http://www.ceerf.inrets.fr/La part de l'électronique embarquée dans l'automobile est sans cesse croissante et son rôle au niveau de la sécurité est devenu incontournable. En effet, de nombreux systèmes électroniques ont été développés ces dernières années, pour assurer le contrôle du véhicule, sa sécurité ou encore des fonctions de confort. On peut citer en premier lieu le calculateur d'injection que l'on retrouve sur tous les véhicules depuis le 1er janvier 1993 (réglementation antipollution). On peut citer encore les systèmes antiblocage de roues (ABS), les systèmes antipatinage (ASR), les coussins gonflables (Airbag), ou les prétensionneurs de ceintures de sécurité, tous pilotés par des calculateurs électroniques. Parallèlement au développement de l'électronique embarquée, l'infrastructure routière s'est également dotée de systèmes électroniques. (...) Chaque élément sera en interaction avec les autres éléments du système par l'intermédiaire de liaisons hertziennes ou filaires, elles aussi gérées par l'électronique. Devant la multiplication du nombre des systèmes électroniques et l'importance des fonctions assurées pour la sécurité, il est nécessaire de veiller au bon fonctionnement des différents organes dans leur environnement, et notamment d'assurer leur immunité vis-à-vis des agressions électromagnétiques extérieures. En effet, soumis à un environnement électromagnétique stressant, ces organes peuvent être perturbés, perdre leur fonctionnalité et donc constituer une source de danger pour les usagers. Ces préoccupations sont prises en compte sous la désignation de " compatibilité électromagnétique " (CEM) et font l'objet d'une réglementation européenne applicable à tout nouveau véhicule depuis le 1/1/1996 (Directive 95/54/CE du 31 octobre 1995). Mais assurer la compatibilité d'un système avec son environnement nécessite la connaissance de ce dernier, et la maîtrise de ses évolutions, ce qui est rendu difficile d'une part par l'évolution rapide du domaine des télécommunications, et, d'autre part, par le fait que les champs électromagnétiques proviennent souvent de sources involontaires donc mal connues. Lors de la rédaction de l'actuelle directive européenne, ce manque de connaissance a été résolu par l'hypothèse que les contraintes ne dépassent pas le champ électrique de 30V/m sur la quasi totalité du territoire. Les niveaux d'essai d'immunité liés à cette réglementation ont donc été fixés arbitrairement à 30V/m uniformes sur la plage fréquentielle 1MHz-1GHz. Or, la majorité des cas réels ne justifie pas de tels niveaux (les niveaux de champ dépassent rarement 1V/m) et la protection des équipements électroniques contre des contraintes superflues est coûteuse (quelques dizaines de francs par équipement, à multiplier par des millions d'exemplaires produits). (...)
Pensez vous que les causes principales de défaillance des systèmes électroniques seraient dues à des perturbations électromagnétiques ? en particulier les portable GSM ! Certains chauffeurs de taxi interdissent l'utilisation du GSM par leurs clients pour prévenir tout risque de panne. Le risque est donc réel :/