@lorent : Je pense que tu sous-estimes les connaissances et compétences des conseils départementaux sur leur propre réseau routier. N'oublie pas que les départements gèrent l'entretien de leurs routes, et les connaissent parfaitement. S'ils n'avaient pas identifié de risques particuliers ou si l'accidentologie est nulle sur les portions qui étaient à 90, il n'y a pas vraiment de raison de les laisser à 80 si le département choisit de revenir à 90.
Et ce genre de mesure n'est pas là pour faire plaisir aux chauffards (une très petite minorité, qui à mon avis se foutent pas mal de ce genre de débats) mais aux lambdas qui voient leurs trajets quotidiens impactés, sans aucun effet ni sur leur portefeuille, ni sur la sécurité routière. On le voit bien, le 90km/h est globalement accepté et compris et fait consensus. Le gros problème des défendeurs du 80 et de l'ONISR, c'est qu'ils sont convaincus qu'il y a une relation linéaire entre la vitesse et la mortalité, ce qui est bien entendu complètement faux. Au contraire, je pense qu'il est extrêmement compliqué d'établir une corrélation fiable entre évolution de la vitesse réglementaire et mortalité. Je suis convaincu que si on mettait en test une hausse de la limitation à 100km/h, il n'y aurait pas eu plus de mortalité. Pourquoi ? Car le conducteur moyen sait justement évaluer le danger suivant la route qu'il emprunte, et ne cherchera pas forcément à atteindre comme un graal la vitesse limite s'il trouve cela trop dangereux.
@gregorak : autant je pense comme toi que le 80 est une connerie sans nom, autant je trouve trop simpliste de parler de racket en tout genre à tout bout de champ. Même si la limitation à 80 est ridicule, l'Etat n'oblige personne à se mettre en infraction pour recevoir d'éventuelles amendes. Surtout si c'est pour le boulot.