PSA Peugeot Citroën et Renault se sont félicités de la volonté exprimée par le président de la République, le 5 janvier, de faire de la « voiture propre » un chantier prioritaire de la politique d'innovation de la France (cf. revue de presse du 6/1/05). Ils ont néanmoins précisé qu'ils n'avaient pas attendu le rapport de M. Jean-Louis Beffa pour travailler sur les voitures respectueuses de l'environnement. Ils privilégient la mise au point de plusieurs techniques « écologiques », même si elles sont moins spectaculaires et médiatisées que la technologie hybride.
PSA vante les mérites de ses moteurs diesel HDi (6 millions d'unités produites depuis 1999), qui permettent de réduire de 20 % la consommation de carburant et, en conséquence, les émissions de gaz carbonique. Le filtre à particules, lancé en 2002, constitue une autre piste importante. Citroën a également commercialisé en septembre 2004 la C3 à essence Stop & Start, dont le système d'alterno-démarreur réduit de 10 % à 15 % les émissions de polluants ; la marque lancera à la fin du premier semestre une C3 fonctionnant au gaz naturel dont les émissions de CO2 seront réduites de 20 % et qui n'émettra ni plomb ni oxyde de soufre. PSA explique que « la question du véhicule hybride n'est pas une question de savoir-faire, mais plutôt d'équation économique ». Lorsqu'il a été consulté par la commission Beffa, M. Jean-Martin Folz, président du groupe, a indiqué qu'il faudrait « fédérer les moyens pour permettre le développement de technologies hybrides compétitives et économiques susceptibles de répondre aux souhaits des consommateurs dans des conditions économiques raisonnables ». PSA présentera au second semestre un prototype hybride essence-électricité qui n'émettra que 90 grammes de CO2 par km. Depuis deux ans, le groupe a vendu 600 000 voitures dont les émissions étaient comprises entre 108 et 120 grammes de CO2 par km. A titre de comparaison, la Toyota Prius émet 104 g/km.
Pour sa part, Renault indique consacrer 50 % de son budget annuel de recherche et de développement de 1,74 milliard d'euros aux véhicules respectueux de l'environnement.
Les constructeurs français travaillent à d'autres technologies, telle celle des moteurs électriques alimentés par une pile à combustible, mais leur développement n'est pas attendu avant 2015-2020.
Il semblerait que PSA présente au salon de Frankfurt un prototype essence-electrique 8)