Quand il est lancé, on ne l'arrête plus ! Gilles Panizzi a un avis sur tout. Le Rallye de l'Acropole marque son retour au volant de la 206 WRC du Team Bozian après près de trois mois d'absence.
Gilles Panizzi sur... l'Acropole
« Je me sens prêt, la voiture est prête. Nous avons fait deux jours de tests dans le Sud de la France. La surface n'était bien sûr pas la même qu'en Grèce mais le terrain était assez cassant. Nous avons bien travaillé. La 206 est déjà préréglée, l'équipe a désormais beaucoup d'expérience mais j'ai pu y apporter ma touche personnelle. Nous aurions dû rouler en Grèce il y a un mois et demi mais la météo était catastrophique, nous avons eu de la neige. Je n'avais pas mis le pied dans la voiture.
Je suis très confiant mais je n'ai pas envie de m'enflammer. Je ne veux pas me fixer d'objectif précis, je manque encore d'expérience et de roulage. Même le fait d'avoir manqué la Nouvelle-Zélande et l'Argentine est un handicap, on perd le rythme. C'est très difficile en WRC où tout est pointu.
D'un autre coté, la Grèce n'est pas l'Australie ou la Finlande. C'est un terrain moins spécifique où j'ai déjà quelques repères. Ce sera ma troisième participation à l'Acropole.
Je revois mes prétentions à la hausse par rapport à la Turquie. Je ne parle pas du résultat final mais de mes propres performances. »
Gilles Panizzi sur... les recos
« Je suis très content de faire les recos cette année. C'était à ma demande et Peugeot l'avait accepté. Mais psychologiquement, c'est assez difficile. On fait les recos et au moment où on est prêts, bien chauds, il faut prendre l'avion et rentrer. C'est vraiment frustrant. En Nouvelle-Zélande, je suis resté pour regarder la première étape, c'est un pays magnifique. Si 80% des spéciales sur terre du Championnat du Monde pouvaient ressembler à celles de la Nouvelle-Zélande, ce serait le rêve. On prend un plaisir fou sur ce genre de chrono. Mais à chaque départ de rallye, lorsqu'on regarde les autres pilotes partir, on a la gorge serrée.
Je ne peux plus continuer ainsi. Pour le moment toutes les propositions qui m'ont été faites intègrent un programme complet, que ce soit avec Peugeot ou d'autres équipes. J'en ai vraiment marre de cette situation, ça devient impossible. Le niveau est trop relevé et la pression énorme. On le voit aussi avec Harri qui a un début de saison laborieux, un programme partiel est vraiment difficile à gérer. On ne peut pas être attendu sur quatre ou cinq courses, il y a trop de pression que ce soit sur terre ou sur asphalte.
Nous verrons avec Peugeot pour la suite de la saison. Si j'ai atteint un certain quota de points après le Rallye d'Allemagne, je participerai au Rallye d'Australie. Il n'y a donc que la Finlande où je ne devrais pas piloter d'ici la fin de saison. »
Gilles Panizzi sur... la nouvelle réglementation
« Limiter la troisième voiture à des pilotes qui n'ont pas fait de podium est un règlement stupide. De toute façon, les petits resteront petits. Ils ont déjà essayé en F1 avec la règle des huit points et ça change quoi ? Ferrari est toujours devant, les deuxièmes sont les mêmes et les derniers restent derniers. Les petits doivent trouver des budgets pour progresser. La réglementation est belle en WRC, je ne vois pas pourquoi on viendrait y mettre le bordel.
C'est illogique que Marcus, qui est largement le pilote actuel et peut-être le meilleur de tous les temps, soit derrière Richard au classement. Richard est un calculateur, il ne peut pas gagner de rallye donc il calcule point par point mais il ne peut rien contre Marcus. Il n'y a qu'à voir en Argentine. Marcus perd deux minutes avec une roue en moins, revient et gagne !
Je ne suis pas certain que la règle du troisième pilote telle qu'elle est présentée est légale selon les lois de l'Union Européenne. Ça obligerait des pilotes à mettre fin à leur carrière, ce n'est pas encore fait. Mais j'ai une autre proposition, que le troisième pilote ait moins de trente ans (NDRL : Gilles à 37 ans). On pourrait prendre Loeb, Märtin, Duval ou Solberg en troisième pilote mais eux, ils ont déjà gagné des courses ou fait des podiums. Même Duval, qui est le plus jeune de nous tous, ne pourrait pas être troisième pilote, c'est ridicule ! »
Gilles Panizzi sur... la façon de faire progresser une équipe
« Ces changements de réglementation ne changeront rien aux classements des rallyes. Si je prends l'exemple de Hyundai, c'est une équipe qui régresse. L'an passé, leurs performances étaient encourageantes mais aujourd'hui, on a l'impression qu'ils sont moins compétitifs que la saison dernière. Je ne les vois pas faire un résultat cette saison, on ne peut pas sans faire d'essais. Ce n'est pas au shakedown qu'on prépare un rallye. Mitsubishi a pris une décision plus radicale pour revenir au top, ils se sont complètement restructurés et ont décidé de mettre entre parenthèses cette saison, je ne dis pas que c'est la bonne solution mais ils ont du mérite. Nous verrons bien le résultat.
