Des taxis à haute technologie
Coincé à l'arrière du taxi dans un embouteillage, le client enrage. Disposant d'un espace parfois étriqué, il vit mal la promiscuité obligée avec le chauffeur. Difficile dans ces conditions de profiter de ce temps subi pour travailler ou se distraire.
Cette vision peu engageante mais assez réaliste d'un trajet en taxi ne sera peut-être plus qu'un mauvais souvenir dans quelques années. Car si les embouteillages ne vont pas disparaître, les conditions de transport en taxi pourraient nettement s'améliorer.
Ces progrès concerneront les passagers mais également les chauffeurs. Si l'on se fie au prototype présenté récemment par le groupe PSA Peugeot-Citroën, en collaboration avec Orange et Optimus, à l'occasion du Festival international des taxis organisé à Lisbonne par l'Institut pour la ville en mouvement, le taxi du futur sera plus confortable et mieux équipé.
Elaboré sur la base de l'Expert, utilitaire Peugeot, ce taxi privilégie l'espace et le confort. Pour y pénétrer, deux portes coulissantes électriques et un marchepied déployé électriquement. Nouveauté bienvenue qui tient compte du vieillissement des populations : un siège électrique, supportant jusqu'à 150 kg et pouvant descendre jusqu'à hauteur d'un fauteuil roulant, vient cueillir le passager à mobilité réduite pour l'installer ensuite, grâce à un système rotatif, à l'intérieur du véhicule, dos à la route et face aux deux autres sièges disponibles à l'arrière.
L'espace passagers s'apparente à un petit salon dans lequel on peut allonger ses jambes, se saisir d'une télécommande et d'un clavier sans fil, ouvrant l'accès au multimédia face à l'écran de 20 pouces (ordinateur Carbox, véritable PC multimédia) installé dans le dos du chauffeur, lui-même isolé des passagers grâce à une cabine semi-ouverte.
Consulter ses messages électroniques, brancher sa clé USB, regarder les chaînes de la TNT, écouter des émissions de radio grâce à des liaisons 3G+, tout cela sera possible pour les passagers. Le chauffeur, lui, profite également d'un dispositif technologiquement évolué : sans être totalement isolé de ses passagers, il peut écouter son programme radio favori sans les importuner. Il dispose d'un GPS et d'une plate-forme télématique de haute technologie et peut, sur son écran, visionner l'état du trafic sur les routes et les autoroutes.
L'habituel siège avant droit a disparu, remplacé par un coffre à bagages. Le taximètre s'affiche à l'intérieur du rétroviseur intérieur (dispositif pour l'instant interdit en France) et un terminal de paiement avec lecture de carte de crédit et imprimante est situé à la droite du chauffeur.
"Nous sommes actuellement en relation avec des sociétés de taxis qui trouvent le concept intéressant", indique-t-on chez PSA. "Investir dans de tels véhicules sera rentable grâce à des spots publicitaires diffusés sur l'écran arrière et à une éventuelle surcharge facturée pour les bagages..."
En attendant de pouvoir voyager dans ces taxis high-tech, les flottes tentent de s'adapter aux problèmes de pollution et de consommation. "Le taxi est une bonne solution pour combattre la pollution en ville", explique Nicolas Rousselet, président du groupe G7 Entreprises. "A Paris, chaque taxi effectue entre 12 et 14 courses par jour, transportant en moyenne 1,5 passager par trajet. C'est un bon exemple d'auto-partage à bord de véhicules peu polluants, puisque leur taux de renouvellement est de dix-huit mois en moyenne..."
Toutes les grandes villes des pays riches veulent développer le transport en taxi. A New York, le maire, Michael Bloomberg, souhaite que, d'ici à 2012, tous les cabs de sa ville roulent en motorisation hybride. A l'heure actuelle, la Ford Crown Victoria, modèle de taxi new-yorkais le plus répandu, consomme 20 litres aux 100 kilomètres !
Peu polluante, très peu gourmande en carburant au-dessous d'une certaine vitesse (environ 40 km/h), la Toyota Prius et son moteur hybride (électrique et essence) est, à l'heure actuelle, la berline la plus adaptée à l'univers du taxi en conduite urbaine.
C'est la raison pour laquelle les taxis G7, première entreprise européenne du secteur, dont l'objectif est de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d'environ 25 % d'ici à 2012, vient de mettre en service une flotte de 32 véhicules "propres" composée de 28 Toyota Prius, 2 Renault Scenic Cleanova et 2 Peugeot 307 SW flex-fuel. "Nous aurons 50 véhicules propres d'ici à la fin de l'année. Et nous aimerions que les constructeurs d'automobiles élargissent rapidement leur offre. Ce serait formidable d'offrir aux clients un taxi monospace à motorisation propre", souligne Nicolas Rousselet.
D'ici cinq ans, la direction de l'entreprise aimerait disposer d'un millier de véhicules propres, soit 20 % de sa flotte. Pour convaincre les taxis locataires d'adopter ces véhicules "verts", la direction propose une prime (d'un minimum de 3 000 euros) pour faire face au surcoût occasionné par l'achat d'un véhicule hybride. Et pour profiter au mieux des bienfaits d'un tel modèle, des chauffeurs travaillant pour la compagnie sont sensibilisés à l'écoconduite.
