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Selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), la moyenne des émissions de CO2 (gaz à effet de serre) des voitures neuves est passée de 154 à 152 grammes par kilomètre entre 2001 et 2004. "Depuis les progrès apportés par la technologie de l'injection directe sur les diesels, il ne s'est pas passé grand-chose", constate l'organisme public. Non sans assurer que les constructeurs européens risquent des sanctions s'ils ne respectent pas leur engagement d'atteindre en 2008 une moyenne pondérée de 140 grammes par véhicule.
Deux malheureux petits grammes en quatre ans, c'est peu. Ce maigre bilan semble paradoxal. Les nouveaux modèles, en effet, présentent le plus souvent des niveaux de consommation inférieurs à ceux de leurs prédécesseurs, alors que la diésélisation accélérée du marché (69 % des ventes en 2004, contre 49 % en 2000) devrait, toutes choses égales par ailleurs, constituer un facteur de réduction des émissions d'oxyde de carbone.
Or cette marge de manoeuvre n'a que très modérément permis de réduire la moyenne des émissions de CO2. La recherche du confort et de la sécurité a alourdi les automobiles (qui pesaient, en moyenne, 900 kilos en 1984, contre 1,2 tonne en 2004, soit un gain de 33 %), d'où le recours à des mécaniques plus puissantes (50 ch pour la voiture-type de 1984, contre 75 ch en 2004, soit une hausse de 50 %). Sans compter que les Français achètent un nombre croissant de monospaces et de 4 × 4, plus gourmands en carburant qu'une berline de catégorie comparable.
TOP 10 DES GROS POLLUEURS
Pour autant, la France n'est pas le plus mauvais des élèves. Avec une valeur moyenne de 154 grammes de CO2 au kilomètre (177 grammes, en 1995), elle est largement devancée par l'Allemagne (174 grammes), ou la Suède (198 grammes). Au classement par marque, Renault réalise le meilleur résultat par véhicule, devant Fiat et Peugeot-Citroën.
Cette année, le traditionnel hit-parade Ademe des modèles les plus "propres" n'évolue guère. Dans la catégorie des moteurs à essence, la Toyota Prius (104 grammes) caracole en tête grâce à sa motorisation hybride (thermique et électrique), devant la confidentielle Daihatsu Cuore et la Smart ForTwo. Dans le camp du diesel, on retrouve une autre Smart ForTwo (90 grammes de CO2), devant les Citroën C2 et C3 HDi.
Tout aussi attendu, le top 10 des gros pollueurs consacre ex aequo la Ferrari Enzo et la Maserati MC12 (545 grammes) devant un groupe compact de Bentley, Rolls-Royce et autres Aston-Martin. Au rayon diesel, le 4 × 4 Volkswagen Touareg (346 grammes) devance d'autres tout-terrain (Mercedes G-400, Range Rover, Toyota Land Cruiser).
L'Ademe, qui se plaint de ne pas obtenir de tous les constructeurs qu'ils affichent le niveau d'émission de CO2 de leurs modèles sur les lieux de vente, entend continuer d'interpeller les automobilistes, malgré les résultats d'une enquête selon laquelle seuls 8 % des acheteurs de voitures neuves se préoccupent de l'impact environnemental de leur acquisition. "Il faut être raisonnable au moment de choisir son véhicule", martèle-t-on à l'Ademe, où l'on se dit "navré" de la forte progression des ventes de 4 × 4.
Dommage que l'Agence ne scrute pas avec autant d'intérêt les achats d'automobiles des entreprises, qui, à des titres divers, achètent 45 % des voitures particulières, ou des administrations, dont les choix n'ont rien d'exemplaire. Et qu'elle n'ait toujours pas songé à dresser un bilan environnemental des poids lourds.
Le lien vers l'article original du MONDE