ESSAI- Spécialiste de l'hybride, Lexus renouvelle son SUV ou crossover, le RX, et annonce 10% de puissance en plus et 23% de consommation en moins. Résultat: 149 g/km d'émissions de CO2. Aussi bien que certaines citadines.
Alors que les ventes de SUV s’écroulent (-38% en 2008), lancer un 4x4 de près de 300 chevaux fonctionnant à l’essence est osé. Sauf quand on s’appelle Lexus et que le SUV en question –le RX450h- est hybride et annonce 149 g/km d’émissions de CO2, donc exempté de malus dans l’Hexagone.
Démarrer en silence
Côté style, pas de révolution, le nouveau est dans la lignée du précédent RX lancé en 2004. Feux effilés, lunette arrière inclinée, il se montre fluide et élégant dans une catégorie où les pachydermes sont rois. La conduite est à l’avenant, avec un châssis qui fait oublier que l’engin pèse 2,2 tonnes. Mais le meilleur, avec un véhicule hybride, est le démarrage, qui s’effectue dans un silence toujours surprenant. A faible vitesse en ville, seule le moteur électrique fait avancer le RX450h. A la moindre sollicitation, les 249 chevaux du moteur essence 6 cylindres en V se réveillent, avec dynamisme.
Côté consommation, l’un des arguments de Lexus, nous sommes restés sur une moyenne oscillant entre 8,8l et 10,4l/km selon l’ordinateur de bord. Déception, dans les embouteillages, elle n’est guère descendue sous les 10l/100 km. Et ce, le pied léger. Si nous sommes loin de 6,3l/100 km annoncés par Lexus, atteindre cette consommation avec un SUV de 299 chevaux est déjà en soi une sacrée performance.
Une ambiance de salon
Le confort, comme à l’accoutumée chez Lexus, est excellent. Régulateur de vitesse enclenché, on se sent prêt à enchaîner les kilomètres, au son de l’excellent système audio, dans une ambiance digne d’un salon d’un grand raffinement, à la finition irréprochable. A l’arrière, l’habitabilité permet d’allonger ses jambes et les bagages ne seront pas trop tassés avec un coffre de 496 litres facile à charger. En revanche, le dessin de la planche de bord aurait gagné à être moins tourmenté, tout comme l’ergonomie pourrait être largement améliorée. Des boutons à gauche, à droite, sur le volant, sur la console, en haut, en bas, des gros, des petits… un certain temps d’adaptation sera requis pour tout maîtriser. Quant à la manipulation du système de navigation à la souris à la manière d’un ordinateur, elle s’est montrée guère convaincante, obligeant à quitter la route des yeux trop longtemps.
Le luxe, au prix du luxe
Le RX450h, a un autre gros défaut, son prix. Certes moins cher que ses concurrents à équipement équivalent -pléthorique-, il demande quand même de débourser 58.900€ pour s’offrir «l’entrée de gamme». Et à ce prix, il faut ajouter 3000€ pour profiter du système de navigation. La version Pack Président Techno Dynamic culmine à 76.900€. Et même là, il faut passer à la caisse pour le régulateur adaptatif et le système de pré-collision (qui anticipe le risque d’accident), vendus dans un pack à 3400€. Bonne nouvelle, le RX450h n’est vendue qu’à partir du 5 juin. Encore un mois pour gagner au Loto.
Source 20minutes.fr
Christophe Joly