1er avril 2005 10:51
Jean Paul II dans un état «très grave» au Vatican
CITE DU VATICAN (AP) - Jean Paul II se trouve dans un état «très grave» mais le pape, «conscient, lucide et serein», a choisi de rester au Vatican. Les fidèles se préparaient au pire vendredi alors que le Saint-Siège a annoncé tôt dans la matinée que le souverain pontife avait subi un choc septique avec arrêt cardiaque à la suite d'une infection urinaire.
Dans la matinée, l'agence de presse italienne Apcom a affirmé que le pape avait sombré dans le coma, citant des sources bien informée. Une information aussitôt démentie par des responsables du Vatican, alors que le Saint Siège annonçait un nouveau bulletin médical pour la fin de la matinée, attendu entre 12h30 et 13h (10h30/11h00 GMT).
Le cardinal Camillo Ruini, vicaire du diocèse de Rome, qui selon le droit canon est chargé d'annoncer la mort du pape, a invité les Romains et tous les Italiens à accompagner le pape de leurs prières et participer à une messe en l'église Saint-Jean de Latran à Rome.
En Italie, l'annonce de l'aggravation de la santé de Jean Paul II a suspendu la campagne électorale pour les prochaines régionales. »Etant donné la gravité de l'état de santé du souverain pontife», le président du Conseil italien Silvio Berlusconi a invité toutes les forces politiques à s'abstenir de tout manifestation publique de type électoral», selon son porte-parole de Silvio Belrusconi, Paolo Bonaiuti.
Après avoir fait savoir jeudi soir que Jean Paul II souffrait d'une forte fièvre liée à une infection urinaire, le Vatican ne dissimulait pas vendredi la gravité de l'état du souverain pontife.
Aux premières heures du jour, le porte-parole du Vatican Joaquin Navarro-Valls avait donné dans un communiqué des détails alarmants. »Ce matin, l'état du Saint-Père est très grave», a annoncé Joaquin Navarro-Valls, en précisant que le pape avait subi jeudi après-midi un choc septique accompagné d'un arrêt cardiaque. «A la fin de la journée hier, il y a eu une stabilisation de la situation clinique qui, toutefois, a évolué de façon négative dans les heures suivantes».
Dans le même temps, Joaquin Navarro-Valls a assuré que Jean Paul II demeurait «conscient, lucide et serein» et qu'il avait concélébré vendredi une messe à 6h du matin. La volonté du pape de rester au Vatican et de ne pas être hospitalisé a été respectée, a précisé son porte-parole, confirmant par ailleurs que le pape avait reçu jeudi le sacrement des malades, l'extrême onction.
Une équipe médicale comprenant son médecin personnel, deux spécialistes des soins intensifs, un cardiologue, un ORL et deux infirmières s'occupent du pape qui a reçu tous les traitements appropriés et une assistance cardio-respiratoire, ajoute le communiqué.
Il a eu «une nuit difficile et dure», confiait un prélat cité par l'agence italienne Apcom. «Nous espérons et nous prions».
L'état de santé du souverain pontife, âgé de 84 ans, s'est brutalement aggravé jeudi en fin de journée alors que le Vatican avait annoncé mercredi qu'il était désormais alimenté par une sonde nasale.
Mais ses dernières apparitions, dont la dernière mercredi à la fenêtre de ses appartements, avaient déjà suscité l'inquiétude des fidèles qui avaient vu un pape amaigri et souffrant visiblement, tentant vainement de parler malgré la trachéotomie qu'il avait subie le 24 février dernier.
L'archevêque polonais Stanislaw Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs, s'est rendu vendredi au chevet du pape.
La place Saint Pierre de Rome était calme vendredi matin, quelques touristes ou fidèles s'arrêtant pour lever les yeux vers la fenêtre des appartements pontificaux. Comme toujours, les gardes suisses se tenaient devant la porte de bronze qui, selon la tradition, est fermée à la mort du souverain pontife.
A l'aube, quelques centaines de personnes étaient rassemblées devant la place. Quelques-unes priaient à genoux pour le pape, tandis que d'autres enveloppées dans des couvertures l'avaient veillé toute la nuit. «Il n'y a rien que nous puissions faire à part prier. Nous sommes tous bouleversés», expliquait le ministre italien de l'Agriculture Giovanni Alemanno, qui se trouvait dans la foule. AP
sb/v/cb
© AP - The Associated Press. Tous droits réservés.
