Edito :
Voitures Folles ?
Vous l'aurez certainement remarqué, nous n'avons pas fait nos gras de l'affaire des régulateurs de vitesse bloqués sur les Renault (là il vas nous faire pleurer !
) Tout bonnement parce que nous n'avions rien d'autre à dire que les quelques lignes publiées dans nos numéros précédents.
Alors, non-évênement ? Assurément. Récapitulons. Qu'un élément électronique, quel qu'il soit, puisse être sujet à des dysfonctionnements est une évidence. Votre abondant courrier en témoigne, aucune voiture moderne n'est épargnée par ces pannes étranges, imprévisibles et parfois dangereuses. La thèse selon laquelle le régulateur tout comme les capteurs de l'antiblocage de freins peuvent se détrraquer sans crier gare est tout à fait recevable et il n'y a donc aucune raison objective de remettre en cause les témoignages des victimes. Là où les affaires prennent un caractère douteux, c'est quand on apprend que certains conducteurs qui ont eu la présence d'esprit d'appeler la gendarmerie avec leur mobile ou qu'un autre a réussi sur une autoroute sinueuse à rouler compteur bloqué à 200km/h sans le moindre incident. Passe encore pour le chauffeur de la Vel Satis à transmission automatique, mais que penser de ceux dont le véhicule est équipée d'une classique boîte mécanique ? Le témoignage surmédiatisé de ces nouvelles stars du volant ne résiste pas une seconde à une analyse technique. Il est en effet totalement absurde d'affirmer qu'une voiture dans ces conditions devient incrontrôlable puiqu'il suffit de débrayer pour mettre la boîte au point mort. Ces personnes ont-elles été prises de panique ? possible. Mais n'est-ce pas plus compliqué de composer un numéro sur le minuscule clavier d'un portable tout en conduisant avec un moteur qui s'emballe que de bêtement débrayer ? Cela, les gens de Renault le savent. Alors, qu'a-t-il bien pu leur passer la tête d'avoir eu la brillantissime idée de saisir les véhicules incriminés ? Quelle bourde ! Shéma incroyable ou l'accusé tient le rôle d'expert judiciaire et, ô surprise, conclut que les voitures fonctionnent à la perfection. Qui peut croire une chose pareille ? Inutile pour nous de faire un procès d'intention aux ingénieurs de la marque : le public s'en est déjà chargé et n'a aucun doute sur leur responsabilité. Voilà comment au lieu de faire habilement la part des choses entre déficit technologique mais aussi mythomanie et panique, Renault a perdu gros sur sa réputation de fiabilité et encore plus en terme de crédibilité. Pour un constructeur qui passe son temps à communiquer sur la sécurité....
Voili tu as tout