Article de Boursier.com (
http://www.boursier.com/actions/act...ue-commencer-selon-carlos-tavares-624241.html) qui fait la synthèse de l'article du Figaro et d'une interview donnée à Jean-Michel Aphatie sur RTL.
Peugeot : le redressement ne fait que commencer, selon Carlos Tavares !
Un an après son arrivée à la tête du groupe PSA Peugeot Citroën, Carlos Tavares dresse un premier bilan positif du redressement financier et industriel du constructeur automobile, et affirme que "
la culture de performance sera notre meilleur bouclier".
Dans des entretiens publiés mardi par 'Le Figaro' et sur la radio 'RTL', le président du directoire de PSA explique que le plan "Back in the Race " (Revenir dans la course) a atteint une partie de ses objectifs, mais que le potentiel de progression du groupe reste très important.
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Un an plus tard, on peut dire qu'une petite partie seulement de ce potentiel s'est concrétisée. Ce n'est que le début", assure ainsi le dirigeant au 'Figaro'. En un an, le groupe a ainsi rempli deux de ses trois critères, à savoir le rétablissement de sa trésorerie, et le retour dans le vert de la marge brute d'autofinancement libre (free cash flow), qui atteint désormais plus de 2 milliards d'euros cumulés. Il reste à réaliser le troisième objectif, à savoir le redressement de la marge opérationnelle de la branche automobile du groupe à hauteur de 2% du chiffre d'affaires.
L'objectif de 2% de marge dans l'automobile confirmé pour "le plus vite possible"
Les résultats financiers du constructeur auto se sont nettement améliorés en 2014, même si le retour de la rentabilité n'est pas encore au rendez-vous. PSA, qui avait accumulé plus de 7,3 milliards d'euros de pertes sur les exercices 2012 et 2013, est parvenu l'an dernier à diviser par quatre sa perte nette, à 555 millions d'euros (contre -2,23 MdsE en 2013). La marge opérationnelle de l'activité automobile, négative de 1,5 MdE en 2012, et de 1 MdE en 2013, est revenue à l'équilibre l'an dernier (+63 ME).
M. Tavares a confirmé que l'objectif des 2% de marge opérationnelle serait atteint en 2018, tout en soulignant que "
les marchés financiers ont traduit "en 2018" par "
le plus vite possible". "
Je ne leur donnerai pas tort...", a-t-il ajouté.
Cependant, même lorsqu'il sera atteint, ce niveau de 2% fera toujours de Peugeot le moins rentable parmi ses pairs de classe mondiale, reconnaît M. Tavares, qui estime que "
lorsque les fondamentaux économiques de l'entreprise auront été restaurés, il faudra encore beaucoup travailler pour doubler quelques concurrents et protéger l'entreprise".
Croissance organique ou partenariat stratégique ?
Le dirigeant de PSA n'a pas voulu se projeter au-delà du plan "Back in the Race", lorsque se posera la question de savoir si le groupe pourra poursuivre sa route seul ou s'il devra nouer un partenariat stratégique.
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Il nous faut être les meilleurs, pour pouvoir passer à l'étape suivante. Il y aura deux grandes voies possibles : la croissance organique ou l'alliance stratégique. Mais ce n'est pas le sujet aujourd'hui. Nous sommes concentrés sur l'exécution de notre plan Back in the Race", a affirmé M. Tavares.
Alors que la Chine représente 30% des ventes du constructeur français, via son alliance avec Dongfeng, le dirigeant a qualifié la relation de PSA avec son partenaire chinois de "
très saine", en soulignant que la valeur de l'investissement de Dongfeng au capital de PSA a déjà doublé en un an. Début 2014, le capital de Peugeot avait été restructuré avec l'entrée de l'Etat français et de Dongfeng à hauteur de 14% chacun, au même niveau que la famille Peugeot.