Jean Paul II dans un état «très grave» au Vatican
CITE DU VATICAN (AP) - Jean Paul II se trouve dans un état «très grave» mais le pape, «conscient, lucide et serein», a choisi de rester au Vatican. Les fidèles se préparaient au pire vendredi alors que le Saint-Siège a annoncé tôt dans la matinée que le souverain pontife avait subi un choc septique avec arrêt cardiaque à la suite d'une infection urinaire.
Dans la matinée, l'agence de presse italienne Apcom a affirmé que le pape avait sombré dans le coma, citant des sources bien informée. Une information aussitôt démentie par des responsables du Vatican, alors que le Saint Siège annonçait un nouveau bulletin médical pour la fin de la matinée, attendu entre 12h30 et 13h (10h30/11h00 GMT).
Le cardinal Camillo Ruini, vicaire du diocèse de Rome, qui selon le droit canon est chargé d'annoncer la mort du pape, a invité les Romains et tous les Italiens à accompagner le pape de leurs prières et participer à une messe en l'église Saint-Jean de Latran à Rome.
En Italie, l'annonce de l'aggravation de la santé de Jean Paul II a suspendu la campagne électorale pour les prochaines régionales. »Etant donné la gravité de l'état de santé du souverain pontife», le président du Conseil italien Silvio Berlusconi a invité toutes les forces politiques à s'abstenir de tout manifestation publique de type électoral», selon son porte-parole de Silvio Belrusconi, Paolo Bonaiuti.
Après avoir fait savoir jeudi soir que Jean Paul II souffrait d'une forte fièvre liée à une infection urinaire, le Vatican ne dissimulait pas vendredi la gravité de l'état du souverain pontife.
Aux premières heures du jour, le porte-parole du Vatican Joaquin Navarro-Valls avait donné dans un communiqué des détails alarmants. »Ce matin, l'état du Saint-Père est très grave», a annoncé Joaquin Navarro-Valls, en précisant que le pape avait subi jeudi après-midi un choc septique accompagné d'un arrêt cardiaque. «A la fin de la journée hier, il y a eu une stabilisation de la situation clinique qui, toutefois, a évolué de façon négative dans les heures suivantes».
Dans le même temps, Joaquin Navarro-Valls a assuré que Jean Paul II demeurait «conscient, lucide et serein» et qu'il avait concélébré vendredi une messe à 6h du matin. La volonté du pape de rester au Vatican et de ne pas être hospitalisé a été respectée, a précisé son porte-parole, confirmant par ailleurs que le pape avait reçu jeudi le sacrement des malades, l'extrême onction.
Une équipe médicale comprenant son médecin personnel, deux spécialistes des soins intensifs, un cardiologue, un ORL et deux infirmières s'occupent du pape qui a reçu tous les traitements appropriés et une assistance cardio-respiratoire, ajoute le communiqué.
Il a eu «une nuit difficile et dure», confiait un prélat cité par l'agence italienne Apcom. «Nous espérons et nous prions».
L'état de santé du souverain pontife, âgé de 84 ans, s'est brutalement aggravé jeudi en fin de journée alors que le Vatican avait annoncé mercredi qu'il était désormais alimenté par une sonde nasale.
Mais ses dernières apparitions, dont la dernière mercredi à la fenêtre de ses appartements, avaient déjà suscité l'inquiétude des fidèles qui avaient vu un pape amaigri et souffrant visiblement, tentant vainement de parler malgré la trachéotomie qu'il avait subie le 24 février dernier.
L'archevêque polonais Stanislaw Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs, s'est rendu vendredi au chevet du pape.
La place Saint Pierre de Rome était calme vendredi matin, quelques touristes ou fidèles s'arrêtant pour lever les yeux vers la fenêtre des appartements pontificaux. Comme toujours, les gardes suisses se tenaient devant la porte de bronze qui, selon la tradition, est fermée à la mort du souverain pontife.
A l'aube, quelques centaines de personnes étaient rassemblées devant la place. Quelques-unes priaient à genoux pour le pape, tandis que d'autres enveloppées dans des couvertures l'avaient veillé toute la nuit. «Il n'y a rien que nous puissions faire à part prier. Nous sommes tous bouleversés», expliquait le ministre italien de l'Agriculture Giovanni Alemanno, qui se trouvait dans la foule. AP
sb/v/cb
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