souffrir, comme tout le monde.
Sur les deux premières courses, vous avez donné la sensation de souffrir d'un déficit en vitesse de pointe. Avez-vous pu rectifier le tir lors de la séance d'essais menée à Monza ?
Je pense que nous avons gagné en compréhension. Nous savons ce qu'il nous faut corriger et quoi faire pour y parvenir. Encore une fois, nous avons plein de petites choses à améliorer dans plein de domaines et ça en fait partie. Mais je suis confiant quant au fait que ça va être résolu.
Pensez-vous pouvoir vous mêler à la lutte pour la victoire ici ?
Veillons à ne pas mettre la charrue avant les bœufs en disant que nous allons battre Toyota et Alpine. C'est notre but, bien évidemment, mais il faut aussi avoir des objectifs réalistes. Nous verrons demain (vendredi. Ndlr) comment ça se passe mais penser se battre pour la victoire samedi n'est pas irréaliste. Jouer avec Alpine et Toyota nous permettrait de surcroît d'apprendre de nos outils stratégiques dont tu ne se sers pas quand tu es relégué à deux tours en raison de soucis. J'espère que nous arriverons à dérouler et si on doit faire des erreurs, on fera des erreurs.
Aujourd'hui, estimez-vous toujours que le fait de s'aligner en cours de saison était le bon choix ?
Oui, sans aucun doute quand je vois tout ce que nous avons appris. Moi-même j'en ai tiré profit pour m'améliorer et j'ai appris plein de choses que je n'aurais plus à apprendre l'an prochain, ce qui me permettra de me concentrer sur autre chose. Mais pour les ingénieurs, les mécaniciens ou encore nous les pilotes, c'était une expérience extrêmement positive. Il n'y a rien de mieux que la course pour se tester. Les soucis que nous avons rencontrés à Fuji, jamais nous ne les aurions rencontrés en essais.