PSA a profité de la présentation des PEUGEOT EXPERT et CITROEN JUMPY pour évoquer les aspects industriels et commerciaux de ces lancements.
1/ Pour accueillir cette nouvelle génération de véhicules, l'usine de SEVELNORD a fait l'objet d'un investissement global de 150 millions d'euros, affectés pour 90 millions sur 3 nouvelles lignes de montage, 10 millions sur l'atelier peinture (robotisé à 100%) et 40 millions sur le montage (kitting) et la logistique (avec des convoyeurs robotisés).
Des actions de formation ont aussi été engagées (155.000 heures).
Un nouveau plan industriel a été lancé, avec pour objectif de poursuivre la compacité du site et réduire de 30% les coûts de fabrication dans le prix de revient total des véhicules, et ce, afin de faire de SEVELNORD "le site référent dans la production d'utilitaires".
L'usine de SEVELNORD (qui emploie 2.400 personnes contre 4.500 en 2012...) est intégré au pôle réunissant également La FRANCAISE DE MECANIQUE (FM) de Douvrain et l'usine d'assemblage de boites de vitesse de Valenciennes, soit un effectif total de 7.000 personnes. Ce pôle permet de mutualiser le maximum de fonctions et doit permettre des transferts de personnel en fonction de l'activité.
Les capacités productives de l'usine sont à ce jour de 180.000 véhicules par an, et pour l'année 2016 l'objectif est d'atteindre 100.000 unités produites. Sur ce volume, il devrait être assemblé environ 30.000 TOYOTA PRO ACE par an, et PSA se dit également disponible pour un autre partenaire.
2/ Sur le plan commercial, PSA rappelle qu'il occupe la place de leader en EUROPE sur le marché des VUL, avec 19,5% de parts de marché. Selon Denis MARTIN, Directeur opérationnel EUROPE de PSA, ces nouveaux véhicules devraient permettre au groupe de progresser de 2 points d'ici 2020, grâce à la diversité des versions proposées. Sur le segment des seuls fourgons, PSA vise 16% de parts de marché contre 10% actuellement.
Plus généralement, le groupe nourrit de grandes ambitions avec les VUL et a pour objectif de multiplier par trois ses ventes de VUL dans le monde, soit près de 1,2 millions de véhicules par an. Cette stratégie va impliquer de ne plus cantonner la production de ces véhicules en EUROPE, mais d'organiser l'industrialisation en AMERIQUE LATINE (d'ici 2017/2018), en CHINE (des négociations sont en cours avec DONG FENG), mais aussi en EURASIE (sans doute l'usine de KALUGA).
Sources : REUTERS - LES ECHOS - LA TRIBUNE - L'USINE NOUVELLE