Peugeot Coupé 407 3.0 V6 HDi 241ch : l’essai

Après avoir essayé la dernière évolution du 2 litres HDi sous le capot du 3008, cette semaine nous nous sommes attaqués à la nouvelle mouture du V6 HDi. Comment se comporte le Coupé 407 équipé du plus puissant des moteurs de la gamme ? Découvrez-le en lisant notre article.



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Lancé en novembre 2005, le Coupé 407 eut la lourde tâche de remplacer une icône de la marque Peugeot : le Coupé 406. Aujourd’hui, Coupé 407 revendique fièrement son statut de porte drapeau de la marque avec ce nouveau 3 litres V6 HDi. Cette motorisation diesel, issue de la collaboration avec Ford, est la plus puissante jamais montée sur un véhicule de série de marque Peugeot. Ce six cylindres en V développe une puissance de 241ch à 3800tr/min (204ch pour l’ancien 2.7 V6 HDi) et un couple 450 Nm atteint dès 1 600 tr/min (440Nm pour le 2.7 V6 HDi). Il est accouplé exclusivement, comme l’ancien V6 HDi, à une boîte automatique à 6 rapports.

Esthétiquement, les coupés 407 équipés du nouveau 3.0 V6 HDi se distinguent par leurs deux sorties d’échappement à canules ovales disposées de part et d’autre du diffuseur. De plus, une nouvelle finition spécifique à cette motorisation fait son apparition. Baptisée GT, comme « Grand Tourisme », elle est identifiable par deux badges apposés entre les vitres latérales et par de nouvelles jantes 19 pouces « Nineteen » (absentes de notre modèle d’essai, disponibles à partir de septembre).

Depuis l’arrivée de cette nouvelle motorisation, la gamme Coupé 407 reçoit un jonc chromé soulignant la partie supérieure du vitrage latéral ainsi que de nouveaux rétroviseurs nettement plus réussis.

 A bord, on retrouve la planche de bord de la 407. Cette finition GT se distingue par sa sellerie cuir intégral perforé Noir Mistral qui recouvre les sièges et la planche de bord. Une fois installé au volant, on obtient aisément une position de conduite parfaite à l’aide des réglages électriques du volant et du siège. L’ergonomie est globalement assez satisfaisante même si nous avons relevé quelques détails gênants. Les commandes de lève-vitres sont situées trop en arrière et la profusion de boutons au centre de la planche de bord déroute un peu le conducteur. Heureusement, le confort des sièges vient vite faire oublier ces désagréments. Le cuir souple perforé assure un confort remarquable tandis le maintien est excellent.

Aux places arrière, l’espace aux jambes et la largeur aux épaules généreuse permettent d’accueillir sans problème deux adultes. En revanche, les personnes mesurant plus d’1m80 trouveront la garde au toit insuffisante.

