La Fabrication de la 403 il y a 60 ans.

FAF62

Membre régulier
15 Juin 2011
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Les années ou l'on fabriquait à Sochaux une auto de A à Z ..le plaisir de voir sortir un nouveau modèle et aussi la fierté qui va avec ! il est loin ce temps mais quelle belle époque dure aussi pour tous .
Regardez ce petit bijou de film ..on peux voir Montbéliard presque désert autour du château .. l'Ars encore en brique, l'avenue du Général Leclerc qui traversait l'usine et les ateliers aujourd'hui disparus et rasés..c'est bien fait avec les commentaires justes les ouvriers de l'époque la cigarette vissée au bec.. tout la Peuge la vraie, l'originale et en plus c'est en couleur !!!
A regarder jusqu'au bout ...
http://www.youtube.com/watch?v=UTmKU_Me1XI
 


Vous remarquerez que la 403 8cv qui prend les 2 promeneurs est équipée du LION de capot, objet dangereux qui a été interdit fin des années 50.
Je ne connais pas la date exacte de ce film, mais lors de mon embauche chez Peugeot à Sochaux en 1961, les conditions de travail n'avaient pas franchement évolués, mais il y reignait une ambiance de presque camaraderie, chose complètement disparue aujourd'hui dans toutes les industries!
Comme dit FAF, on revoit l'ARS où les clients pouvaient venir chercher leur voiture, le Cercle Hotel, le chateau Sahler où se passait les embauches aujourd'hui rasé à l'emplacement du building EST, les batiments caractéristiques de l'usine de Carrossserie aux toits arrondis avec sa célèbre girouette, l'ancienne piste d'essai, les fameux Hotels Peugeot où logeaient de très nombreux ouvriers qui ne rentraient chez eux que le Week End.... souvenirs souvenirs
 

merci pour ce film qui en plus de nous montrer la construction de la 403 est le témoin d'une époque: ouvriers qui fument au travail, pas de masque de protection dans l'atelier peinture (42mn40).
un témoin des 30 glorieuses où la France montrait qu'elle était un pays à la pointe de la modernité ( tous les commentaires qui disent que les machines sont du dernier cri, que la machine travaille sans intervention humaine); un changement incroyable à cette époque.
je compte bien utiliser des extraits pour illustrer les 30 glorieuses.
 


Superbe film ! Les chaînes ont bien changé, les méthodes de montage aussi.

Pour la date, je dirais entre fin 1957 et octobre 1958, puisque :
- les 403 ont des clignotants ronds sous les phares, qu'il y a des breaks (deux nouveautés 1957);
- il y a encore le lion de capot (disparu au salon 1958 pour les modèles 1959);
- l'un des autocars qu'on voit à la fin a été immatriculé fin 1957.
 

sous la vidéo, c'est indiqué film de 1954.
la dimension des pneumatique est très étroite , j'avais une 104 (135 r13 )et ça me semblait plus large
le système d'essuie-glace dans ce sens, je n'avais pas encore vu cela.
 


sous la vidéo, c'est indiqué film de 1954.
la dimension des pneumatique est très étroite , j'avais une 104 (135 r13 )et ça me semblait plus large
le système d'essuie-glace dans ce sens, je n'avais pas encore vu cela.

1954, c'est impossible, pour les éléments que j'ai notés dans mon message précédent, et notamment parce que la 403 n'était pas encore en production (présentée au salon 1955).

La monte pneumatique des 203/403 à partir de 1955 était du 155x380 (aujourd'hui 155 R 15) avec chambre à air. C'est plus large que sur une 104, mais comme c'est plus haut, on a l'impression d'avoir une galette. Ces pneus ont des flancs hauts (série 100) et mous, c'est bon pour le confort, mais moyen pour la tenue de route en appui.
 

superbe video!!! :love: j'adore quand même le passage de la peinture " les ouvriers ne porte pas de masque?, non, non , c'est inutile et bien ventilé :lol: :lol: " quand on voit le gros nuage de peinture :eek: [:nono le bo]

en tout cas [:phoenix 69]
 

