Extrait du journal Le Pays
Franche-Comté Sochaux Un ouvrier trouve la mort écrasé par une presse chez Peugeot
Jean-Philippe Jombard, directeur du site sochalien de PSA Peugeot-Citroën, s’est montré très éprouvé par le drame qui a endeuillé l’unité d’emboutissage, hier matin.
Un dramatique accident a coûté la vie à un père de famille de 54 ans, qui a été écrasé par une presse, hier matin, vers 9 h, dans l’unité d’emboutissage du site de Peugeot-Sochaux. Une cellule de soutien psychologique a été mise en place par la direction.
La mine défaite, la voix étranglée par l’émotion, Jean-Philippe Jombard, directeur du site sochalien de PSA Peugeot-Citroën, a tenu personnellement une conférence de presse hier, en fin de matinée, sur le drame qui venait de se produire deux heures plus tôt, vers 9 h, dans l’unité d’emboutissage.
Accompagné de Jean-Charles Lefèvre, directeur de la communication du site, le directeur a qualifié « d’événement terrible, insupportable », l’accident qui a coûté la vie à un homme de 54 ans, Jean-Louis Sinelle, père de deux enfants, domicilié dans l’Orléanais, employé d’une société extérieure du Loiret, l’entreprise Maser, spécialisée dans la mise au point des lignes de presse.
M. Sinelle était occupé sur la ligne de presse 817 au « nord forge », qui était arrêtée pour les besoins de cette opération, lorsque, pour une raison que l’enquête en cours s’efforcera d’établir, elle s’est remise en marche accidentellement. L’ouvrier a été écrasé et tué sur le coup.
Un événement terrible, insupportable
« Tout le monde s’associe à la douleur de la famille. Je lui adresse mes plus sincères condoléances », a affirmé M. Jombard, précisant qu’une cellule de soutien avait été immédiatement mise en place pour les salariés témoins du drame et que le comité d’hygiène, sécurité et des conditions de travail (CHSCT) avait été réuni et informé.
« Les salariés présents ont été pris en charge par les infirmiers et par les médecins du site. Des psychologues de la cellule départementale d’aide aux victimes sont en route pour les rejoindre. Ils seront ensuite entendus par la police pour les besoins de l’enquête », a encore déclaré le directeur, ajoutant qu’il avait décidé de faire observer « une minute de silence à 12 h et une autre à 14 h ».
Bien entendu, l’activité a été arrêtée immédiatement dans cet atelier : « Tout le bâtiment est éprouvé. C’est un choc insoutenable », a encore précisé Jean-Philippe Jombard, indiquant que les policiers étaient sur place, ainsi que l’inspecteur du travail, pour débuter leur enquête. Le parquet de Montbéliard a pour sa part demandé une autopsie qui sera pratiquée lundi à l’institut médico-légal de Besançon.
Une minute de silence
Du côté des syndicats, seules la CGT et la CFDT ont réagi. Dans un communiqué, la CGT, qui présente ses condoléances « aux proches et aux amis de P’Tit Louis », dénonce « la course à la production, qui se fait au détriment de la sécurité. Il faut toujours intervenir plus vite pour limiter la durée des arrêts de presse. Et c’est toute la sécurité aux presses qu’il faut remettre à plat ».
Le syndicat annonce qu’il « s’exprimera plus complètement ultérieurement ».
Quant à la CFDT, elle déplore « un dramatique accident » et exprime « toutes ses condoléances à la famille du salarié », précisant que « toutes nos pensées vont d’abord vers ses proches, famille, collègues ». Les cédétistes se disent eux aussi « choqués comme l’ensemble des salariés » et attendent « les informations supplémentaires sur les circonstances de cet accident du travail », rappelant qu’« après les enquêtes légales, le CHSCT doit apporter toute sa contribution et être pris en compte pour préserver des conditions de travail et de sécurité au quotidien pour tous les salariés ».
Le dernier accident mortel sur le site de Sochaux remonte au début des années 2000, quand un salarié s’était retrouvé écrasé entre deux camions, en 2002. Un an plus tôt, un autre ouvrier avait trouvé la mort dans l’unité de compostage.
