Immigration clandestine

MiDOX

Lion de Bronze
29 Avril 2008
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Avec l'été, les arrivées par mer d'immigrants clandestins, profitant de conditions favorables, se sont à nouveau accélérées, en 2008, sur les rives méditerranéennes les plus exposées de l'Europe. Le coup d'Etat en Mauritanie, le 6 août, semble avoir relancé les départs depuis ce pays, d'où viennent 90 % des embarcations de clandestins interceptées depuis début 2008 au large des Canaries. Une nouvelle embarcation transportant 61 immigrants africains a été interceptée lundi 11 août en mer et conduite jusqu'au port de Los Cristianos sur l'île de Ténérife. Cet événement portait à 333 le nombre de clandestins africains débarqués les quatre derniers jours aux Canaries.

Cette nouvelle vague d'arrivées, succédant à une relative période d'accalmie, a débuté deux jours après le putsch militaire en Mauritanie, a relevé un responsable des secours espagnols, cité par l'Agence France-Presse. L'analyse des GPS dont se servent ceux qui pilotent ces embarcations chargées de clandestins a montré "qu'ils sont partis de Mauritanie", a-t-il souligné. Quatre des cinq embarcations de fortune remorquées vers les Canaries récemment ont été interceptées en mer au même endroit, sur une route en ligne droite entre la Mauritanie et les Canaries, a expliqué ce responsable. Il a souligné que les embarcations, qui avaient parfois leur moteur à l'arrêt, semblaient attendre l'arrivée du bateau espagnol qui patrouille dans cette zone pour les secourir.


En Italie, le flux de clandestins se poursuit en Sicile. Mardi 12 août, 93 personnes, arrivées entre l'île de Lampedusa et Raguse, ont été interceptées par les garde-côtes italiens. A l'aube, 42 autres clandestins - dont deux femmes enceintes - avaient aussi été arrêtés par la marine maltaise.

La semaine du 5 août, la Garde des finances avait communiqué que 3 000 clandestins étaient arrivés à Lampedusa pour la seule semaine de fin juillet-début août, à bord de pas moins de 290 embarcations. Une "salle opérationnelle" y a été mise sur pied pour le monitorage du canal de Sicile et la coordination de tous les moyens à disposition, avions et vedettes. Une équipe spécialisée a été envoyée sur l'île pour comprendre d'où partent les embarcations en interrogeant les passagers, en analysant leurs téléphones satellitaires et la provenance des moteurs des embarcations. Selon la Garde des finances, 12 500 candidats à l'immigration ont débarqué en Italie depuis début 2008 par cette voie. Selon Médecins sans frontières, 380 clandestins ont péri dans la traversée.

En Grèce aussi, les arrivées de clandestins, via la Turquie, sont quasi quotidiennes par voie terrestre à la frontière gréco-turque en Thrace, et par voie maritime sur les îles grecques de la mer Egée proches des côtes turques. Le 12 août, 25 migrants du Pakistan, du Bangladesh et d'Afghanistan ont été arrêtés dans la région du fleuve Evros qui sépare les deux pays.

Dans le Dodécanèse, une patrouille a interpellé 48 sans-papiers sur les côtes de la petite île de Farmakonissi. Dix-huit autres migrants ont été interceptés sur une embarcation de fortune près des côtes de Agathonissi. Ils venaient tous de Turquie. Selon le ministère de la marine marchande qui est responsable des garde-côtes, 7 263 clandestins et 131 passeurs ont été arrêtés, et 117 embarcations saisies au cours des sept premiers mois de l'année, dont 1 900 clandestins pour le seul mois de juillet. La tendance est à la hausse. Pour toute l'année 2007, les garde-côtes avaient arrêté 9 240 personnes au total, déjà deux fois plus qu'en 2006.

A Chypre, les 180 km de la "Ligne verte" qui divise l'île entre le Sud et le Nord sont aussi un point d'entrée privilégié dans l'UE pour les migrants illégaux qui passent par la partie turque de l'île. Quelque 2 013 personnes sont été recensés pour le premier semestre 2008 par l'ONU.

:eek:
 

Au moins 30 clandestins afghans ont été tués et 83 blessés jeudi quand le camion qui les transportait s'est renversé dans la province iranienne de Fars (sud), a rapporté l'agence officielle Irna.

"Un camion transportant 125 clandestins afghans près du village de Khiareh, dans la province de Fars, s'est renversé. Trente personnes ont été tuées et 83 autres blessées", a déclaré à l'agence un responsable local des urgences médicales, Mohammad Ali Ghanaat Pisheh.


La cause de l'accident, survenu tôt jeudi matin, fait l'objet d'une enquête, a ajouté ce responsable.

La télévision a pour sa part fait état, sans citer de source, de 29 morts et 67 blessés.

Un deuxième camion rempli de clandestins afghans accompagnait le premier, a rapporté la radio iranienne.

Les clandestins avaient franchi illégalement la frontière du sud-est du pays, selon cette source, pour travailler sur des chantiers de construction.

Chacun avait payé cinq millions de rials (environ 350 euros) à des trafiquants pour être transportés de Zahedan, la capitale de la province de Sistan-Balouchestan proche de la frontière afghane, vers la ville de Shiraz, capitale de la province de Fars.

"Il faudrait savoir comment il a été possible à deux camions chargés d'êtres humains de passer du Sistan-Balouchestan à la province de Fars", a dit un responsable au bureau du gouverneur de Shiraz, Vahid Rajaie, cité sur la radio.

L'Iran accueille officiellement environ 900.000 réfugiés afghans, mais compte aussi un nombre de clandestins issus d'Afghanistan estimé jusqu'à deux millions.

Les principales routes du pays comptent des postes de contrôle de police situés généralement aux entrées des villes.

Les routes iraniennes comptent parmi les plus dangereuses au monde. Plus de 100.000 personnes ont péri au cours des cinq dernières années dans des accidents de la route en Iran.