Nouvelle architecture électronique pour 2020

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Lion de Bronze
1 Septembre 2009
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VELIZY (Yvelines) (Reuters) - PSA a dévoilé vendredi une toute nouvelle architecture électronique pour répondre aux besoins futurs d'automatisation, de connectivité et de protection des données de ses véhicules.

La NEA (New Electronic Architecture), développée en interne pour un budget de plusieurs dizaines de millions d'euros, devrait équiper d'abord les voitures de taille moyenne ou grande conçues sur la plateforme EMP2, à commencer par la Peugeot 308 de nouvelle génération à l'horizon 2020.

Représentant plusieurs kilos supplémentaire de capteurs et de faisceaux électriques, la nouvelle architecture permettra un débit de données 100 fois supérieur à celui de l'architecture électronique actuelle, qui date de 2010, sécurisé par un système de back-up avec double batterie.

Plus modulaire que l'architecture précédente pour ajuster le niveau d'équipement à la demande et optimiser le coût d'achat pour le client, elle intégrera également un calculateur multimédia nouvelle génération traitant dix fois plus d'informations que l'architecture actuelle, à raison de 115 Mo par seconde, permettant des interfaces améliorées.

"Grâce à cette modularité, nous pourrons gérer l'évolutivité dans le temps, sur la longue route des innovations, nous pourrons procéder à une adaptation locale sans refaire un redesign complet", a expliqué Eric Dequi, maître expert en architecture électronique lors d'une journée consacrée à l'innovation de PSA.

Le constructeur automobile prépare ainsi l'arrivée à l'horizon 2020 de ses futurs véhicules hybrides rechargeables, électriques et autonomes de niveau 3, une fois que la réglementation aura autorisé le conducteur à ne plus regarder la route dans certaines situations de conduite (embouteillage et voie rapide).

S'il tient à conserver en interne la maîtrise du système nerveux de ses véhicules, le groupe devrait également annoncer dans les prochaines semaines de nouveaux partenariats dans l'automatisation avancée et l'intelligence artificielle.

"Nous avons rencontré l'ensemble des acteurs majeurs", a déclaré Carla Gohin, directrice de l'Innovation du groupe. "Il y a certaines discussions qui sont ouvertes."
https://www.challenges.fr/finance-et-marche/psa-prepare-une-nouvelle-architecture-electronique-pour-2020_482535
 

Selon Investir : elle équipera la nouvelle Peugeot 308 à partir de 2020.
EMP2 va bientôt connaitre une révolution technologique . Donc une architecture nouvelle à venir des modules électriques.
 

Quelques précisions sur le site des Echos:
https://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/030406025160-psa-refond-le-systeme-electronique-de-ses-voitures-2097060.php
Deux ou trois kilos de câbles et de puces en plus. En 2020, tous les véhicules PSA seront dotés d'une nouvelle architecture électronique reprenant les grands principes de ce qui existe dans les avions. Cela commençait à presser : aujourd'hui, pour mettre à jour à distance une partie de ses logiciels embarqués, les équipes du constructeurs n'ont d'autre choix que de bidouiller le boîtier de l'appel d'urgence... « On va opérer une refonte complète du système pour permettre la conduite autonome, améliorer la sécurité et faire de la mise à jour à distance », explique Gilles Le Borgne, précisant que l'architecture actuelle date de 2010 - une époque où l'on imaginait pas tout à fait l'avènement de la voiture connectée et les prémices du véhicule sans chauffeur.

Dans trois ans, les modèles Peugeot, Citroën, DS et Opel disposeront ainsi d'un « système nerveux » modulaire et adaptable. Logés sous le capot, dans le tableau de bord, les portières et le coffre, celui-ci sera capable de gérer des connexions voiture-route et voiture-voiture, de fusionner et d'analyser les données issus d'une vingtaine de capteurs et des cartes haute définition pour que l'intelligence artificielle de la voiture puisse prendre les décisions au volant en fonction du contexte. « Le système sera redondant, et dix fois plus rapide avec ses 100 mégabits par seconde », détaille Eric Dequi, le responsable Cybersécurité du programme Voitures autonomes du constructeur. Qui a décidé de développer en interne les dizaines de milliers de lignes de code des algorithmes pour la conduite automatique, « pour des raisons de responsabilité et de sûreté ».

"Le client sera averti en cas d'intrusion dans le système"

Pour éviter les piratages informatiques, les futures modèles PSA seront équipés de plusieurs pare-feux, d'une authentification et d'un dispositif de communication cryptée - le tout avec des clés 256 bits. « Le système sépare aussi les fonctions d'infotainement du reste de la voiture, et avertira le client en cas d'intrusion », ajoute l'ingénieur, qui veut « protéger partout et tout le temps » les engins maison. Ces derniers pourront également être stoppés à distance par le constructeur, en cas de vol ou à la demande des autorités (c'est le « remote stop »).

Boîte noire

Et puis une sorte de « boîte noire » sera enfin installée dans les véhicules, avec un stockage local des données récoltées - certaines informations remonteront tout de même chez PSA. « On ne va pas utiliser de façon commerciale la data de nos clients, mais améliorer nos voitures et nos services », promet Cédric Vivien, responsable innovation Voitures autonomes et connectées. Savoir comment réagit un véhicule autonome qui franchit un pont métallique ou qui rencontre un sac plastique blanc sur la chaussée intéresse vivement les équipes techniques du centre R&D de Vélizy (Yvelines) - là où sont peaufinés les prototypes de voitures robots.

Avec la conception et la validation du système ou la mise au point de plusieurs calculateurs, le chantier « New electronic architecture » devrait coûter plusieurs dizaines de millions d'euros, qui sont trouvés dans le budget de fonctionnement de la R&D du groupe. « Mais en remettant tout à plat, on peut parvenir à baisser le coût unitaire de l'architecture, et on aura quelque chose à-même de monter ou de baisser en gamme selon les véhicules », assure Gilles Le Borgne.