Volkswagen bondit de 95% après la prise de contrôle de Porsche

therry

Lion Hors catégorie
4 Août 2005
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Le titre Volkswagen bondit de plus de 95% lundi matin, évoluant très nettement à contre-tendance des places financières européennes une nouvelle fois en forte baisse, après l'annonce faite dimanche par Porsche disant qu'il allait prendre le contrôle de plus de 75% du constructeur.
Vers 9h40 GMT, l'action Volkswagen avançait de 95,88% à 413,01 euros alors que la Bourse de Francfort perdait dans le même temps 2,64%.
Porsche a dit la veille qu'à la fin de la semaine dernière il détenait 42,6% des actions assorties d'un droit de vote de Volkswagen et 31,5% d'options sur des titres VW ordinaires, ce qui lui donne un contrôle indirect de 74,1% du capital.
"Le but est de porter ce chiffre à 75% en 2009, tant que les conditions économiques le permettent, et ouvrir la route à un accord de contrôle", a précise le constructeur de voitures de luxe.
D'après les analystes, cette annonce va encore intensifier le mouvement de rachat de découverts qui anime le titre Volkswagen depuis quelques semaines.
Dans la matinée, le Land de Basse-Saxe a déclaré que la région détenait toujours 20,2% du capital de Volkswagen.
"Avec un flottant réduit à 4,8% du capital, soit 14,1 millions d'actions, nous anticipons des rachats de découvert record", ont écrit les analystes de DZ Bank dans une note de recherche.
Porsche entend toujours dépasser les 50% de participation directe dans VW d'ici la fin de cette année.
Dans la législation allemande, un accord de contrôle nécessite le contrôle d'au moins 75% des votes des actionnaires présents à l'assemblée générale d'une société.
Source
 


Ai vu également ce matin dans les menus déroulants de I Télé une augmentation de 200 % du cours de bourse !!
 

Si Porsche pouvait leur donner les moteurs pour les modèles sportifs. :lol:
 

J'ai déjà créé un topic sur "l'affaire VAG-Porsche" vous auriez pu écrire ce message(que j'allais faire)dans ce topic là :rolleyes:
 

Le titre avait ce matin pris 400% en 24 heures, multipliant donc par 5 sa valeur boursiere. :eek:

Le grand délire. Qui et quand va t'on siffler la fin de la partie ?

VW est devenue la premiere entreprise mondiale par sa valeur boursiere à 320 Milliards de dollars. Exxon passant 2eme avec seulement 260 Mds et Microsoft ne vaut que 150 Mds.
Le plus drole, GM le numéro 1 mondial en volume ne vaut meme pas 1% de VW avec seulement 2,3 Mds de dollars. :lol:


[quotemsg]Le mécanisme desprêts de titres ne fonctionne pas en Allemagne et l'envol de Volkswagendébouche sur une situation ubuesque: ceux qui se réjouissent desdéboires des spéculateurs risquent bientôt de rire jaune !

Eneffet, de nombreuses banques allemandes vont se retrouver (directementou non) exposées aux pertes abyssales que les vendeurs à découvert vontsubir sur Volkswagen ! Imaginez des positions 'short' à 200E rachetéesentre 900 et 1.000E ce mardi matin. Le montant des récentes pertes detrading de plusieurs centaines de millions d'Euros subies ces derniersjours par certaines banques françaises ou Allemandes risqued'apparaître anecdotiques en regard des milliards perdus en quelquesheures sur des millions de titres (11 millions échangés lundi, déjàplus de 4 millions ce matin) qui décalent de 400 à 500% en quelquesheures de cotations.

[/quotemsg]
 

Kerviel pourrait passer pour une péripétie. :sarcastic:


[quotemsg]Pourquoi la Société générale chute en Bourse
Décidément la Sociétégénérale fait l’objet de nombreuses rumeurs. Le titre a de nouveauchuté aujourd’hui, les investisseurs craignent que sa division banqued’investissements soit exposée à l’opération Porsche-Volkswagen (VWPA). La moins-value pourrait être colossale.

Porsche a acheté des options d’achat (call) sur Volkswagen (VWPA)à une banque d’affaires. Etant donné la violente hausse de l’action ily a de forte chance pour que Porsche décide d’exercer ses « call »,c'est-à-dire demande à la banque d’affaires de lui livrer le nombred’actions prédéfini. Encore faut-il que la banque d’affaires ait achetéces fameuses actions, sinon elle devra les payer au prix fort.

Prenonsun exemple fictif : si Porsche a acheté des options d’achat à 200 euroset que la banque d’affaires ne les a pas. Elle doit acheter des actionsau cours actuel, soit 724 euros, pour pouvoir tenir ses engagements etles vendre à 200 euros. Elle accuserait donc une moins-value.

