En France, l'idée d'une fusion entre Peugeot et Renault est encore taboue. Outre-Manche, Paul Betts, l'éditorialiste du Financial Times , n'hésite pourtant pas à envisager une telle hypothèse. A ses yeux, cela permettrait « de donner à Sarkozy un champion » de l'automobile, à l'image des géants industriels que s'efforcent de promouvoir le Président de la République.
En s'unissant, les deux constructeurs gagneraient la compétitivité qui leur manque tant actuellement. Le PDG de l'alliance Renault/Nissan, Carlos Ghosn, continue pourtant de penser qu'un rapprochement à trois entre Renault, Nissan et GM est inévitable. Pourtant, les négociations sont au point mort avec le constructeur américain et rien n'est en vue dans un futur proche. Renault et GM avaient entamé des négociations sur une alliance transatlantique mais les deux groupes ont abandonné les pourparlers l'année passée, en grande partie parce que le management de GM n'était pas convaincu que cette alliance allait être bénéfique à l'entreprise américaine. Ghosn s'accroche à ce projet et reste persuadé que cette stratégie a du sens sur le long terme. Il l'a encore répété récemment dans une interview à un quotidien français en avouant toutefois que des réticences subsistent de la part de GM pour le moment. Il a aussi précisé qu'il n'était pas intéressé par la reprise de Volvo ou Jaguar, toutes les deux propriétés de Ford et mises en vente par cette dernière. En attendant que sa fiancée américaine récalcitrante se décide à s'unir avec lui, Renault se focalise sur ses projets à l'horizon 2009 ainsi que sur le développement de Nissan, des projets tous les deux destinés à améliorer les marges et à rendre les deux marques plus compétitives. Son concurrent sur le marché français, Peugeot-Citroën, table également sur de tels projets. Christian Streiff, son nouveau CEO réalise le même exercice pour le cap 2010 afin de réduire les coûts, développer des modèles plus rapidement et doubler les profits.
La France peut-elle encore s'offrir le luxe de compter deux grands groupes automobiles généralistes ?
Le journaliste du quotidien économique pose une question cruciale: la France peut-elle encore s'offrir le luxe de compter deux grands groupes automobiles généralistes. Le problème le plus important que rencontrent ces deux constructeurs français est la compétitivité qu'ils doivent subir dans un marché européen sur-saturé. L'idée d'unir Peugeot et Renault a été longtemps taboue dans l'Hexagone et l'est encore. La concurrence a toujours été rude entre Renault, ancienne entreprise étatique dans laquelle le gouvernement détient encore 15 pour cent et l'entreprise familiale Peugeot. Pourtant, la fusion de ces deux groupes pourrait créer un champion automobile qui ne pourrait que satisfaire la politique industrielle proactive du président Sarkozy. Unis, les deux groupes en ressortiraient plus forts face à la concurrence accrue dans le secteur, notamment par rapport à VW et Fiat.
Peugeot a une longue tradition de stratégie de « stand alone ». Streiff, par contre pense que les mentalités pourraient changer dans un climat propice aux alliances et aux fusions. Au lieu de continuer à séduire sa fiancée outre-Atlantique, Ghosn devrait peut être plutôt s'intéresser à sa voisine de palier.
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En s'unissant, les deux constructeurs gagneraient la compétitivité qui leur manque tant actuellement. Le PDG de l'alliance Renault/Nissan, Carlos Ghosn, continue pourtant de penser qu'un rapprochement à trois entre Renault, Nissan et GM est inévitable. Pourtant, les négociations sont au point mort avec le constructeur américain et rien n'est en vue dans un futur proche. Renault et GM avaient entamé des négociations sur une alliance transatlantique mais les deux groupes ont abandonné les pourparlers l'année passée, en grande partie parce que le management de GM n'était pas convaincu que cette alliance allait être bénéfique à l'entreprise américaine. Ghosn s'accroche à ce projet et reste persuadé que cette stratégie a du sens sur le long terme. Il l'a encore répété récemment dans une interview à un quotidien français en avouant toutefois que des réticences subsistent de la part de GM pour le moment. Il a aussi précisé qu'il n'était pas intéressé par la reprise de Volvo ou Jaguar, toutes les deux propriétés de Ford et mises en vente par cette dernière. En attendant que sa fiancée américaine récalcitrante se décide à s'unir avec lui, Renault se focalise sur ses projets à l'horizon 2009 ainsi que sur le développement de Nissan, des projets tous les deux destinés à améliorer les marges et à rendre les deux marques plus compétitives. Son concurrent sur le marché français, Peugeot-Citroën, table également sur de tels projets. Christian Streiff, son nouveau CEO réalise le même exercice pour le cap 2010 afin de réduire les coûts, développer des modèles plus rapidement et doubler les profits.
La France peut-elle encore s'offrir le luxe de compter deux grands groupes automobiles généralistes ?
Le journaliste du quotidien économique pose une question cruciale: la France peut-elle encore s'offrir le luxe de compter deux grands groupes automobiles généralistes. Le problème le plus important que rencontrent ces deux constructeurs français est la compétitivité qu'ils doivent subir dans un marché européen sur-saturé. L'idée d'unir Peugeot et Renault a été longtemps taboue dans l'Hexagone et l'est encore. La concurrence a toujours été rude entre Renault, ancienne entreprise étatique dans laquelle le gouvernement détient encore 15 pour cent et l'entreprise familiale Peugeot. Pourtant, la fusion de ces deux groupes pourrait créer un champion automobile qui ne pourrait que satisfaire la politique industrielle proactive du président Sarkozy. Unis, les deux groupes en ressortiraient plus forts face à la concurrence accrue dans le secteur, notamment par rapport à VW et Fiat.
Peugeot a une longue tradition de stratégie de « stand alone ». Streiff, par contre pense que les mentalités pourraient changer dans un climat propice aux alliances et aux fusions. Au lieu de continuer à séduire sa fiancée outre-Atlantique, Ghosn devrait peut être plutôt s'intéresser à sa voisine de palier.
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