Il n'y a pas des millions de solutions pour progresser. Il faut de l'argent, des ingénieurs, des dessinateurs pour faire avancer une voiture. Chez Peugeot, on a des gars qui arrivent au bureau le matin, ils pensent à une pièce, la fabriquent et la font tester aux pilotes. Il n'y a que comme ça qu'on peut arriver au top, il faut du budget et du travail. »
Gilles Panizzi sur... l'Acropole
« Je me sens prêt, la voiture est prête. Nous avons fait deux jours de tests dans le Sud de la France. La surface n'était bien sûr pas la même qu'en Grèce mais le terrain était assez cassant. Nous avons bien travaillé. La 206 est déjà préréglée, l'équipe a désormais beaucoup d'expérience mais j'ai pu y apporter ma touche personnelle. Nous aurions dû rouler en Grèce il y a un mois et demi mais la météo était catastrophique, nous avons eu de la neige. Je n'avais pas mis le pied dans la voiture.
Je suis très confiant mais je n'ai pas envie de m'enflammer. Je ne veux pas me fixer d'objectif précis, je manque encore d'expérience et de roulage. Même le fait d'avoir manqué la Nouvelle-Zélande et l'Argentine est un handicap, on perd le rythme. C'est très difficile en WRC où tout est pointu.
D'un autre coté, la Grèce n'est pas l'Australie ou la Finlande. C'est un terrain moins spécifique où j'ai déjà quelques repères. Ce sera ma troisième participation à l'Acropole.
Je revois mes prétentions à la hausse par rapport à la Turquie. Je ne parle pas du résultat final mais de mes propres performances. »
Gilles Panizzi sur... les recos
« Je suis très content de faire les recos cette année. C'était à ma demande et Peugeot l'avait accepté. Mais psychologiquement, c'est assez difficile. On fait les recos et au moment où on est prêts, bien chauds, il faut prendre l'avion et rentrer. C'est vraiment frustrant. En Nouvelle-Zélande, je suis resté pour regarder la première étape, c'est un pays magnifique. Si 80% des spéciales sur terre du Championnat du Monde pouvaient ressembler à celles de la Nouvelle-Zélande, ce serait le rêve. On prend un plaisir fou sur ce genre de chrono. Mais à chaque départ de rallye, lorsqu'on regarde les autres pilotes partir, on a la gorge serrée.
Je ne peux plus continuer ainsi. Pour le moment toutes les propositions qui m'ont été faites intègrent un programme complet, que ce soit avec Peugeot ou d'autres équipes. J'en ai vraiment marre de cette situation, ça devient impossible. Le niveau est trop relevé et la pression énorme. On le voit aussi avec Harri qui a un début de saison laborieux, un programme partiel est vraiment difficile à gérer. On ne peut pas être attendu sur quatre ou cinq courses, il y a trop de pression que ce soit sur terre ou sur asphalte.
Nous verrons avec Peugeot pour la suite de la saison. Si j'ai atteint un certain quota de points après le Rallye d'Allemagne, je participerai au Rallye d'Australie. Il n'y a donc que la Finlande où je ne devrais pas piloter d'ici la fin de saison. »
Gilles Panizzi sur... la nouvelle réglementation
« Limiter la troisième voiture à des pilotes qui n'ont pas fait de podium est un règlement stupide. De toute façon, les petits resteront petits. Ils ont déjà essayé en F1 avec la règle des huit points et ça change quoi ? Ferrari est toujours devant, les deuxièmes sont les mêmes et les derniers restent derniers. Les petits doivent trouver des budgets pour progresser. La réglementation est belle en WRC, je ne vois pas pourquoi on viendrait y mettre le bordel.
C'est illogique que Marcus, qui est largement le pilote actuel et peut-être le meilleur de tous les temps, soit derrière Richard au classement. Richard est un calculateur, il ne peut pas gagner de rallye donc il calcule point par point mais il ne peut rien contre Marcus. Il n'y a qu'à voir en Argentine. Marcus perd deux minutes avec une roue en moins, revient et gagne !
Je ne suis pas certain que la règle du troisième pilote telle qu'elle est présentée est légale selon les lois de l'Union Européenne. Ça obligerait des pilotes à mettre fin à leur carrière, ce n'est pas encore fait. Mais j'ai une autre proposition, que le troisième pilote ait moins de trente ans (NDRL : Gilles à 37 ans). On pourrait prendre Loeb, Märtin, Duval ou Solberg en troisième pilote mais eux, ils ont déjà gagné des courses ou fait des podiums. Même Duval, qui est le plus jeune de nous tous, ne pourrait pas être troisième pilote, c'est ridicule ! »
Gilles Panizzi sur... la façon de faire progresser une équipe
« Ces changements de réglementation ne changeront rien aux classements des rallyes. Si je prends l'exemple de Hyundai, c'est une équipe qui régresse. L'an passé, leurs performances étaient encourageantes mais aujourd'hui, on a l'impression qu'ils sont moins compétitifs que la saison dernière. Je ne les vois pas faire un résultat cette saison, on ne peut pas sans faire d'essais. Ce n'est pas au shakedown qu'on prépare un rallye. Mitsubishi a pris une décision plus radicale pour revenir au top, ils se sont complètement restructurés et ont décidé de mettre entre parenthèses cette saison, je ne dis pas que c'est la bonne solution mais ils ont du mérite. Nous verrons bien le résultat.
Il n'y a pas des millions de solutions pour progresser. Il faut de l'argent, des ingénieurs, des dessinateurs pour faire avancer une voiture. Chez Peugeot, on a des gars qui arrivent au bureau le matin, ils pensent à une pièce, la fabriquent et la font tester aux pilotes. Il n'y a que comme ça qu'on peut arriver au top, il faut du budget et du travail. »