Lacrainte du marché est d’autant plus forte que Porsche n’a pas donné dedétails sur le prix des options. Et personne ne sait encore quellessont la ou les banques exposées. D’ailleurs Goldman Sachs chutait deplus de 6% aux Etats-Unis sur des rumeurs identiques et Morgan Stanleya précisé qu’elle n'avait aucune exposition.[/quotemsg]
 


Ils sont fous les actionnaires et spéculateurs d'acheter autant chez VAG :rolleyes:
 


en tout cas comme l'a souligné david, ça a l'air de déclencher un beau bordel :heink:
Sans compter que pour les salariés du groupe ça ne changera rien du tout :non:
 

Ouip comme le dit Lion25, les boursicoteurs ont vendus en partant sur le principe que l'action allait se casser la gueule (schema un peu logique) mais avec la prise de pouvoir de porsche, l'action a montée et donc pour pas se retrouver dans la merde, il faut racheter, coute que coute.

Comme il y a moins d'action sur le marché flottant, ca s'envole...

Je trouve que cette situation montre bien que les boursicoteurs ont rien capté, ca continue de speculer a tout va, ca n'apprend rien de la crise qu'on traverse et au contraire ca finit par accentuer encore la merdouille.

Maintenant on passe d'une journée a -9 a une journée a +6 etc.... les echelles de variation se demultiplient, c'est vraiment l'affolement le plus anarchique
 

"L'amplitude" de ces variation est du surtout au fait que seul 6% des actions VW sont sur les marchés.
 

"L'amplitude" de ces variation est du surtout au fait que seul 6% des actions VW sont sur les marchés.
Oui enfin ça c'est le discours officiel de la basse saxe et de Porsche qui detiennent les 94% restant.

Hors vu les volumes d'actions echangés, (plusieurs dizaines de millions), ca colle pas trop avec les 6% qui restent. Bref la partie de poker bluffeur continue.
 

une bonne "nalyse" d'un ponte de "la tribune" : Pierre-Angel Gay, directeur adjoint de la rédaction de La Tribune.

L'édito de La Tribune : Volkswagen, à qui perd gagne
Voilà une industrie sinistrée. Une industrie, l'automobile, dont les patrons, unanimes, tirent le signal d'alarme. A les entendre, la crise est là (Patrick Pélata, Renault). C'est l'une des plus sévères depuis des décennies (Christian Streiff, PSA Peugeot-Citroën). Elle a provoqué une chute dramatique des ventes (Dieter Zetsche, Daimler). Et ses acteurs doivent se préparer à une traversée du désert (Ferdinand Piëch, Volkswagen).

Et, voilà un cours de Bourse, celui de Volkswagen justement, qui joue depuis la fin de l'été aux montagnes russes. Et qui, depuis deux jours, est emporté par une hausse irrationnelle, aussi fulgurante que les Carrera et 911, de son actionnaire majoritaire, le groupe Porsche.

L'histoire de cette spéculation boursière à contre-temps, aussi médusante soit-elle pour le profane, aurait pu s'arrêter là. Si elle n'avait pris, en ces temps de condamnation de la finance folle, des proportions inédites. Et si elle ne menaçait pas d'envoyer au tapis un nombre inconnu de «hedge funds». Les pertes des fonds d'arbitrage ayant spéculé sur le titre Volkswagen pourraient atteindre 10 milliards d'euros !

Ces pertes colossales sont d'autant plus sidérantes, qu'elles sont le fruit rationnel d'un enchainement d'évènements exceptionnels. Il y a d'abord le jeu trouble de la famille Porsche et de sa prise de contrôle rampante, désormais réussie, de Volkswagen. Il y a ensuite la faillite de la banque Lehman Brothers, qui intervenait sur le titre en facilitant leurs ventes à découvert. Il y a cette technique financière, justement, que les régulateurs ont décidé d'interdire temporairement sur les valeurs financières pour éviter que ne se poursuive leur effondrement en Bourse. Décision judicieuse, en apparence, mais qui a engendré son report sur les actions des groupes industriels. Les fonds d'arbitrage paient aujourd'hui leur comportement moutonnier. Et redécouvrent qu'il est dangereux de spéculer.
 


Bon, meme pour Porsche les temps sont durs.
Porsche envisage de renoncer à prendre le contrôle de Volkswagen avant la fin de l'année car il ne veut pas débourser un prix "ridicule" pour augmenter sa participation dans le premier constructeur européen.

"A la lumière de la situation économique actuelle, il devient de plus en plus irréaliste de parvenir à cet objectif en 2008", a déclaré le président du directoire de Porsche, Wendelin Wiedeking, lors de la conférence de presse annuelle du groupe.

