Pendant que les constructeurs et les équipementiers automobiles tiennent salon, leurs actions accumulent les séances de forte baisse. Certes, le secteur fait face à de violents vents contraires. Mais l'ampleur de la baisse semble désormais exagérée. Ainsi, le titre Peugeot (UG) est tombé à des niveaux inconnus depuis 1998. PSA Peugeot (UG) Citroën a pourtant les moyens de bien résister à un environnement difficile.
Le constructeur aux deux marques a accentué ses efforts en matière de contrôle des coûts. C'est notamment dans cette optique, que Christian Streiff, aux commandes depuis février 2007, a modifié la gouvernance du groupe. Des foyers d'économies dans les domaines des achats, des coûts de garantie et des services administratifs ont ainsi été identifiés.
Du côté des ventes, les solides implantations en Russie et en Amérique Latine constituent de précieux soutiens à la croissance du chiffre d'affaires. En effet, si l'environnement risque d'être durablement déprimé en Europe de l'Ouest, où PSA est numéro 2 derrière Volkswagen (VWPA), la conjoncture devrait rester porteuse dans les pays émergents.
La valorisation de PSA reflète un scénario très noir pour plusieurs années. Les investisseurs concentrent en ce moment leur attention sur les risques. Ils oublient que les entreprises du secteur ont déjà traversé des crises difficiles et que les constructeurs français ont toujours fait preuve d'une résistance impressionnante. A environ 22 euros par action, le cours actuel apparaît être un point d'entrée intéressant.