Bonjour,
Prenons le temps de s'étaler un peu. Vacances agréables et reposantes, presque coupé du monde.
Et toujours un plaisir de rouler à l'aller comme au retour. Au niveau de la 306, même si elle commence à dater, je dirai qu'elle est plaisante à conduire, douce et assez vive, équilibrée et toujours prévenante. Elle est confortable, bien moins dure que les voitures actuelles. Il est même déjà arrivé que j'ai un peu mal au dos et qu'après un trajet ça soit passé, normalement c'est le contraire, c'est dire.
Sur le retour, sur l'autoroute, j'ai doublé un véhicule de gendarmerie, ça fait drôle ! Et puis je me suis souvenu que j'avais un rond
au cul, signifiant que je suis normalement limité à 110, j'ai donc un peu ralenti. Autre chose, j'ai doublé un camion qui m'a fait des appels de phares ! Ne m'étant pas replacé trop prêt devant lui, loin de là, je n'ai jamais compris pourquoi... Si c'est à moi qu'il s'adressait, en tout cas. Serait-ce notre routier FloFlo ?
Visite notamment d'Aix-les-bains et d'Annecy. Aix-les-bains, bon oui, d'accord... Mais pas de vrai coup de coeur. Elle a quand même pour elle un beau lac. Annecy en revanche est une ville que j'ai beaucoup aimée. Son centre piéton, ses maisons, ses arcades, ses magnifiques boutiques où tradition et authenticité ne font qu'un. Une ambiance. Beaucoup de monde aussi.
Auto Plus
Tout le monde critique vivement ce magazine. Je ne l'avais pas acheté depuis longtemps mais j'ai "craqué" pendant les vacances, c'était sans risque car je m'en foutais si je l'abimais, et c'est bien à feuilleter. Ce n'est pas comme les
Automobiles Classiques dont les photos aussi bien que les mots se dégustent comme un grand cru, et dont on prend soin comme un beau livre.
Je tenais donc à relativiser la moquerie ambiante de beaucoup au sujet de ce magazine. Certes, certaines pages agacent, ça fait un peu penser à un torchon people du genre Closer. Les essais, courts, ne sont pas assez détaillés et précis. Le papier que l'on tourne n'est pas épais et glacé.
Mais, tout d'abord, il coûte 1.90€. Même si je le préférais à 1.50€, reste que ce n'est pas trop déraisonnable. Et, en réalité, il est évident que cet hebdomadaire est sans prétention et qu'il s'adresse plutôt aux néophytes de l'automobile, à ceux qui s'y intéressent d'un peu plus loin, sans être des puristes. Dans son tarif, dans son langage, dans une certaine facilité choisie, il se veut accessible avant tout.
Si je peux avoir du mal avec une présentation surchargée, réalisée à la va-vite et avec des traits jaunes de toutes parts, j'apprécie pas mal, en revanche, que ce magazine se place du côté des conducteurs, et puissent leur être une aide. Dans celui que j'ai acheté, on trouvait justement tous les radars mobiles du moment pour le retour des vacances, depuis les Alpes. Hasard qui me convenait à merveille !
Sur l'échec des motorisations polluantes, plutôt qu'un discours d'écolo, on lit plutôt "sans doute vous estimez-vous suffisamment taxés par ailleurs pour ne pas vouloir payer, en plus, un malus écolo". Leur article sur les voitures qui "bouffent" du pneus était une bonne idée aussi. Il peut donc s'avérer utile, et même agréable à feuilleter, avec ses différentes rubriques. Très agaçant par ailleurs aussi, avec quelques généralités, des propos déclarant une Peugeot 308 ou un C4 Picasso bientôt en retraite...
Puisque j'ai aussi acheté le suivant. Essai des Golf et 308 GTI : sans grand intérêt, franchement. Et je vois que la semaine prochaine, il y aura un "les françaises sont-elles trop chères ?" Du grand n'importe quoi.
On dirait qu'ils veulent taper dessus. A quand "les allemandes sont-elles trop chères ?"
Bref, il est vrai que ce magazine n'est pas tellement pour moi et qu'il ne traite pas vraiment du sujet de l'Automobile avec un grand A comme je le voudrais. C'est le magazine pratique du conducteur lambda un minimum intéressé par le sujet.
