Le nouveau patron du design Mazda Ikuo Maeda veut fonder un langage stylistique inspiré de la tradition japonaise et plus facile à transposer aux véhicules de série. Son manifeste s'appelle Shinari.
Nouveaux hommes, nouveau style. Après la période "Nagare" sous l'égide de Laurens van den Acker, le design Mazda entre dans l'ère "Kodo" sous la direction d'Ikuo Maeda.
Le nom de Maeda n'est pas inconnu dans les bureaux de style Mazda. Matasaburo Maeda, père d'Ikuo, est en effet l'auteur de la première génération de RX-7 ainsi que de bien d'autres modèles de la marque à la fin des années 1970. Vingt-cinq ans plus tard, Ikuo prenait la responsabilité du projet RX-8.
Ce changement de direction marque une rupture dans le style Mazda. Laurens van den Acker semblait avoir instauré durablement le langage Nagare par le biais d'une succession de concepts.
La berline Nagare a étrenné ce leitmotiv de la ligne de flux à Los Angeles fin 2006. Par la suite, les Hakaze, Ryuga, Taiki et autres Furai et Kiyora ont continué à décliner ce thème.
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Malheureusement, ce trait si spectaculaire est bien difficile sur les carrosseries de série. La nouvelle Mazda5 en tente une timide application avec de légères vaguelettes sur les portes. Las, l'artifice jure avec le style de ce monospace compact plutôt classique par ailleurs.
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Le Mazda Shinari étrenne une nouvelle philosophie. Ikuo Maeda l'appelle "Kodo", terme japonais qui fait écho à l'aspect à la fois robuste et souple de matériaux comme l'acier ou le bambou. Plus que de lignes, Ikuo Maeda parle d'attitude. Les volumes des futures Mazda devront exprimer la tension d'un guépard prêt à bondir sur sa proie. Selon lui, l'automobile est un des rares objets comparable à un organisme vivant. "Ce n'est pas simplement un objet de design industriel, c'est une machine qui mérite d'être aimée."
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Le design Mazda revendique désormais fièrement ses origines. La tradition japonaise, notamment celle des arts martiaux, est au centre des inspirations. Ikuo Maeda explique : "Cette identité japonaise ne se constituera pas simplement en incorporant des éléments japonais traditionnels dans le design. Je crois qu'on peut refléter l'esprit japonais dans le design automobile en faisant appel au subconscient. C'est ce que je veux intégrer dans mes prochaines créations. Je veux également que les Mazda puissent immédiatement être identifiées. Mon but ultime est de combiner dans le design une originalité japonaise et une originalité Mazda, qui soit reconnaissable par tous les passionnés à travers le monde".
Grande berline, la Shinari présente des proportions classiques. Le long capot et les ailes marquées sont les principaux traits de caractère de cette étude. La calandre pentagonale a pris du volume, intégrant une bande éclairée dans sa partie inférieure.
A l'intérieur, la simplicité est de mise. L'ensemble est conçu pour offrir au conducteur la meilleure maîtrise possible de son auto. La visibilité est améliorée par une planche de bord abaissée. L'affichage en trois dimensions se paramètre selon trois modes : Business pour rester en contact avec son bureau et Pleasure pour le confort, avec une ambiance d'affichage et d'éclairage relaxante. Enfin, l'incontournable mode Sport modifie les réglages de suspension et de boîte de vitesses pour une conduite plus dynamique.
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Loin d'être le plus original des concepts Mazda, le Shinari marquera certainement plus fortement les Mazda de série que le Nagare et ses successeurs.
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