Essai Peugeot 206 RC
Ange et Démon...
Un copain vient d'aquérir une 206 RC Gris aluminium. Un modèle de 2003, 100% d'origine en super état. L'occasion est trop belle : je veux essayer cette sportive du Lion.
Je n'ai pas vraiment d'expérience avec les voitures de sport. Mon père a bien eu une 406 2.0T 150cv qui marchait bien, j'ai également pris le volant de la BMW 320 Ci de mon beau-frère, mais ça s'arrète là.
Je ne savais donc pas trop à quoi m'attendre en montant dans l'habitacle de ce qui m'a l'air d'être une 206 un brin sportive...
Bref rappel des caractéristique de la bête :
Nombre de cylindres : 4
Cylindrée : 1997 cm³
Nombre de soupapes par cylindre : 4
Puissance : 177 cv à 7000 tr/min
Vitesse maxi : 218 km/h
Couple : 20,6 mkg à 4 750tr/min
Boîte de vitesses : mécanique à 5 rapports
Pneumatiques : 205/40 WR 17
Longueur : 3 830 mm
Largeur : 1 670 mm
Hauteur : 1 430 mm
Poids : 1 100 kg
Ca, ce ne sont que des chiffres. 177 cv sur une citadine de 1,1 tonne, on imagine bien que c'est pas mal, mais j'ai du mal à m'imaginer ce que ça peut donner...
Extérierement, la 206 RC est très sobre, d'autant plus dans cette robe grise passe-partout. Les grandes jantes de 17 pouces sautent tout de sute aux yeux, la double sortie d'échappement également. Dans le détail, on remarque le bequet, les coques de rétroviseurs façon carbone, le petit logo "RC" surligné de rouge et... c'est tout. Le moins que l'on puisse dire, c'est que la 206 RC cache son jeu. On remarque à peine les ailes élargies à l'avant et la hauteur de caisse rabaissée.
C'est quand on entre à l'intérieur qe l'on prend conscience que l'on est en présence d'une voiture pas tout à fait comme les autres. Les sièges baquets mi-cuir mi-alcantara sont de vraies oeuvre d'art. Impressionants par leur taille et leur sculpture, ils sont parfaitement enveloppant et procure même un certain confort : on se sent bien. Un rapide coup d'oeil dans l'habitacle : l'alcantara et l'aluminium qui orne les contre-portes et la boîte à gants sont du meilleur effet. L'imitation carbone de la console centrale est moins réussie à mon goût. Beaucoup de détails sont flatteurs pour une "citadine" : levier de vitesses en aluminium, ainsi que les pédales et le bouton du frein à main, casquette et volant en cuir : on a des matériaux nobles qui donnent une vraie ambiance "racing" à l'habitacle, sans en faire trop. Pas de couleurs vives, à l'intérieur comme à l'extérieur, la 206 RC se la joue sport chic.
Contact. Ma première surprise : on entend à peine le moteur !!!
Moi qui m'attendais à un râle rauque, j'ai droit à un timide ronronnement. On démarre su un filet de gaz : aucun à coup, le moteur est très simple d'utilisation, très docile. On pourrait presque se croire dans la voiture de mamie, et aller faire le marché en centre-ville... Seules la boîte de vitesses qui fait un bruit très mécanique (on entend les câbles) et la direction un peu directe nous rappellent que l'on est dans une voiture de sport.Je suis passager, très bien calé dans mon baquet. Les vitres sont grandes ouvertes. Mon copain commence à pousser la 1ere et la 2e. Le son devient vite envoutant. Aucun à coup A 50km/h on peut aussi bien être en 1ere qu'en 5e !!!
Le moteur est très très souple. On arrive à la bretelle d'autoroute. Voie d'accélération, en 2e à 90, ça pousse encore. 3e, 4e, on se joue de la circulation avec une aisance incroyable... 5e : on est déjà à 180 km/h, le paysage défile, les autres voitures aussi. A chaque solictation de l'accélérateur, le son du moteur préparé par Lotus envahit l'habitacle. Je sens mes pulsations augmenter... Que c'est bon !!! 
A vrai dire, je ne m'attendais pas à un truc pareil ! L'accélération est linéaire. On a pas d'effet "coup de pied aux fesses", mais ça pousse fort tout le temps, et ça ne s'éssouffle jamais... Cette voiture est géniale et ne ressemble à rien de ce que j'ai pu connaître jusque là. Je suis un vrai gamain émerveillé. J'ai le sourire aux lèvres...