Il a ajouté que Porsche avait toujours pour objectif de prendre plus de 50% des droits de vote de VW aussi vite que possible avant d'ajouter: "nous n'avons aucune pression en terme de calendrier". Il a en outre réaffirmé son intention de porter la part de Porsche à 75% en 2009.

En dépassant ce seuil, Porsche s'assurerait le contrôle des leviers stratégiques du pouvoir et des profits de Volkswagen. Mais la loi allemande et les statuts de Volkswagen confèrent toujours au Land de Basse-Saxe, où se trouve le siège et les principaux sites de VW, un droit de veto lié à sa participation de 20%.

Le directeur financier de Porsche, Holger Härter, a déclaré de son côté que Porsche visait plus de 50% des droits de vote de Volkswagen au plus tard au début 2009.

Il a ajouté que le groupe n'était pas disposé à acheter des actions VW à des prix "économiquement ridicules" en raison des risques que cela impliquerait en terme de survaleurs.

La conférence de presse a aussi été l'occasion pour Porsche de faire le point sur les conséquences de la crise financière et économique pour le secteur.

Härter a ainsi plaidé pour un assouplissement des règles en matière de fonds propres des banques afin de faciliter les prêts bancaires aux petites et moyennes entreprises, parmi lesquelles se trouvent nombre de ses fournisseurs.

Le directeur financier a par ailleurs déclaré que Porsche devrait renouveler une ligne de crédit de 10 milliards d'euros qui expire fin mars 2009. Cette ligne avait été ouverte au début de 2007 pour financer une offre obligatoire de Porsche sur VW.

PLAN DE RÉDUCTION DES COÛTS

De son côté, Wiedeking s'est dit incapable de donner des prévisions de résultats fiables pour l'exercice en cours mais il a reconnu s'attendre à une baisse marquée des ventes d'ici la fin de cet exercice, le 31 juillet.

Il a précisé que Porsche avait mis en oeuvre un plan de réduction des coûts en réaction à la dégradation du marché automobile.

Il a ajouté s'attendre à un chiffre d'affaires pour la période août-novembre légèrement inférieur à deux milliards d'euros, contre 2,36 milliards d'euros l'année précédente. Les ventes sur la même période ont atteint 25.200 unités contre 30.700 un an plus tôt
, a-t-il précisé.

Les dirigeants du groupe sont aussi revenus sur l'envolée du cours de Bourse de Volkswagen le mois dernier, conséquence de l'annonce par Porsche de la signature d'accords lui assurant jusqu'à 74,1% des droits de vote de sa cible.

En ramenant le flottant réel de Volkswagen à 6% (en prenant en compte les 20% de la Basse-Saxe), cette annonce a déclenché une ruée de vendeurs à découvert sur les titres VW, dont le cours a quintuplé en 48 heures pour dépasser brièvement 1.000 euros et faire du groupe la première capitalisation mondiale pendant quelques heures.

Ces événements ont incité les autorités boursières allemandes à ouvrir une enquête tandis qu'une filiale de Deutsche Bank et un gestionnaire de fonds portaient plainte en accusant Porsche d'avoir enfreint la loi.

Härter a platement démenti toute manipulation de cours, expliquant que le groupe avait communiqué après avoir observé des mouvements inhabituels sur le titre Volkswagen. Il a assuré que Porsche respectait "strictement" la loi.

"Laissez-moi vous dire clairement que notre décision d'acquérir une participation dans Volkswagen était et reste fondée uniquement et exclusivement sur notre logique industrielle, et pas sur l'envie de gagner de l'argent aux dépens de tiers", a dit le directeur financier.

Porsche peut d'autant moins se le permettre que, s'il a enregistré des résultats record en 2007/2008, il est désormais touché de plein fouet par la chute brutale de la demande sur les marchés.

"Dans les dernières semaines, des changements dramatiques se sont joués sur les marchés automobiles", a expliqué son patron, M. Wiedeking.

Les ventes de Porsche ont ainsi chuté de 18%, à 25.200 unités, selon les chiffres provisoires portant sur les quatre premiers mois de son exercice décalé 2008/2009. Le chiffre d'affaires devrait, lui, avoir fléchi de 15% entre août et novembre.

Et Porsche, qui s'attend désormais à un recul "sensible" de ses ventes en 2008/2009, a déjà annoncé sept jours d'arrêt de sa principale usine de Zuffenhausen (sud-ouest).

Toutefois Porsche a quand meme fait pres de 9 milliards d'euros de bénefices et avec ce trésor pourrait s'offrir actuellement presque 3 fois PSA. :eek:
 

Cette prise de contrôle ne se fera pas aisément compte tenu du ralentissement.
 

Si elle se fera, c'est juste que Porsche veut pas payer VW au dessus de sa valeur réelle. Donc, ils attendent que ça baisse un peu. :D
 

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