Une nouvelle un peu inquiètante pour l'école Sbarro ! A suivre...
L'école Espera Sbarro cherche une structure pour l'héberger
Les anciens locaux de PCI, propriété de la Communauté d’agglomération du pays de Montbéliard, occupés depuis deux ans par l’école Espera Sbarro à Technoland-Étupes seront investis d’ici la fin de l’année par la SED d’Arbouans. Que devient l’école Espera ? « On ne la laisse pas tomber », assure le président de l’agglo, Pierre Moscovici.
Les dix mois de formation de la promotion 2008-2009 se sont achevés samedi à l’école Espera Sbarro par la remise des diplômes aux 34 élèves devant une horde de parents venus de la France entière, de Suisse et d’Italie encourager leur progéniture pas peu fière de présenter son école, ses prototypes Monza, Concept GT4 et consorts exposés au Mondial de l’automobile. Beaucoup d’émotions. Pas mal d’inquiétudes aussi dans les rangs des formateurs qui s’interrogent sur leur devenir. L’année scolaire s’achève à l’Espera par des compressions de personnel. Le directeur pédagogique et deux formateurs sur les sept sont licenciés. La structure accuse un lourd déficit (environ 400 000 €), son avenir sur le site de Technoland est compromis. Son fonctionnement actuel coûte très cher, « trop cher », confiait hier soir Pierre Moscovici.Inquiétudes Cette école fondée par le célèbre designer automobile suisse, Franco Sbarro, la précédente équipe à la tête de la Communauté d’agglomération, est allée la chercher à Pontarlier. Au pays de l’automobile, de PSA et du pôle du véhicule du futur, l’idée d’ajouter à sa vitrine, la prestigieuse école Sbarro était pertinente. « Cette opération a ses qualités en terme de passeport pour l’emploi, de valorisation de l’image. Et ses défauts. C’est une opération extraordinairement coûteuse pour les collectivités qui sont assez exsangues ». Deux millions d’euros depuis l’implantation de l’école Espera en 2007 dans les anciens locaux industriels de PCI à Technoland Étupes. L’école est portée par la SEM (Société d’économie mixte) Futura avec un actionnariat public (CAPM, conseil régional) et privé (organismes de formation, FAM automobile, banques etc.). Comme le retour à un équilibre financier semble illusoire, l’agglo cherche des solutions en partenariat avec les régions Franche-Comté et Alsace, dont les rectorats respectifs « ont validé l’intérêt de la formation dispensée à l’école Espera Sbarro qui se traduit par 70 % d’accès à l’emploi, 25 % de création d’entreprises et travaillent sur une certification du diplôme », explique Paul Coizet, le président de la SEM.
L’idée est de raccrocher le wagon Sbarro à la locomotive Éducation nationale « ce qui permettrait d’élargir encore le champ des débouchés », estime Pierre Moscovici. L’UTBM pourrait être le nouveau porteur de l’école, à laquelle il faut trouver un lieu d’hébergement. Avec d’autant plus d’urgence que la SED doit investir d’ici la fin de l’année les locaux de PCI. « Une centaine d’emplois à la clef », remarque Paul Coizet.
Le projet d’héberger l’école Espera à la cité Jules-Viette à Montbéliard a été accueilli, mardi soir, par un « non » du conseil d’administration du lycée professionnel. Compliqué de faire cohabiter une entité qui a son fonctionnement propre dans un établissement public. « Le choc des cultures », regrette Pierre Moscovici. À son tour, hier soir, le CA du lycée d’enseignement technique et général devait se prononcer. Source Journal l'Alsace - Mardi 28 Juillet 2009