La chute des profits en 2005 est justifiée par un environnement économique difficile. Le PDG de PSA mise beaucoup sur la 207 pour améliorer la situation cette année.
Ch. G.
[09 février 2006]
«PSA n'a pas besoin d'un plan particulier, nous nous tenons à notre stratégie, c'est la bonne.» Pas question pour Jean-Martin Folz, président du directoire du deuxième constructeur automobile en Europe, d'imiter Carlos Ghosn. Le nouveau patron de Renault dévoile aujourd'hui son grand plan de relance. Le PDG de PSA continue sur sa lancée, même si à l'instar de la marque au losange, son groupe a souffert dans un environnement difficile.
En 2005, le résultat opérationnel a baissé de 21,8% à 1,94 milliard, en raison notamment d'un deuxième semestre particulièrement mauvais. Les ventes de la Peugeot 206 et de la Citroën Picasso ont chuté. L'année dernière, les immatriculations des deux marques de PSA ont diminué de 5,5% en Europe alors que le marché n'a régressé dans le même temps que de 2,9%. Ce recul des ventes combiné à une baisse du prix moyen des voitures vendues a eu un impact de 380 millions d'euros sur la marge opérationnelle du groupe.
Des marchés financiers sceptiques
Dans le même temps, PSA a subi une très forte hausse du prix des matières premières (340 millions d'euros). A cela s'ajoute le coût de mise en conformité aux nouvelles normes antipollution (Euro IV). Pour gommer ces éléments, PSA a mis en avant des réductions de coûts de 614 millions et des effets de change positif... Quoi qu'il en soit, le résultat net a chuté de 37,5%, alors que le chiffre d'affaires est resté stable.
Pour cette année, Jean-Martin Folz n'a pas l'intention de changer son fusil d'épaule. Au premier semestre 2006, il anticipe une marge opérationnelle consolidée identique à celle du deuxième semestre 2005. En revanche, les choses devraient s'améliorer en fin d'année. Le groupe pourra pleinement profiter des ventes de la nouvelle Peugeot 207.
La direction de PSA a réaffirmé son objectif de quatre millions de voitures vendues et sa volonté de réaliser une marge opérationnelle consolidée de 6%, contre 3,4% l'an dernier. Mais Jean-Martin Folz s'est bien gardé de fixer des échéances. Cette discrétion a déplu aux marchés financiers. En fin de matinée, le titre perdait près de 3%. Les analystes ont estimé que les prévisions du deuxième groupe automobile européen étaient bien trop vagues. Après une très mauvaise année 2005, PSA préfère jouer la carte de la prudence. La Bourse attendait plus d'ambition d'autant que l'âge moyen des produits du groupe va progressivement s'améliorer sensiblement, passant de 4,5 ans en 2005 à 3,3 ans en 2008. Or plus une voiture est récente, et moins les rabais sont importants.
Article tiré du Figaro.
Ch. G.
[09 février 2006]
«PSA n'a pas besoin d'un plan particulier, nous nous tenons à notre stratégie, c'est la bonne.» Pas question pour Jean-Martin Folz, président du directoire du deuxième constructeur automobile en Europe, d'imiter Carlos Ghosn. Le nouveau patron de Renault dévoile aujourd'hui son grand plan de relance. Le PDG de PSA continue sur sa lancée, même si à l'instar de la marque au losange, son groupe a souffert dans un environnement difficile.
En 2005, le résultat opérationnel a baissé de 21,8% à 1,94 milliard, en raison notamment d'un deuxième semestre particulièrement mauvais. Les ventes de la Peugeot 206 et de la Citroën Picasso ont chuté. L'année dernière, les immatriculations des deux marques de PSA ont diminué de 5,5% en Europe alors que le marché n'a régressé dans le même temps que de 2,9%. Ce recul des ventes combiné à une baisse du prix moyen des voitures vendues a eu un impact de 380 millions d'euros sur la marge opérationnelle du groupe.
Des marchés financiers sceptiques
Dans le même temps, PSA a subi une très forte hausse du prix des matières premières (340 millions d'euros). A cela s'ajoute le coût de mise en conformité aux nouvelles normes antipollution (Euro IV). Pour gommer ces éléments, PSA a mis en avant des réductions de coûts de 614 millions et des effets de change positif... Quoi qu'il en soit, le résultat net a chuté de 37,5%, alors que le chiffre d'affaires est resté stable.
Pour cette année, Jean-Martin Folz n'a pas l'intention de changer son fusil d'épaule. Au premier semestre 2006, il anticipe une marge opérationnelle consolidée identique à celle du deuxième semestre 2005. En revanche, les choses devraient s'améliorer en fin d'année. Le groupe pourra pleinement profiter des ventes de la nouvelle Peugeot 207.
La direction de PSA a réaffirmé son objectif de quatre millions de voitures vendues et sa volonté de réaliser une marge opérationnelle consolidée de 6%, contre 3,4% l'an dernier. Mais Jean-Martin Folz s'est bien gardé de fixer des échéances. Cette discrétion a déplu aux marchés financiers. En fin de matinée, le titre perdait près de 3%. Les analystes ont estimé que les prévisions du deuxième groupe automobile européen étaient bien trop vagues. Après une très mauvaise année 2005, PSA préfère jouer la carte de la prudence. La Bourse attendait plus d'ambition d'autant que l'âge moyen des produits du groupe va progressivement s'améliorer sensiblement, passant de 4,5 ans en 2005 à 3,3 ans en 2008. Or plus une voiture est récente, et moins les rabais sont importants.
Article tiré du Figaro.