Le communiqué de presse...
IRC - Rally Internacional de Curitiba (5 au 7 mars 2009)
Freddy Loix: « Prendre la tête de l’IRC 2009 »
Pour la première fois, l’équipe Peugeot Belgique-Luxembourg quitte le territoire européen pour se rendre au Brésil où aura lieu, les 6 et 7 mars prochains, le « Rally Internacional de Curitiba », deuxième manche de l’IRC 2009.
« Notre “Marathon hivernal“ s’est achevé le 10 février, date de l’embarquement de nos 207 Super 2000 au port d’Anvers », précise Marc Van Dalen, directeur sportif de l’équipe Peugeot Belgique-Luxembourg. Pour ce déplacement en Amérique du Sud, les voitures de l’IRC ont navigué en compagnie des véhicules participant au WTCC (championnat du monde des voitures de tourisme) qui s’affronteront sur le circuit de Curitiba juste après la fin du rallye.
« Le parc d’assistance unique est situé dans l’enceinte même du circuit. Samedi 7 mars, le podium d’arrivée du rallye se déroulera une heure à peine avant la dernière séance d’essais qualificative pour le WTCC. Sur un seul week-end, les spectateurs auront l’occasion de vivre une double fête du sport automobile. »
Pour l’équipe Peugeot Belgique-Luxembourg, participer à l’événement n’a pas été une sinécure.
« Nous avons eu “la tête dans le guidon“ pendant tout l’hiver. D’abord, nous avons construit des 207 Super 2000 entièrement neuves. Ensuite, il y a eu la séance d’essais en vue du Monte-Carlo, puis notre participation à l’épreuve, ponctuée par la deuxième place de Freddy. Dès le lendemain soir, nos voitures étaient de retour à l’atelier. Elles ont été “déshabillées“ complètement afin de tout vérifier jusqu’à la dernière pièce, puis ont été remontées en version “terre“. Nos hommes ont à peine eu dix jours, weekend compris, pour accomplir leur travail. »
Pour l’équipe Peugeot Belgique-Luxembourg, le déplacement à Curitiba est synonyme de retour sur la terre.
« Nous n’avons pas eu l’occasion d’y faire un seul mètre d’essais. Par contre, Peugeot Sport a effectué un test dans le sud de la France, à Château-Lastours. Des indications précieuses en ont été retirées. Nous leur avons également demandé de valider certaines pièces que nous avons développées nous-mêmes, comme de nouvelles jantes, plus solides, et un nouveau protège-carter. »
Très cassants et caillouteux, les chemins de terre du vignoble de Château-Lastours sont très éloignés du « billard » annoncé au Brésil, où le revêtement devrait être particulièrement doux envers les mécaniques.
« Nous en avons déjà fait l’expérience en 2008 : sur la Peugeot 207 Super 2000, les réglages “terre“ varient peu en fonction du terrain. A Château-Lastours, Nicolas Vouilloz a eu l’occasion de mettre au point un “set-up“ plus souple, qui devrait nous servir plus tard dans l’année. Lors du “shake down“, nos pilotes auront l’occasion de le tester et de choisir de l’utiliser, ou non, pendant le rallye. »
L’épreuve brésilienne en est à sa 29e édition, mais la première sous le nom de Rally Internacional de Curitiba. Auparavant, elle a connu les appellations de « Rally Parana » et « Rally Graciosa ». Trente-sept équipages ont rentré leur engagement.
Les deux 207 Super 2000 alignées par Peugeot Belgique-Luxembourg affronteront, entre autres, la voiture soeur pilotée par l’Irlandais Kris Meeke, les Abarth Super 2000 de Giandomenico Basso et Anton Alén et une foule de Lancer Evolution IX emmenées par l’Argentin Marcos Ligato.
Rares sont les Européens qui ont la chance de connaître le Rally Internacional de Curitiba.
Ancien directeur de Peugeot Sport et actuel conseiller sportif de l’IRC, Jean-Pierre Nicolas s’est rendu sur le terrain au mois de décembre 2008.
