charte du journaliste de 1918 (révision de 1938)
« Un journaliste, digne de ce nom, prend la responsabilité de tous ses écrits, même anonymes;
tient la calomnie, les accusations sans preuves, l'altération des documents, la déformation des faits, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelles;
ne reconnaît que la juridiction de ses pairs, souveraine en matière d'honneur professionnel;
n'accepte que des missions compatibles avec la dignité professionnelle;
s'interdit d'invoquer un titre ou une qualité imaginaire, d'user de moyens déloyaux pour obtenir une information ou surprendre la bonne foi de quiconque;
ne touche pas d'argent dans un service public ou une entreprise privée où sa qualité de journaliste, ses influences, ses relations seraient susceptibles d'être exploitées;
ne signe pas de son nom des articles de réclame commerciale ou financière;
ne commet aucun plagiat, cite les confrères dont il reproduit un texte quelconque;
ne sollicite pas la place d'un confrère, ni ne provoque son renvoi en offrant de travailler à des conditions inférieures;
garde le secret professionnel;
n'use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée;
revendique la liberté de publier honnêtement ses informations;
tient le scrupule et le souci de la justice pour des règles premières;
ne confond pas son rôle avec celui du policier. »