Source
Coincé à l'arrière du taxi dans un embouteillage, le client enrage. Disposant d'un espace parfois étriqué, il vit mal la promiscuité obligée avec le chauffeur. Difficile dans ces conditions de profiter de ce temps subi pour travailler ou se distraire.
Cette vision peu engageante mais assez réaliste d'un trajet en taxi ne sera peut-être plus qu'un mauvais souvenir dans quelques années. Car si les embouteillages ne vont pas disparaître, les conditions de transport en taxi pourraient nettement s'améliorer.
Ces progrès concerneront les passagers mais également les chauffeurs. Si l'on se fie au prototype présenté récemment par le groupe PSA Peugeot-Citroën, en collaboration avec Orange et Optimus, à l'occasion du Festival international des taxis organisé à Lisbonne par l'Institut pour la ville en mouvement, le taxi du futur sera plus confortable et mieux équipé.
Elaboré sur la base de l'Expert, utilitaire Peugeot, ce taxi privilégie l'espace et le confort. Pour y pénétrer, deux portes coulissantes électriques et un marchepied déployé électriquement. Nouveauté bienvenue qui tient compte du vieillissement des populations : un siège électrique, supportant jusqu'à 150 kg et pouvant descendre jusqu'à hauteur d'un fauteuil roulant, vient cueillir le passager à mobilité réduite pour l'installer ensuite, grâce à un système rotatif, à l'intérieur du véhicule, dos à la route et face aux deux autres sièges disponibles à l'arrière.
L'espace passagers s'apparente à un petit salon dans lequel on peut allonger ses jambes, se saisir d'une télécommande et d'un clavier sans fil, ouvrant l'accès au multimédia face à l'écran de 20 pouces (ordinateur Carbox, véritable PC multimédia) installé dans le dos du chauffeur, lui-même isolé des passagers grâce à une cabine semi-ouverte.
Consulter ses messages électroniques, brancher sa clé USB, regarder les chaînes de la TNT, écouter des émissions de radio grâce à des liaisons 3G+, tout cela sera possible pour les passagers. Le chauffeur, lui, profite également d'un dispositif technologiquement évolué : sans être totalement isolé de ses passagers, il peut écouter son programme radio favori sans les importuner. Il dispose d'un GPS et d'une plate-forme télématique de haute technologie et peut, sur son écran, visionner l'état du trafic sur les routes et les autoroutes.
L'habituel siège avant droit a disparu, remplacé par un coffre à bagages. Le taximètre s'affiche à l'intérieur du rétroviseur intérieur (dispositif pour l'instant interdit en France) et un terminal de paiement avec lecture de carte de crédit et imprimante est situé à la droite du chauffeur.
"Nous sommes actuellement en relation avec des sociétés de taxis qui trouvent le concept intéressant", indique-t-on chez PSA. "Investir dans de tels véhicules sera rentable grâce à des spots publicitaires diffusés sur l'écran arrière et à une éventuelle surcharge facturée pour les bagages..."
En attendant de pouvoir voyager dans ces taxis high-tech, les flottes tentent de s'adapter aux problèmes de pollution et de consommation. "Le taxi est une bonne solution pour combattre la pollution en ville", explique Nicolas Rousselet, président du groupe G7 Entreprises. "A Paris, chaque taxi effectue entre 12 et 14 courses par jour, transportant en moyenne 1,5 passager par trajet. C'est un bon exemple d'auto-partage à bord de véhicules peu polluants, puisque leur taux de renouvellement est de dix-huit mois en moyenne..."
Toutes les grandes villes des pays riches veulent développer le transport en taxi. A New York, le maire, Michael Bloomberg, souhaite que, d'ici à 2012, tous les cabs de sa ville roulent en motorisation hybride. A l'heure actuelle, la Ford Crown Victoria, modèle de taxi new-yorkais le plus répandu, consomme 20 litres aux 100 kilomètres !
Peu polluante, très peu gourmande en carburant au-dessous d'une certaine vitesse (environ 40 km/h), la Toyota Prius et son moteur hybride (électrique et essence) est, à l'heure actuelle, la berline la plus adaptée à l'univers du taxi en conduite urbaine.
C'est la raison pour laquelle les taxis G7, première entreprise européenne du secteur, dont l'objectif est de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d'environ 25 % d'ici à 2012, vient de mettre en service une flotte de 32 véhicules "propres" composée de 28 Toyota Prius, 2 Renault Scenic Cleanova et 2 Peugeot 307 SW flex-fuel. "Nous aurons 50 véhicules propres d'ici à la fin de l'année. Et nous aimerions que les constructeurs d'automobiles élargissent rapidement leur offre. Ce serait formidable d'offrir aux clients un taxi monospace à motorisation propre", souligne Nicolas Rousselet.
D'ici cinq ans, la direction de l'entreprise aimerait disposer d'un millier de véhicules propres, soit 20 % de sa flotte. Pour convaincre les taxis locataires d'adopter ces véhicules "verts", la direction propose une prime (d'un minimum de 3 000 euros) pour faire face au surcoût occasionné par l'achat d'un véhicule hybride. Et pour profiter au mieux des bienfaits d'un tel modèle, des chauffeurs travaillant pour la compagnie sont sensibilisés à l'écoconduite.
Source