« Il faisait chaud, le temps était maussade, il pleuvait, mais le revêtement est resté d’une qualité parfaite. Ce sont de vraies routes sur terre, bien stabilisées et dotées de fondations solides. »
La plupart des spéciales sont situées à une heure de route, environ, du parc d’assistance installé aux abords du circuit de Curitiba. « Le tracé est très concentré. J’ai pu parcourir le tout en une journée. Le paysage est verdoyant, fait d’une combinaison de passages en forêt ou environnés de prairies. On circule souvent sur la crête des collines. Les routes sont larges et les courbes s’enchaînent les unes aux autres comme cela peut être le cas en Finlande ou en Nouvelle-Zélande. En fait, je dirais que les spéciales combinent les difficultés de ces deux épreuves : on ira moins vite qu’en Finlande, mais plus vite qu’en Nouvelle-Zélande, avec néanmoins quelques “jumps“ impressionnants. »
Les organisateurs ont fourni aux équipes des vidéos des spéciales. Nicolas Vouilloz les a détaillées avec attention.
« Cela m’a l’air très rapide. Très “finlandais“ comme profil, avec des “ciels“ en courbe ou suivis immédiatement par un virage. »
Dans le jargon du rallye, un « ciel », c’est le moment où le pilote, en sus de la route, n’a plus devant les yeux que le ciel. Cela a pour conséquence que la difficulté à venir sera abordée « à l’aveugle ».
« Il conviendra d’être très précis dans ses notes et d’avoir un pilotage combinant le sens de la trajectoire et celui de l’improvisation. Dans le domaine, l’équilibre naturel de la Peugeot 207 Super 2000 sera un atout essentiel. Comme je serai loin de chez moi, je me mettrai moins de pression sur les épaules que ce ne fut le cas à Monte- Carlo. De plus, en fonction de la liste des engagés, il suffira d’être à l’arrivée pour marquer des points intéressants. »
Peut-être, mais, après son abandon monégasque, « Nico » ne peut se permettre d’être devancé par tous ses rivaux.
La stratégie pourrait être différente pour son compagnon d’écurie, Freddy Loix. Grâce à sa deuxième place à Monte-Carlo, le Belge est actuellement le mieux placé parmi les candidats au titre IRC 2009.
« Je n’ai pas trop regardé les vidéos des spéciales. Ce n’est pas ma façon de travailler, avoue Freddy. Je préfère attendre d’être sur place, faire mes
constatations « de visu » et peaufiner mes notes. Cela fait sept mois que je n’ai pas conduit sur la terre et je ne partirai pas le couteau entre les dents. Je vais faire comme à Monaco : prendre peu à peu la mesure du terrain et accélérer lorsque je me sentirai en confiance. Cela a parfaitement fonctionné à Monaco. Pourquoi pas au Brésil ? »
Mais Freddy n’a pas l’intention de mener toute sa campagne à la façon d’un épicier : « A notre retour en Europe, l’équipe Peugeot Belgique-Luxembourg a prévu une importante séance d’essais sur terre, puis il y en aura une autre, sur goudron, avant Ypres. Dès notre participation suivante, aux Açores, je ferai comme « Nico » : viser partout la victoire ! Auparavant, je veux d’abord prendre officiellement la tête du challenge IRC ! »
Rally Internacional de Curitiba
Vendredi 6 mars
SS1 Campo Magro 1 (18,85 km) 08:55
SS2 Ouro Fino 1 (9,58 km) 10:05
SS3 Curitiba 1 (12,58 km) 10:45
SS4 Campo Magro 2 (18,85 km) 11:10
Regroup in 12:40
SS5 Curitiba 2 (12,58 km) 14:50
SS6 Campo Magro 3 (18,85 km) 15:15
SS7 Ouro Fino 2 (9,58 km) 15:45
Service in 16:55
Jour 1 Total SS : 100,87 km
Samedi 7 mars
Regroup out 07:35
SS8 Bacaiùva (28,05 km) 08:20
SS9 Rio Pesqueiro 1 (15,06 km) 09:00
SS10 Dom Pedro 1 (19,28 km) 09:30
Regroup in 10:20
SS11 Rio Pesqueiro 1 (15,06 km) 12:05
SS12 Dom Pedro 1 (19,28 km) 12:35
SS13 Campina (22,78 km) 13:10
Podium 14:05
Jour 2 TOTAL SS: 119,51 km
Total SS : 220,38 km, Distance totale du rallye : 686,17 km
Info et résultats :
www.rallydecuritiba.com.br
www.ircseries.com