Je pense qu'il est assez illusoire de penser que M.TAVARES va être en mesure de modifier à court terme la situation des sites français. Il doit composer avec un pays qui a accumulé trop d'erreurs stratégiques en matière de politique économique au cours des 20 dernières années.
La décision de ne plus produire en FRANCE les 208 (sauf les versions XY et GTI) et C3 traduit hélas la perte de compétitivité de la FRANCE et le fait que le groupe ne croit pas en l'amélioration rapide et durable de la situation économique et industrielle du pays. M.VARIN avait du reste signer une tribune avec d'autres dirigeants du CAC 40 au cours de l'année 2013 pour rappeler que les mesures du gouvernement, notamment le CICE, étaient mal adaptées à l'industrie et restaient insuffisantes pour que les entreprises recouvrent des marges de manoeuvre.
Les accords de compétitivité qui ont été régularisés à l'automne dernier et les accords industriels avec GM doivent en principe assurer sur le moyen terme l'activité des usines françaises. Par contre, la délocalisation de la production des véhicules du segment B peut laisser craindre que les engagements de produire 1 millions de véhicules à horizon 2016 ne soient pas atteints...
On en revient toujours aux problèmes supposés des surcapacités, de compétitivité et de concurrence entre pays pour attirer les entreprises, qui ne datent pas d'hier ; déjà sous l'ère de M.FOLTZ (1996-2007), ce dernier souhaitait procéder à la fermeture de trois usines : RYTON (ROYAUME UNI), AULNAY (FRANCE) et MADRID (ESPAGNE) et privilégiait des implantations en Europe de l'Est, voire en TURQUIE. La famille PEUGEOT s'est opposée à cette stratégie, mais la question reste malheureusement toujours d'actualité.
Des pays européens comme l'ESPAGNE et le ROYAUME UNI sont parvenus à recréer un secteur industriel automobile dynamique ; Et si on fait un peu de politique fiction, il n'est pas sûr que TOYOTA s'implanterait à nouveau en FRANCE pour une nouvelle usine, et ce, malgré les aides très généreuses accordées par les pouvoirs publics en pareille occasion. Pour mémoire, M.CALVET avait dénoncé à l'époque le comportement de l'Etat français qui se comportait comme "un pays sous développé" en consentant des avantages significatifs à l'implantation durable d'un concurrent étranger.
Si la FRANCE veut préserver ses usines automobiles et arrêter les licenciements, cela ne dépend pas uniquement de la direction des groupes automobiles mais clairement des gouvernants, qui vont devoir rompre avec le déni de réalité.
M.TAVARES est attendu avec impatience sur tous les sujets : l'amélioration de la situation financière du groupe, de ses résultats commerciaux, la stratégie pour les trois marques, l'internationalisation du groupe...Des annonces plus concrètes seront faites fin mars/début avril.
Ce qui est sûr, c'est qu'il faudra qu'il ait un discours mobilisateur pour l'ensemble des salariés du groupe avec des objectifs clairement définis et des moyens suffisants pour y parvenir.
La décision de ne plus produire en FRANCE les 208 (sauf les versions XY et GTI) et C3 traduit hélas la perte de compétitivité de la FRANCE et le fait que le groupe ne croit pas en l'amélioration rapide et durable de la situation économique et industrielle du pays. M.VARIN avait du reste signer une tribune avec d'autres dirigeants du CAC 40 au cours de l'année 2013 pour rappeler que les mesures du gouvernement, notamment le CICE, étaient mal adaptées à l'industrie et restaient insuffisantes pour que les entreprises recouvrent des marges de manoeuvre.
Les accords de compétitivité qui ont été régularisés à l'automne dernier et les accords industriels avec GM doivent en principe assurer sur le moyen terme l'activité des usines françaises. Par contre, la délocalisation de la production des véhicules du segment B peut laisser craindre que les engagements de produire 1 millions de véhicules à horizon 2016 ne soient pas atteints...
On en revient toujours aux problèmes supposés des surcapacités, de compétitivité et de concurrence entre pays pour attirer les entreprises, qui ne datent pas d'hier ; déjà sous l'ère de M.FOLTZ (1996-2007), ce dernier souhaitait procéder à la fermeture de trois usines : RYTON (ROYAUME UNI), AULNAY (FRANCE) et MADRID (ESPAGNE) et privilégiait des implantations en Europe de l'Est, voire en TURQUIE. La famille PEUGEOT s'est opposée à cette stratégie, mais la question reste malheureusement toujours d'actualité.
Des pays européens comme l'ESPAGNE et le ROYAUME UNI sont parvenus à recréer un secteur industriel automobile dynamique ; Et si on fait un peu de politique fiction, il n'est pas sûr que TOYOTA s'implanterait à nouveau en FRANCE pour une nouvelle usine, et ce, malgré les aides très généreuses accordées par les pouvoirs publics en pareille occasion. Pour mémoire, M.CALVET avait dénoncé à l'époque le comportement de l'Etat français qui se comportait comme "un pays sous développé" en consentant des avantages significatifs à l'implantation durable d'un concurrent étranger.
Si la FRANCE veut préserver ses usines automobiles et arrêter les licenciements, cela ne dépend pas uniquement de la direction des groupes automobiles mais clairement des gouvernants, qui vont devoir rompre avec le déni de réalité.
M.TAVARES est attendu avec impatience sur tous les sujets : l'amélioration de la situation financière du groupe, de ses résultats commerciaux, la stratégie pour les trois marques, l'internationalisation du groupe...Des annonces plus concrètes seront faites fin mars/début avril.
Ce qui est sûr, c'est qu'il faudra qu'il ait un discours mobilisateur pour l'ensemble des salariés du groupe avec des objectifs clairement définis et des moyens suffisants pour y parvenir.