On sort de l'autoroute, descélération : la 206 RC freine fort. Rond point pris en 3e à bonne allure... elle à l'air de bien tenir le pavé. Direction, une petite route sinueuse de montagne.
Mon copain se lache. Sur cette petite route sinueuse, il n'utilise que les 2e et 3e rapports de boîte : il se maintient toujours entre 5000 et 7000 tr/min : impressionant.
Le moteur est plein, toujours disponible. Il relance sans problème en sortie de virage. Les freins nous envoyent fort vers le pre-brise. La ceinture nous colle au baquet. Les virages sont avalés à une vitesse que j'estime irrésonable, mais le chassis ne bronche pas malgré quelques plaques d'humidité.
Moteur omniprésent, freins super puissants, chassis imperturbable : il ne manque pas grand chose à cette 206 RC de série pour devenir une véritable voiture de course !!!
Mon copain s'arrête sur le bord de la route. C'est à mon tour !!!
Vu la violence avec laquelle il a sollicité le moteur, je touche le capot pensant qu'il était chaud : que dalle ! Il est froid, comme si de rien n'était. Par contre, lorsque je passe à proximité de la roue, une vapeur chaude s'échappe : les freins et les pneus sont chaud !
Je m'installe : je règle le siège, les rétros. La position de conduite est facile à trouver. En même temps, je suis un gabarit moyen... J'enclenche la première. La boîte est assez dure. On entend les câbles. Le bruit me fait penser à celui que l'on entend au départ des spéciales de rallye quand les pilotes enclenchent la première avant de s'élancer... J'appuie sur l'accélérateur comme je le fait habituellement sur ma 207 HDi... Je suis à deux doigts de caler... C'est un moteur essence atmosphérique : si onctueux soit-il, il faut accélérer un minimum. C'est parti !
Je ne pousse pas, on est dans un village. En 2e, je me fait plaisir en donnant des petits coups d'accélérateur. Entre les murs qui font résonnance, le son est magique, et j'ai trouvé, assez typé Lotus finalement... Ni rauque, ni aigu, c'est un son clair, profond, plaisant...
On quitte le village, la route s'élargie, les virages s'enchainent en légère descente. Comme mon copain, je m'attache à rester dans les tours : c'est là que cette 206 RC s'apprécie pleinement. la boîte est ferme mais précise. Le direction est virile et permet e placer la voiture au millimètre. Aidée par son chassis extraordinaire, cette voiture se joue des virages avec une facilité déconcertante. Le moteur rugit, je prend les trajectoires : on se croit presque dans une spéciale de rallye.
Un rond point : je reste en 3e, je serre le volant... droite, gauche, droite... on est passé en un rien de temps. Les prises d'appuis sont franches, aucun flottement, pas d'inertie. cette voiture est radicale.
On revient à l'autoroute. C'est le moment de monter les rapports. 2e, 3e, 4e... 150 km/h. Je m'arrête là. Je reste prudent, je passe la 5e pour faire baisser un peu la consommation qui est montée jusqu'à 30L/100 en instantanée sur l'ordinateur de bord lorsqu'on est en pleine attaque !
je me fais encore un peu plaisir, je rétrograde et m'amuse à faire des accélérations dans le trafic : c'est jouissif... Cette voiture est vraiment extraordinaire.
On rentre chez moi. En ville, on a pas envie de passer les vitesses. On reste en 2e pour profiter du moteur. Je me gare en créneau, sur un filet de gaz. Cette bête de course est redevenue une gentille petite citadine qui se gare incognito...
Au final, je suis vraiment bluffé par cette machine incroyable. Elle a une vraie double personnalité. Un look sage et une conduite coulée en ville, mais une vraie bête sauvage passé 4000 tr/min. Les limites de cette voitures doivent être difficiles à aller chercher, et je pense que je garderai longtemps en mémoire cet essai de la 206 RC...
Merci.
Je faisais decrocher la Xsara sur cette route (exclu TD 90),avec les ongles de ma femme dans la cuisse droite. 
pour la faire decrocher , il faut vraiment en vouloir. meme avec des pneus bien usés ca tient terrible (les pirelli d'origine) .un endroit ou je glissais des 4 roues avec une S16 , la RC restait soudé a la route et le train AR n'essayait pas de passer devant