Passons maintenant à la pièce maitresse de ce coupé : le moteur. Une fois le V6 démarré, le silence demeure dans l’habitacle. Il faut vraiment prêter attention pour savoir que le moteur tourne au ralenti, d’autant plus qu’aucune vibration n’est perceptible. Une fois le mode Drive enclenché sur la boite de vitesse, le véhicule démarre en douceur, rien de laisse percevoir les 241ch et 450 Nm de couple. Les accélérations sont linéaires et les reprises vigoureuses avec un 80 à 120km/h réalisé en 4,7s soit une seconde de mieux que l’ancien V6 HDi ! L’écart de performance avec l’ancien V6 HDi ressenti est peu présent. Par exemple, le 0 à 50km/h est peu convaincant, nous nous attendions à mieux. Néanmoins les chiffres sont là pour confirmer l’amélioration avec le 0 à 100km/ en 7,7 secondes contre 8,5 secondes pour le V6 2.7 HDi. Le 6 cylindres diesel est toujours accouplé à la boîte automatique à 6 rapports d’origine Aisin (AL6). Les rapports de boîte sont à priori identiques à l’ancien V6 HDi. En somme aucun changement, la boîte est toujours aussi plaisante à utiliser, les rapports passent quand il le faut, le frein moteur est bien géré, tout comme le retrogradage en cas de besoin d’accélération franche. Pour ceux qui veulent faire monter le V6 dans les tours, le mode sport est là. Dans cette configuration, la boîte passe les rapports à des régimes supérieurs. C’est l’occasion d’apprécier la sonorité du V6 très plaisante dépassé les 4000 tr/min. De plus, un mode séquentiel est proposé sur la boîte. Ce dernier ne nous a pas vraiment convaincu du fait du temps de latence important lors des changements de rapport.
Par rapport au précédent V6 HDi, les consommations sont en nette baisse. Peugeot annonce en cycle mixte 7,2L / 100km soit 189g de CO2 par km au lieu de 225g du V6 2,7 litres. Lors de notre essai, notre moyenne s’établissait à 9,4L/100km sur un parcours comprenant peu d’autoroute. Ceci est plutôt raisonnable compte tenu du rythme soutenu avec lequel nous avons mené ce Coupé 407. Ceci dit les chiffres constructeur semblent un peu optimistes.
Avec ses doubles triangles à pivot découplé à l’avant et son train arrière multibras, Coupé 407 distille un comportement routier exemplaire. Le train avant incisif comme un rasoir permet d’inscrire le véhicule en courbe avec une précision redoutable. Avec une direction précise et communicative, l’ensemble procure au conducteur des sommets de plaisir de conduite. Les vitesses de passage en courbe sont très élevées et sécurisantes. En revanche, le poids se fait un peu sentir lors d’enchainement de virages serrés. Il est dommage que Peugeot n’ait pas eu plus recours à l’emploi de matériaux légers tel que l’aluminium. Cela aurait permis de gagner une centaine de kilo au bénéfice de l’agilité, des performances et de la consommation.
La suspension pilotée de série sur cette version V6 HDi filtre très bien les irrégularités de la chaussée. Notez qu’il existe un mode « Sport » qui limite les oscillations des amortisseurs et colle littéralement la voiture à la route.
Le freinage est très convainquant avec un bon mordant et une endurance correcte grâce à ses énormes disques de 340mm de diamètre.
Enfin, signalons que sur autoroute, la motorisation reste toujours aussi discrète. Les bruits d’air sont très bien maitrisés. En revanche, on perçoit assez bien les bruits de roulement. En cause, les pneumatiques Pirelli P Zero très sonores mais dotés d’un grip incroyable.

Pour conclure cet essai, nous avons trouvé cette nouvelle motorisation très réussie tout comme l’était le 2,7 V6 HDi. Cette mécanique se distingue par sa douceur et sa facilité d’utilisation au quotidien. De plus, elle sait aussi se montrer vive quand il le faut. Néanmoins, compte tenu de l’augmentation de puissance, nous nous attendions à des performances plus convaincantes.

 
 

On aime beaucoup
La ligne réussie, belle et élégante
Le moteur souple et performant
La direction communicative
La tenue de route royale
La position de conduite
L’insonorisation
Le grand coffre
La finition

 
On aime moins
Disponible uniquement en boîte automatique
Portes trop lourdes
Poids très élevé

 
 


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Notre essai :
Distance parcouru : 956 km
Consommation moyenne : 9,4 L /100km

 
Notre modèle d’essai :
Coupé 407 GT 3L HDi BVA FAP
Teinte : Rouge Erythrée
Options : toit ouvrant, WIP COM
Tarifs : 49.950€ (sans les options citées précédemment : 48.200€)
 
 
Caractéristiques techniques :
Moteur : DT20C, 6 cylindres en V, 2992cm3
Puissance : 241ch (177kW) à 3800 tr/min
Couple : 450 Nm de 1600 à 3600 tr/min
Vitesse max : 245 km/h
0 à 100 km/h : 7,7 secondes
1000m départ arrêté : 28,4 secondes
80 à 120 km/h : 4,7 secondes
Consommation urbaine : 10 L/100km
Consommation extra urbaine : 5,6 L/100km
Consommation mixte : 7,2 L/100km
Emissions de CO2 : 189 g/km
Longueur : 4,815 m
Largeur : 1,868 m
Hauteur : 1,399 m
Poids : 1706 kg
Pneumatiques : 235/40 ZR 19 Y (235/45 R 18 W sur notre modèle)

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