Le groupe PSA a enregistré un recul de ses ventes mondiales de 5% l'année dernière, imputable à 95% à l'arrêt de ses ventes en Iran. La baisse de son activité en Europe, de 7,4%, a en revanche été compensée par une progression des ventes à l'international de 12% (hors éléments détachés). La Chine est notamment devenue le premier marché de Citroën.
Après une baisse de ses volumes de ventes mondiales de 16,5% en 2012, le groupe PSA a de nouveau enregistré un recul en 2013, de 5%, à 2,819 millions de véhicules vendus. Toutefois, encore plus qu’en 2012, ce recul est essentiellement imputable à l’arrêt de ses ventes en Iran (144 000 ventes perdues), sous forme d’éléments détachés. Elles ont en effet représenté 95% du recul total du groupe en 2013, contre 54% en 2012.
Hors éléments détachés, les ventes de PSA n’ont baissé que de 0,1% (après -8,8% en 2012), à 2,818 millions d’unités, dont 1,552 million (-0,2%) pour Peugeot et 1,266 million (+0,1%) pour Citroën, avec pour l'ensemble du groupe un bon dernier trimestre (+4%).
Sur un marché européen (30 pays) en recul de 1,6%, PSA a perdu 130 000 ventes (-7,4%) qu’il a compensé à l’international (hors Iran), avec 127 000 ventes de plus qu’en 2012, soit une progression de 12%. L’international a ainsi représenté 42% de ses ventes totales, contre 37% en 2012 (et 33% en 2011), le groupe confirmant son objectif de réaliser la moitié de ses ventes à l’international en 2015.
En 2013, la stratégie de montée en gamme du groupe a porté ses fruits : Les ventes de véhicules premium (*) ont augmenté de 7%, à 540 000 unités, soit 19% de son volume total de vente. Peugeot a réalisé 62,6% de ce volume, soit 22% de ses propres ventes (+4 points), avec notamment sa 508 vendue à 89 000 unités, dont 30% en Chine. Avec des ventes de DS en baisse de 4%, à 120 000 unités, Citroën n’a pas contribué à cette amélioration.
Baisse de ventes Peugeot de 7,2% en Europe
Peugeot, le seul responsable de la baisse des ventes du groupe (avec la perte de 144 000 ventes d’éléments détachés en Iran), a vu ses ventes baisser de 7,2% en Europe, avec 879 000 unités, perdant 0,3 point de part de marché, à 6,5% (dont une part quasi-stable sur le segment des VUL, à 10,6%). "Cette baisse traduit surtout une diminution de nos ventes sur les canaux les moins rentables, souligne Maxime Picat, directeur général de Peugeot. Notre part de marché auprès des particuliers et des entreprises est restée stable", dit-il, communiquant une part de 6,2% sur le canal des particuliers. "Avec cette stratégie visant à privilégier les marges, la rentabilité de nos réseaux de distribution est repassée au vert dans de nombreux marchés, notamment en France et en Espagne mais pas en Italie", constate-t-il.
Sur un marché européen "stable, voire en très légère hausse" en 2014, Peugeot veut poursuivre sa stratégie de marge et ne conservera donc pas sa part de marché à tout prix. Pourtant, la marque bénéficiera de 2008 et de 308 en année pleine ainsi que du lancement au printemps de 108. "La 308, qui a enregistré plus de 35 000 commandes en trois mois, devrait monter en puissance auprès des entreprises et débute seulement ce mois-ci sa carrière en Grande-Bretagne", indique le dirigeant.
Hausse des ventes Peugeot à l'international de 10,8% (hors Iran)
A l’international, Peugeot a vendu 673 000 véhicules montés (+10,8%). Avec le lancement de 3008 et de 301, la marque a progressé de 25,8% en Chine, avec un total de 272 000 ventes, soit une part de marché de 1,8%. En Argentine, le lancement réussi de 208 au cours de l’été a permis de réaliser un nouveau record de vente, à 98 300 unités (+21,6%). En Algérie, grâce au succès de la 301, Peugeot a pris le leadership du marché, avec 74 350 ventes (+12%), soit 250 unités de plus que Renault. En Turquie, la 301 a également dynamisé l’activité de la marque qui a progressé de 15%, avec 34 000 ventes. En revanche, Peugeot justifie par un contexte de change difficile ses difficultés au Brésil (-20,2%, à 57 500 unités) et en Russie (-23,8%, à 33 900 unités).
En 2013, le groupe aura vendu 67 000 unités de son modèle 301 dédié aux marchés internationaux. "Son lancement fin 2013 en Chine devrait permettre de doubler ce volume en 2014, indique Maxime Picat. Avec également l’introduction de 2008, la Chine devrait devenir notre premier marché en 2014".
La Chine est devenue le premier marché de Citroën
Les ventes de Citroën ont chuté de 8,6% en Europe, à 750 000 unités, malgré une amélioration de sa part de marché VUL de 0,1 point à 10,2%. "Les perturbations de la production de C3 au premier trimestre nous ont coûté 0,3 de part de marché", indique la marque qui a perdu au total 0,4 point, à 5,5% du marché VP et VUL. "Notre politique de vente vertueuse s’est aussi traduite par une baisse de nos ventes aux loueurs courte durée de 8 500 unités", explique Frédéric Banzet, directeur général de Citroën. Outre un portefeuille de commandes à fin 2013 en hausse de 21%, la marque bénéficiera en 2014 du C4 Picasso en année pleine, qui a déjà enregistré 58 000 ventes en 6 mois, et du C4 Cactus qui sera lancé en milieu d’année.
La marque a en revanche fortement progressé à l’international : +14%, à 516 000 unités, soit 41% de ses volumes totaux (+5 points). La Chine a représenté 55% des ventes à l’international de Citroën et est devenue cette année son premier marché mondial, en termes de facturations, avec 285 000 unités, en hausse de 26,3% (sur un marché en hausse de 19,1%). Cette performance s’appuie notamment sur le succès de la C4 L, vendue à 57 000 exemplaires. Pour 2014, Frédéric Banzet s’attend à réaliser une progression encore supérieure à celle du marché chinois, avec la commercialisation en année pleine de la nouvelle C-Elysée.
Source autoactu