merci PAX,
je sais que tu t'y connais en auto de cette époque, je me souviens des renseignements sur la 203.
je savais qu'en indiquant "1954" tu saurais me dire si la date était bonne.
en Histoire, on apprend que les sources doivent être datées et vérifiées et pas seulement se fier à une indication.
Ouah R15, elles avaient des grandes roues ces autos; maintenant c'est la norme mais qd j'ai appris à conduire c'était réservé aux gti;
ma 205 étaient équipés de 155 donc comme les 403 donc je vois à quoi ça correspond.
dans ce film, il y une atmosphère de fête, de joie, on se croirait dans un film avec Bourvil et de Funès. ce n'est pas simplement parce que c'est un film pro Peugeot ( tout est beau dans l'usine PEUGEOT) mais je pense que les Français dans ces années d'après guerre ( après avoir connu les horreurs) étaient plus optimistes qu'aujourd'hui; ils voyaient le pays se reconstruire, se moderniser et ils avaient accès aux progrès des 30 glorieuses. c'est également sur ce plan là que le film est instructif.
pour le scénario ,je pensais que les 2 gars pris en autostop auraient été fascinés par cette 403 ( style "ouah, quelle splendide auto", " elle est formidable votre auto, qu'est-ce que c'est" " je n'ai jamais été aussi bien installé dans une auto")et qu'ils auraient voulu voir où cette auto était construite; je me suis trompé ( je suis encore plus pro peugeot que le scénariste!)
 

Oui, les gens avaient l'air heureux, l'époque était pleine de promesses malgré de grosses menaces et de gros soucis politiques et économiques en France et ailleurs. Comment avons-nous perdu cette joie de vivre ? Une chose est sûre : quand je suis au volant d'une 402, d'une 203 ou d'une 403, j'ai le sourire. Mais pas au volant d'une 607. Pourquoi ? Parce que je prends mon temps sur la route, je profite du paysage, je ne suis pas pressé. Conduire ce genre d'ancienne, c'est comme monter à cheval. Ce n'est plus une machine, c'est une bête, il y a une relation spéciale entre la monture et son cavalier.

Dans ce film, ce qui me scie, outre les conditions de sécurité toutes relatives (Philou parlait de la peinture, je pense aussi aux presses, aux soudeurs, aux fondeurs), c'est la dextérité des ouvriers, surtout ceux en fonderie/estampage, qui manipulent les bielles, vilebrequins et autres pièces sous les marteaux-pilons avec une facilité déconcertante.

Et voir la fabrication initiale de pièces que j'ai patiemment démontées, restaurées et remontées sur 202, 203 et 403, avoir refait 40 ans plus tard les mêmes gestes que ces gens, ça me fait tout drôle.

Pour revenir sur la dimension des pneus, les dernières 202, les 203 jusqu'en 1955, les 2CV des années 50 étaient montées en 400, soit approximativement du 16". Il a fallu attendre les années 2000 pour voir réapparaître ces dimensions en grande série !
 

superbe video!!! :love: j'adore quand même le passage de la peinture " les ouvriers ne porte pas de masque?, non, non , c'est inutile et bien ventilé :lol: :lol: " quand on voit le gros nuage de peinture :eek: [:nono le bo]

en tout cas [:phoenix 69]

As-tu remarqué aussi le côté sensuel, presque érotique, du contrôle qualité peinture par les ouvrières en sortie de tunnel infrarouge ? On ne savait pas les filles de Sochaux aussi coquines :ange:
 

As-tu remarqué aussi le côté sensuel, presque érotique, du contrôle qualité peinture par les ouvrières en sortie de tunnel infrarouge ? On ne savait pas les filles de Sochaux aussi coquines :ange:



oui c'est vrai, j'ai pensé la même chose!!!! [:francis:1]
 


merci
grâce à ton lien je sais désormais aller dans cette page
mais quand j'arrive sur "buvette", je ne la trouve pas; il a "divers", "actualité", "jeux" , je ne vois pas "vidéo du net"
 

Pour reprendre et compléter par mon vécu et mon visu ce que disait Pax, j'ai vu les forgerons de Sochaux manipuler les lopins sous les marteaux pilons de la forge qui était près du stade Bonal.
On ne peut qu'être admiratif devant la dextérité de ces ouvriers.
Voir la fabrication des bielles par ces personnes ou voir la fabrication des bielles par la presse (la Hatebourg si j'ai bonne mémoire) de Mulhouse ne provoque pas les mêmes réactions.
Certes on pense que la personne qui surveille la machine est "relax" et c'est bien, comparé à ce que faisaient ses collègues devant les marteaux pilons; mais en contrepartie, la solidarité, l'esprit d'équipe, le plaisir et la satisfaction de faire quelque chose ont disparu.
C'est sans doute la rançon du progrès et la raison pour laquelle on a créé des services de communication interne pour que les gens se parlent;
A cette époque ils n'avaient pas besoin de ces services...............