Franche-Comté Sochaux Un ouvrier trouve la mort écrasé par une presse chez Peugeot
Jean-Philippe Jombard, directeur du site sochalien de PSA Peugeot-Citroën, s’est montré très éprouvé par le drame qui a endeuillé l’unité d’emboutissage, hier matin.
Un dramatique accident a coûté la vie à un père de famille de 54 ans, qui a été écrasé par une presse, hier matin, vers 9 h, dans l’unité d’emboutissage du site de Peugeot-Sochaux. Une cellule de soutien psychologique a été mise en place par la direction.
La mine défaite, la voix étranglée par l’émotion, Jean-Philippe Jombard, directeur du site sochalien de PSA Peugeot-Citroën, a tenu personnellement une conférence de presse hier, en fin de matinée, sur le drame qui venait de se produire deux heures plus tôt, vers 9 h, dans l’unité d’emboutissage.
Accompagné de Jean-Charles Lefèvre, directeur de la communication du site, le directeur a qualifié « d’événement terrible, insupportable », l’accident qui a coûté la vie à un homme de 54 ans, Jean-Louis Sinelle, père de deux enfants, domicilié dans l’Orléanais, employé d’une société extérieure du Loiret, l’entreprise Maser, spécialisée dans la mise au point des lignes de presse.
M. Sinelle était occupé sur la ligne de presse 817 au « nord forge », qui était arrêtée pour les besoins de cette opération, lorsque, pour une raison que l’enquête en cours s’efforcera d’établir, elle s’est remise en marche accidentellement. L’ouvrier a été écrasé et tué sur le coup.
Un événement terrible, insupportable
« Tout le monde s’associe à la douleur de la famille. Je lui adresse mes plus sincères condoléances », a affirmé M. Jombard, précisant qu’une cellule de soutien avait été immédiatement mise en place pour les salariés témoins du drame et que le comité d’hygiène, sécurité et des conditions de travail (CHSCT) avait été réuni et informé.
« Les salariés présents ont été pris en charge par les infirmiers et par les médecins du site. Des psychologues de la cellule départementale d’aide aux victimes sont en route pour les rejoindre. Ils seront ensuite entendus par la police pour les besoins de l’enquête », a encore déclaré le directeur, ajoutant qu’il avait décidé de faire observer « une minute de silence à 12 h et une autre à 14 h ».
Bien entendu, l’activité a été arrêtée immédiatement dans cet atelier : « Tout le bâtiment est éprouvé. C’est un choc insoutenable », a encore précisé Jean-Philippe Jombard, indiquant que les policiers étaient sur place, ainsi que l’inspecteur du travail, pour débuter leur enquête. Le parquet de Montbéliard a pour sa part demandé une autopsie qui sera pratiquée lundi à l’institut médico-légal de Besançon.
Une minute de silence
Du côté des syndicats, seules la CGT et la CFDT ont réagi. Dans un communiqué, la CGT, qui présente ses condoléances « aux proches et aux amis de P’Tit Louis », dénonce « la course à la production, qui se fait au détriment de la sécurité. Il faut toujours intervenir plus vite pour limiter la durée des arrêts de presse. Et c’est toute la sécurité aux presses qu’il faut remettre à plat ».
Le syndicat annonce qu’il « s’exprimera plus complètement ultérieurement ».
Quant à la CFDT, elle déplore « un dramatique accident » et exprime « toutes ses condoléances à la famille du salarié », précisant que « toutes nos pensées vont d’abord vers ses proches, famille, collègues ». Les cédétistes se disent eux aussi « choqués comme l’ensemble des salariés » et attendent « les informations supplémentaires sur les circonstances de cet accident du travail », rappelant qu’« après les enquêtes légales, le CHSCT doit apporter toute sa contribution et être pris en compte pour préserver des conditions de travail et de sécurité au quotidien pour tous les salariés ».
Le dernier accident mortel sur le site de Sochaux remonte au début des années 2000, quand un salarié s’était retrouvé écrasé entre deux camions, en 2002. Un an plus tôt, un autre ouvrier avait trouvé la mort dans l’unité de compostage.