Voici un article des Echos de ce matin qui fait peur....
L'an dernier, plus de 30 millions de voitures ou 4×4 en circulation aux Etats-Unis ont dû subir une modification technique au garage.
C'est un record dont se seraient passés les grands constructeurs automobiles : l'an dernier, 30,55 millions de véhicules en circulation aux Etats-Unis ont été rappelés pour corriger un défaut technique ! Avec sa dizaine de marques, General Motors représente à lui seul un tiers de cet énorme total, qui coûte cher aux sociétés concernées, à la fois en dépenses de garantie et, à plus long terme, en image de marque.
Soit sur injonction des autorités fédérales (NHTSA), soit à l'initiative des constructeurs, pas moins de 598 campagnes de rappel ont été lancées dans le pays, contre 527 l'année d'avant. Le précédent record annuel de voitures ainsi rapatriées chez les concessionnaires s'élevait à 24,6 millions d'unités, et datait de 2000. Durant la période 1995-2003, la moyenne pour tout le secteur auto tournait autour de 18 millions de véhicules par an.
Une loi plus contraignante
Tout y est passé l'an dernier : portes coulissantes pouvant s'ouvrir en cas de choc, courts-circuits, boîtes de vitesses pouvant se bloquer net en pleine accélération, éclairage extérieur vacillant sur divers modèles... Après enquête, le NHTSA a été obligé de mettre le holà pour 19 millions de véhicules, et d'envoyer une injonction de modification technique aux constructeurs, japonais et européens inclus. Un sujet sensible dans un pays où la vigilance redouble depuis l'impact du rappel, en 2000, des Ford Explorer chaussés de 10 millions de pneus Firestone.
Plusieurs causes se conjuguent pour expliquer la récente flambée des statistiques : la multiplication des modèles mis sur le marché, leur plus grande complexité technique liée au déploiement de l'électronique et l'accélération des temps de développement. Surtout, les constructeurs utilisent de plus en plus un même composant sur un très grand nombre de modèles vendus sous plusieurs marques, pour abaisser les coûts. Si bien que, en cas de rappel, comme sur l'anodin câble du volet arrière des pick-up de GM, l'affaire a vite porté sur plus de 4 millions de véhicules dans le monde !
Mais attention, insistent d'une même voix les experts et les analystes, ces chiffres, si impressionnants soient-ils, reflètent aussi une meilleure prise en compte des avaries, plus en amont. Une nouvelle loi (Tread Act), plus contraignante, entrée en vigueur en 2003, oblige constructeurs et équipementiers à soumettre aux autorités, sur une base trimestrielle, tous les incidents et autres problèmes dans leur relation clientèle. Pour les cabinets indépendants comme JD Power, les rappels se multiplient donc fort logiquement, tandis que, paradoxe, leurs enquêtes tendent à prouver que la qualité des véhicules perçue par les clients s'améliore depuis plusieurs années. Y compris chez les trois constructeurs américains.
Bon, je crois que tous les constructeurs sont dans la même panade. Inutile de tirer à boulets rouges plus sur l'un que sur l'autre. Ni assassiner davantage un équipementier...
Mais je pense que la pression sur les sous-traitants y est pour quelque chose...quand la maitrise d'ouvrage a du mal à suivre chez le constructeur.
Qu'en pensez vous?
L'an dernier, plus de 30 millions de voitures ou 4×4 en circulation aux Etats-Unis ont dû subir une modification technique au garage.
C'est un record dont se seraient passés les grands constructeurs automobiles : l'an dernier, 30,55 millions de véhicules en circulation aux Etats-Unis ont été rappelés pour corriger un défaut technique ! Avec sa dizaine de marques, General Motors représente à lui seul un tiers de cet énorme total, qui coûte cher aux sociétés concernées, à la fois en dépenses de garantie et, à plus long terme, en image de marque.
Soit sur injonction des autorités fédérales (NHTSA), soit à l'initiative des constructeurs, pas moins de 598 campagnes de rappel ont été lancées dans le pays, contre 527 l'année d'avant. Le précédent record annuel de voitures ainsi rapatriées chez les concessionnaires s'élevait à 24,6 millions d'unités, et datait de 2000. Durant la période 1995-2003, la moyenne pour tout le secteur auto tournait autour de 18 millions de véhicules par an.
Une loi plus contraignante
Tout y est passé l'an dernier : portes coulissantes pouvant s'ouvrir en cas de choc, courts-circuits, boîtes de vitesses pouvant se bloquer net en pleine accélération, éclairage extérieur vacillant sur divers modèles... Après enquête, le NHTSA a été obligé de mettre le holà pour 19 millions de véhicules, et d'envoyer une injonction de modification technique aux constructeurs, japonais et européens inclus. Un sujet sensible dans un pays où la vigilance redouble depuis l'impact du rappel, en 2000, des Ford Explorer chaussés de 10 millions de pneus Firestone.
Plusieurs causes se conjuguent pour expliquer la récente flambée des statistiques : la multiplication des modèles mis sur le marché, leur plus grande complexité technique liée au déploiement de l'électronique et l'accélération des temps de développement. Surtout, les constructeurs utilisent de plus en plus un même composant sur un très grand nombre de modèles vendus sous plusieurs marques, pour abaisser les coûts. Si bien que, en cas de rappel, comme sur l'anodin câble du volet arrière des pick-up de GM, l'affaire a vite porté sur plus de 4 millions de véhicules dans le monde !
Mais attention, insistent d'une même voix les experts et les analystes, ces chiffres, si impressionnants soient-ils, reflètent aussi une meilleure prise en compte des avaries, plus en amont. Une nouvelle loi (Tread Act), plus contraignante, entrée en vigueur en 2003, oblige constructeurs et équipementiers à soumettre aux autorités, sur une base trimestrielle, tous les incidents et autres problèmes dans leur relation clientèle. Pour les cabinets indépendants comme JD Power, les rappels se multiplient donc fort logiquement, tandis que, paradoxe, leurs enquêtes tendent à prouver que la qualité des véhicules perçue par les clients s'améliore depuis plusieurs années. Y compris chez les trois constructeurs américains.
Bon, je crois que tous les constructeurs sont dans la même panade. Inutile de tirer à boulets rouges plus sur l'un que sur l'autre. Ni assassiner davantage un équipementier...
Mais je pense que la pression sur les sous-traitants y est pour quelque chose...quand la maitrise d'ouvrage a du mal à suivre chez le constructeur.
Qu'en pensez vous?