L'accident de vélo
Je suis un grand sportif. C'est pourquoi, la veille de notre départ, on a eu la bonne idée de me monter en haut d'un col en voiture, pour que je le redescende... en vélo ! Car oui, je suis avant tout une fainéasse.
Le but était juste, pour le coup, de se faire plaisir. C'est ainsi que je descends le
Mont Revard en vélo, sur 14 km, enchaînants les virages et bouts de ligne droite avec engouement, le tout a une vitesse moyenne de 47 km/h. Le pied !
Le soir, avant de ranger le vélo dans la voiture, je me dis que je retourne faire un petit tour, par nostalgie. Je prends une route que je n'avais jamais prise, qui se met à descendre, je fonce là-dedans tête dans le guidon. Quand je relève la tête, je prends peur et il est déjà trop tard. En réalité, tout se passe tellement vite, et chamboule tellement, que je suis incapable de savoir ce qui s'est réellement passé. Un virage est devant mes yeux. Si mes souvenirs sont bons, je n'ai même pas cherché à freiner trop fort ou à tourner plus que ça, sûrement parce que dans tous les cas c'était irrécupérable, la route étant pleine de gravillons qui m'ont fait perdre le contrôle de mon vélo. Encore une fois, tout va tellement vite. Sortie de route donc, à minimum encore plus de 40 km/h, dans le bas-côté. Je suis retourné sur les lieux du crime et j'ai vu que j'avais fait ainsi, entre la sortie de route et l'endroit où je me suis arrêté car tombé, au moins 15 mètres, voire plus. Impensable, c'est comme si durant l'accident on ne voyait rien de tout ça. Le temps s'arrête jusqu'au moment où la chute se termine et où je me dis "merde, ça y est, je me suis planté là."
J'ai eu la trouille de ma vie pendant quelques secondes, car ma respiration s'est complètement bloquée. Première fois que ça m'arrivait. Tout de suite, mon réflexe fut de me sortir de ce trou, je suis allé m'affaler sur la route, et j'ai crié très fort, ne pouvant pas faire autrement en cherchant à débloquer ma respiration. Le vélo, lui, a terminé sa course debout contre un arbre. Et que c'est une chance, que ma tête n'ait pas eu de choc, et ne se soit rien payé. Encore une fois, je m'en sors bien et j'ai une chance énorme, mais je constate que mes chutes sont de plus en plus grosses et impressionnantes. Peut être faut-il que je crois en ma bonne étoile, et ça + l'accident renversé par une voiture en Août dernier, me fait dire que Dieu me somme depuis pas mal de temps de mettre un casque.
Je vais finir par l'écouter sinon je crains le pire !
Fini donc, le vélo en liberté, avec tout au plus des petites lunettes de soleil sur la tête, en touriste, insouciant, et vive, très bientôt, l'air con, la tête bien au chaud et les visages décoiffés.
Je préfère ça, d'autant que si je deviens un jour un légume, habitant un pays à la con qui n'autorise pas l'euthanasie, il sera difficile de m'achever (c'est ce que je souhaiterais si ça m'arrivait). En tout cas, promis, 40 km/h en voiture, ça ne paraît rien, en vélo, c'est déjà tout à fait autre chose.
Très vite, des gens charmants sont arrivés en courant (de toute façon, tous les savoyards ont l'air top
). Ils avaient même entendu la chute. Après que je me sois un peu remis, la femme d'un monsieur m'a remonté en voiture, et ce dernier est remonté en vélo pour me le rapporter.
Premier bilan, jante arrière double-paroi voilée.
Pour l'instant, je suis un peu arraché à l'intérieur de tout le bras droit, sur le torse, et par endroits, mais surtout j'ai mal un peu partout. Radios demain.
Je suis retourné le lendemain sur l'endroit, pour "essayer de comprendre", et par besoin avant de partir... J'ai pris quelques photos.
Pas très signifiantes, mais bon.
Et voilà l'arbre contre lequel le vélo était debout. La surprise, le lendemain, fut de voir qu'il y avait juste derrière un vrai précipice. Je fonçais plus droit je pouvais y aller à priori.
Et le bon vélo, que j'avais pris en photo juste avant ce fameux tour, comme ça :
Voilà les aventures.