C'est pas aussi simple que ça... Les exemples cités ne sont pas représentatifs du problème en volume et ces articles ne répondent à rien.
Parlons donc du PLAVIX qui fait l'objet de 2 articles :
Son prix en France a été presque divisé par 2 en 10 ans (55 € en 2004, 30 € aujourd'hui... pour 19 € le générique) !!! Entre 2011 (dates des articles cités) et 2014, ledit PLAVIX a baissé de près de 30%... Le générique du PLAVIX (clopidogrel) est passé de 30 € en 2009 à 19 € actuellement. Donc arrêtons de se focaliser sur des articles d'il y a 3 ans...
Une photo d'UN produit à un temps T n'est pas représentatif de l'ensemble du problème.
Par contre, les gros volumes (DAFALGAN, DOLIPRANE par exemple) restent et on toujours été nettement moins cher ici. Personne n'en parle jamais.
Quand à dire que PLAVIX n'est pas plus efficace que l'ASPEGIC dix fois moins cher, c'est un débat que nous laisserons aux cardiologues et non pas aux journalistes de France info. Un vélo et une auto vont vous amener aussi d'un point A à un point B mais peut-être pas de la même manière ni dans les mêmes conditions de sécurité ou d'efficacité. Parfois le vélo suffit, parfois pas. La question est plutôt de savoir si telle pathologie nécessite plutôt du PLAVIX ou plutôt de l'aspirine...
Le problème n'est pas d'être plus cher ou pas à produit identique : je redis pour le pratiquer professionnellement depuis bientôt 20 ans que les médicaments en France sont dans leurs très grande majorité bien moins chers qu'ailleurs (peut être pas champions du monde, mais bon) NE SERAIT-CE QUE PAR LA REGULATION ETATIQUE des prix !!!
Par contre, qu'on arrête en permanence de faire le procès des génériques (les mêmes journalistes disant que le médoc est trop cher fustigent le générique). Et LA, oui, on est en retard sur l'étranger ou PARTOUT le générique est beaucoup plus distribué et accepté qu'en France où on en fait un procès permanent (spécialité nationale : on veut tout mais jamais chez soi : autoroutes, écotaxe, génériques, etc...).
Donc je le répète :
A médicament identique, je suis PERSUADÉ que nous restons parmi les moins cher (les frontaliers viennent acheter leur DOLIRPANE (ou autre) en France, doit bien y avoir une raison, non ?)
On pourrait devenir encore "moins cher" en ayant une vrai politique de santé publique pro-générique (disparition de la mention "non substituable" dont les médecins abusent pour plaire aux patient : ne la garder que pour des VRAIES raisons médicales, obligation de prescrire en nom de molécule, etc... COMME C'EST LE CAS en Angleterre ou en Suisse, par exemple.
Enfin, ne perdons pas de vue un autre problème : le médicament représente 15% des dépenses de santé et les efforts demandés sur ledit médicament représente à lui seul 56% de l'effort total TOUTES DEPENSES CONFONDUES... (source ONDAM 2013). Comment peut ont faire peser sur 15% des dépenses seules de quoi redesser tout le système ??? C'est mathématiquement impossible. Même si demain on supprime TOUS les médicaments, l'économie ne pourra pas dépasser 15%. CQFD.