La suite ... (mais loin d'être la fin ...)
Le gouvernement japonnais, et les américains, s'ettendent à l'explosion des restes de la centrale nucléaire de Fukushima ! Les deux gouvernements ont commandés des millions de doses d'iode
(personne en parle en France)
http://popoff.globalist.it/Detail_News_Display?ID=94731&typeb=0
E le autorità giapponesi, come quelle statunitensi, sono convinte che la centrale nucleare di Fukushima stia per esplodere.
Coucou F6
J'hésite entre le fake, la désinformation et dans les 2 cas l'incompétence chronique et universelle des journalistes à la recherche du scoop...
Que Fukushima ne soit pas stable, on peut le concevoir aisément. Mais le reste...
1) Pourquoi les USA auraient commandé des millions de doses d'iode stable en prévision de Fukushima, sachant que chez nous, les autorités sanitaires ne préconisent pas la prise d'iode en cas d'accident nucléaire au delà de 20 km autour des centrales (d'ailleurs, seuls les habitants habitant à moins de 5 km possèdent des comprimés d'iode à la maison et les pharmacies n'ont un stock fourni par la pharmacie centrale des armées que dans un rayon de 10 km). La dilution des éléments dans l'air suit une échelle logarithmique.
2) La période radioactive de l'iode 131 est de 8 jours (période = durée au bout de laquelle l'élément a perdu 50% de son activité). Au bout de 4 périodes, on considère que l'activité est nulle. On n'est pas dans le cas de plutonium ou d'uranium dont les périodes sont de plusieurs milliers d'années. Le temps que l'iode 131 libérée (et diluée...) traverse le pacifique, il y aura beaucoup de dispersion et de perte d'activité. Quant à l'iode 133, on oublie. Période de quelques heures.
3) Le but d'absorber de l'iode stable est de saturer la thyroïde pour éviter que celle-ci n'absorbe l'iode radioactif. C'était le problème de Tchernobyl (population locale sous alimentée et très carencée). Ce qui n'est pas le cas des japonais dont l'alimentation riche en poisson et la proximité générale de la mer empêchent les carences en iode.
4) Une preuve par les chiffres : pas de lien direct entre l'exposition au "nuage" et les cancers thyroïdiens induis. Après Tchernobyl, le grand Est de la France (des Ardennes à la Corse) a reçu une irradiation de 1,5 mSv (milliSieverrt) quand l'Ouest (de la Normandie aux Pyrénées Atlantiques) a reçu une dose beaucoup plus faible (moins de 0,2 mSv).
Voilà les chiffres des cancers thyroïdiens (déclaration obligatoire je vous le rappelle), incidence (soit nombre de lésions cancéreuses pour x lésions détectées, ici pour 105 cas) :
1982-86 -> Calvados 1,59 - Bas-Rhin 1,36
1897-92 -> Calvados 3,68 - Bas-Rhin 1,43
1992-96 -> Calvados 6,81 - Bas-Rhin 2,70
L'augmentation globale des chiffre est dû à l'augmentation de la demande de détection (beaucoup de gens sont venus consulter dans la peur d'un cancer post-Tchernobyl alors qu'il n'auraient pas consulté autrement et se sont vu détecter des lésions qui seraient passées inaperçue ou détectée des années plus tard). On voit que l'incidence des cancers est plus faible dans l'Est (où le nuage était plus important) que dans l'Ouest...
Mes sources sont toutes issues du compte rendu de la réunion du Conseil Scientifique Santé et Energies entre EDF et la Faculté de Médecine de Nancy du 17 octobre dernier, réunion à laquelle j'ai participé.