Averses, puis eclaircies pour Citroen

herk1281

Lion d'Or
21 Novembre 2002
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Participant pour la première fois au "rallye du bout du monde", l'équipe Citroën qui en découvre tous les aspects a vu sa tâche compliquée par une météo changeante, typique de l'automne austral.

Durant toute l'étape disputée aux environs de Paparoa, à cent kilomètres au nord d'Auckland, ondées brutales et éclaircies brûlantes se sont succédées à cadence rapide. Ceci a perturbé le début de course des trois Xsara, victimes de problèmes de visibilité. "Dans l'ES2, la violence de l'averse m'a surpris, expliquait Sébastien Loeb. J'ai immédiatement enclenché le pare-brise chauffant et la ventilation forcée, mais le temps que ces dispositifs agissent, la buée a totalement envahi mon pare-brise... "A l'issue de la première boucle de trois spéciales, les pilotes Citroën n'étaient plus au contact des hommes de tête...

Lors de la deuxième boucle, comprenant deux spéciales, Colin McRae et Carlos Sainz durent continuer de composer avec le phénomène bien connu du "balayage". Dans ces ES n'ayant pas été parcourues, les hommes de tête chassaient de la trajectoire la "gravette", offrant à leurs poursuivants une adhérence accrue. Passant plus tard sur la route, Sébastien Loeb était moins touché par le phénomène, et faisait preuve de ses facultés rapides d'adaptation sur des tracés qu'il découvrait en course.

La troisième séquence de l'étape présentait un aspect intéressant. Les quatre ES à enchaîner, déjà disputées, offraient des conditions identiques à tous. Alors qu'il espérait tirer parti de cet état de fait, Colin McRae heurtait un talus et renonçait, demi-train brisé.

Carlos Sainz ne bénéficiait pas, lui non plus, de la nouvelle donne : après avoir demandé une modification du set-up suspension, il constatait que cela n'allait pas dans le bon sens. Il rentrait en huitième position au parc de fin d'étape.

Sébastien Loeb, plus à l'aise dans des spéciales qu'il disputait une deuxième fois, réussissait à hisser sa Xsara à la sixième place, résultat remarquable pour un pilote découvrant l'épreuve.

Avec deux voitures dans les points, Citroën concluait honorablement sa première journée d'exploration néo-zélandaise. Guy Fréquelin demeurait néanmoins perplexe au moment de tirer les enseignements de la journée : "Nous perdons pied ce matin à cause d'un problème de buée rageant, qui n'a rien à voir avec la performance. J'ai du mal à apprécier la perte de temps, réelle, causée par le phénomène de balayage. Mon sentiment, appuyé sur ce que j'ai vu en spéciale, me conduit toutefois à penser que nous ne sommes pas tout à fait là où nous voudrions être. Nous avons encore deux étapes pour améliorer cela..."

:D