[Mondial de l'Auto] Interview

Antoine Peugeot

Lion d'Or
29 Mai 2004
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25/7/2004 : Interview : Paris sera LE rendez-vous mondial de l’auto

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Rendez-vous bisannuel, le Mondial de l’Automobile est le plus grand salon auto du monde et c’est dans deux mois : du 25 septembre au 10 octobre 2004. Les premières mondiales s'y bousculeront autant que les journalistes affairés et le public alléché. Ici on couvre l’ensemble du secteur automobile, y compris les utilitaires, les accessoires et la compétition. Outre les stands, le Mondial a de quoi attirer les curieux avec ses nombreuses activités dont des pistes de 4x4 et de karting. Et une exposition à thème. Cette année c’est la BD et les automobiles en case qui seront à l’honneur au Hall 8 de la Porte de Versailles à Paris. Vroom.be a interviewé Thierry Hesse, le Commissaire général du Mondial de l’Automobile.

Quels sont les ingrédients qui font du Mondial de l’Automobile le plus grand salon automobile ?

Historiquement, c’est le plus ancien salon du monde. Il a vu le jour en 1898. D’où une grande expérience. Ensuite, la place de Paris attire toujours les médias et les visiteurs. On note aussi que le marché de l’automobile français est actif grâce notamment au dynamisme et à l’importance des groupes Renault et PSA. Un autre facteur important : c’est la taille de l’exposition et la confiance des exposants et constructeurs. Lesquels apprécient fortement l’importance de la couverture médiatique. Lors de la dernière édition, 10.500 journalistes, dont 50 % de non-Français, ont été accrédités. C’est incontestablement l’assurance d’une belle couverture mondiale. Les grands constructeurs étrangers ont également des stands de surface honnête ce qui leur donne l’envie de choisir Paris pour lancer leur nouveautés. Enfin, et surtout, le salon reste convivial malgré la taille. Cette année, le Mondial est ouvert 3 week-ends pour faciliter la circulation dans les allées. Nous aurons bien sûr toujours beaucoup d’animations et l’exposition spéciale sur l’auto en BD.

Combien de personnes seront mobilisées pour l’organisation du salon ?

Le comité permanent est composé d’une douzaine de personnes. On double les effectifs quelques mois avant salon, pour passer à un bon millier de personnes durant la durée effective du Mondial. On est une PME à taille variable en quelque sorte.

Toutes les marques seront présentes, comment arrivez-vous à composer le puzzle des stands à la Porte de Versailles en imaginant bien que tout le monde veut être « le mieux placé » ? D’autant que vous devez aussi jongler avec les utilitaires et les accessoiristes…

C’est une alchimie difficile d’autant que l’on doit non seulement répartir au mieux les exposants dans les halls mais aussi selon leur secteur. Le règlement du salon privilégie l’ancienneté. Dès lors, Peugeot Citroën et Renault restent toujours au centre du Hall 1. Puis viennent les grands groupes qui souhaitent avoir leurs marques côte à côte. Cela devient de plus en plus compliqué car certains groupes ont 2 à 7 marques à rassembler. Voilà pourquoi on envisage un hall supplémentaire pour voitures particulières en 2006. Car il faut à tout prix que l’on reste un salon agréable à visiter. Notre but est de mettre en avant les marques dans les meilleurs conditions possibles sans imposer à nos visiteurs de devoir faire des kilomètres.

On parle d’une soixantaine de premières au Mondial… Ce chiffre est-il correct ?

Certaines premières ont déjà été annoncées par les constructeurs comme la Modus, la 1007 et la C4. Mais vu le nombre de conférence de presse demandées, on n’en a jamais eu autant, on peut parier que le record sera battu. On s’attend donc effectivement à environ 60 nouveautés en voitures particulières en plus de celles dans les équipements, les utilitaires, etc.

Y aura-t-il aussi de belles surprises du côté des marques de prestige ?

On va voir un certain nombre de voitures qui vont être lancées sans que la presse ne soit au courant. Autrefois à Paris, les nouveautés étaient de vrais secrets. Ce sera encore le cas cette année, malgré la sagacité de certains journalistes dénicheurs de scoops.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes souhaitant venir visiter le Mondial, notamment les Belges et les Français des départements du Nord Pas-de-Calais et des Ardennes ?

Le principal conseil qu’on peut leur donner c’est d’acheter leurs billets à l’avance – via le site Internet – mais aussi de réserver son hôtel. J’attire aussi l’attention sur les travaux du tram, même si nous négocions avec la Municipalité pour limiter les retombées négatives de ce chantier sur l’accès à la Porte de Versailles. Un bon conseil néanmoins : arrêtez-vous un peu avant et prenez métro car il n’y a pas assez de places de parking à la Porte de Versailles. Il y a aussi le Thalys ou le TGV. En tout cas, il vaut mieux venir le plus tôt possible (ouverture des portes à 10 heures) et ne pas attendre le dernier week-end qui est souvent le plus chargé. Nous faisons aussi l’effort d’offrir une nocturne tous les soirs jusque 22 heures. En ouvrant trois week-ends, on rend même la fin de semaine confortable à visiter.

Croyez-vous au succès prochain des voitures hybrides à l’image de la Toyota Prius et de la Honda IMA ? Notez qu’en Belgique, à partir du 1er janvier 2005, les voitures produisant au maximum 115 g de CO2 au km bénéficieront d’avantages fiscaux…

Je sens en tout cas de la part des politiques, des médias et du grand public un intérêt pour les voitures hybrides. Il y a des recherches très importantes faites par les deux groupes français et un certain nombres de nouveautés seront présentées sur ce sujet au Salon. En France, beaucoup d’études sur les aides ou les contraintes à préconiser pour l’utilisation de l’automobile sont au cœur de l’actualité. Si une décision politique peut avoir une influence sur l'acte d’achat, il ne faudrait pas qu’elles changent les donnes en terme de marché. En tout cas, on a toujours réservé de l’espace pour les technologies spécifiques tels que le gaz, les véhicules hybrides ou fonctionnant à l’énergie solaire. Ces innovations attirent surtout les médias mais pas la foule. L’acheteur veut bien acheter un véhicule mais ne veut pas essuyer les plâtres. Il y a certes un intérêt évident mais pas une sorte de vague importante qui déboucherait vers l’achat.

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