Une semaine avant le drame, un steward de Swiftair, Miguel Angel Rueda, qui a péri dans le crash, avait envoyé un mail au chef des stewards de Swiftair, dans lequel il critiquait les conditions de travail au sein de la compagnie, rapporte le quotidien espagnol El Economista sur son site.
Il notait notamment que le personnel naviguant pouvait travailler jusqu'à sept jours d'affilé, avec des horaires quotidiens particulièrement lourds. Il évoquait aussi une "fatigue physique et psychologique généralisée" ainsi qu'un "stress" au niveau des membres d'équipage sur la liaison Ouagadougou-Alger. Celle-là même que suivait le vol AH 5017 qui s'est écrasé.
"L'équipage est très affecté par la fatigue physique et physiologique, a notamment écrit Miguel Angel Rueda selon El Economista, qui dit avoir obtenu ce courriel d'un membre de la compagnie. Et il est très difficile de maintenir l'attention pendant les décollages et les atterrissages durant les derniers jours de rotation". "Avec ce mail, je ne veux pas porter préjudice aux collègues qui sont payés à l'heure de vol, mais il faut être conscient que cela peut poser problème", tenait encore à préciser le steward Miguel Angel Rueda.