Suède : Arrivée - Le bilan [09/02/03 - 17:05]
Nouveau succès suédois
de Gronholm.
près avoir signé son premier succès mondial sur ce rallye de Suède lors de l'édition 2000, Marcus Gronholm a récidivé en 2002 et s'impose à nouveau sur cette 52ème édition. Harri Rovanpera ayant offert la victoire à Peugeot en 2001, le constructeur français accroche aujourd'hui un quatrième succès consécutif sur cette épreuve. Chasse gardée des pilotes scandinaves, le rallye de Suède n'échappe toujours pas à un pilote venu du Nord. Côté constructeurs, Peugeot connaît un début de saison identique aux années passées : un loupé sur le Monte-Carlo suivi d'une victoire en Suède…
Gronholm maître des lieux
La victoire obtenue par Marcus Gronholm est nette. Leader à l'issue de l'ES 2, le champion du Monde en titre a su parfaitement gérer sa course et conserver les commandes de l'épreuve tout au long des trois journées de course.
Dominateur, Peugeot semblait avoir la main mise sur l'épreuve. Au terme de la première étape, on retrouvait quatre 206 parmi les cinq premiers. Mais la deuxième étape allait être fatale à deux d'entre elles. Juuso Pykalisto partait en tonneau et, alors qu'il parvenait à revenir sur la route, il était heurté par la 206 de Rovanpera. Un accident qui allait entraîner l'abandon des deux voitures.
Peugeot conservait toutefois l'avantage avec Gronholm en tête et Richard Burns à la troisième place. Des positions qui n'évolueront pas pour les deux pilotes Peugeot qui rejoignent l'arrivée dans cet ordre.
Makinen comme on l'aime
Quadruple champion du Monde, Tommi Makinen nous avait habitué à faire preuve d'une combativité hors du commun.
L'an dernier, le Finlandais avait loupé sa saison, enregistrant plus d'abandons que de résultats. A l'occasion de ce rallye de Suède on a retrouvé le Makinen des grands jours. Tommi s'est battu sur chacun des chronos, ne relâchant jamais la pression qu'il exerçait sur son compatriote. Mais Gronholm était décidément trop fort et le pilote Subaru ne parviendra pas à combler l'écart qui le séparait du leader.
Petter Solberg n'allait pas connaître la même réussite que son compagnon de team. En proie à des soucis de tenue de route – dus à un mauvais choix de largeur de pneus – Solberg perdait beaucoup de temps lors de la première étape. Tout au long de la journée de samedi, le Norvégien allait parfaire les réglages de son Impreza pour retrouver, au départ de la troisième étape, une voiture plus à sa convenance. Solberg profitait des deuxième et troisième étapes pour effectuer une remontée qui lui permettait d'accrocher la sixième place.
La régularité paie
L'équipe Ford a connu elle aussi un début de rallye difficile. Markko Martin, le fer de lance de l'équipe, avait du mal à trouver le bon rythme, Mikko Hirvonen manquait d'expérience pour espérer se mettre en valeur, et François Duval partait à la faute dans l'ES 5 et devait abandonner.
Les choses étaient mal engagées pour Ford qui désespérait de quitter Karlstad avec quelques points supplémentaires. C'était sans compter sur la ténacité de Martin qui entamait une remontée tout au long de la deuxième étape. L'Estonien signera même un meilleur temps dimanche et parviendra à contrer le retour de McRae pour au final, comme à Monte-Carlo, terminer à la quatrième place.
Mikko Hirvonen réalise l'objectif qu'il s'était fixé : rejoindre l'arrivée, mais à plus de six minutes du vainqueur.
Citroën trop lourdement pénalisé
S'il y avait une certitude en ce début de saison, c'est que les Xsara seraient compétitives sur l'asphalte.
Les pilotes Citroën ont effectué
de magnifiques remontées.
Pour ce qui est de la neige et de la terre, l'interrogation subsistait. Les performances des pilotes Citroën en Suède laissent à penser que la Xsara a également son mot à dire sur la neige. Malheureusement les résultats enregistrés par les trois Xsara ne reflètent pas la réalité de leurs performances.
Lourdement handicapé par la contrainte d'ouvrir le route lors de la première étape, Sébastien Loeb, Colin McRae et Carlos Sainz – les trois leaders du championnat – perdaient un temps énorme. Ils passeront la suite du rallye à tenter de combler leur retard. Ils y parviennent en grande partie avec Colin McRae qui, treizième vendredi soir, accroche la cinquième place finale. Sébastien Loeb qui revient de la dix-huitième à la septième position, et Sainz qui fait une remontée de la douzième à la neuvième place. Grâce à Loeb et McRae, Citroën conserve la tête du championnat constructeurs avec deux points d'avance sur Peugeot (24 contre 22). Le championnat pilotes à ce soir deux leaders, Loeb et McRae se partageant la tête avec douze points.
Un point pour Gardemeister
L'Octavia, on le sait, ne permet pas aux pilotes Skoda de se battre pour la victoire. Toni Gardemeister et Didier Auriol s'étaient donc fixé comme objectif d'une part de devancer les Hyundai et d'autre part de ramener si possible quelques points. Toni Gardemeister permet à Skoda de ne pas repartir bredouille de Suède, sa huitième place permet au constructeur tchèque de marquer un point.
Didier Auriol à ruiner ses chances de bien figurer au classement final en sortant de la route lors de la première étape. Une faute dans laquelle le Français perdait plus de deux minutes trente.
Rien à se mettre sous la dent pour Hyundai dont les deux pilotes ont dû se battre tout au long du rallye avec des Accent qui manquaient cruellement de couple. Loix et Schwarz se sont battus comme de beaux diables sans parvenir à se mettre en valeur. Seule satisfaction, selon Loix l'Accent était devenu enfin compétitive en fin de rallye.
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Bruno VALETTE
CAPSIS International
