Essai Mercedes Classe E 220 CDI Break

Bruno

Administrateur
Membre de l'équipe
17 Octobre 2002
22 241
459
83
Essonne
Chouchou des chauffeurs de taxi, la Classe E mérite justement son excellente réputation. Guerart et moi avons pu essayé la version la plus volumique: la Classe E break, son aucun doute l'un des plus gros break du marché ! Bonne lecture



Depuis les années soixante-dix, les modèles break Mercedes jouissent d’une excellente réputation. Incarnant sécurité, fiabilité et confort, ces versions volumiques sont toujours très prisées comme en témoigne les chiffres de vente. Aujourd’hui, nous nous intéressons au modèle offrant la plus grande capacité du segment « Premium » à savoir la Mercedes Classe E break.

Esthétiquement, la Mercedes Classe E break reprend en grande partie les lignes de la berline. La partie avant affiche les nouveaux codes stylistiques de la marque à l’étoile avec ses doubles optiques aux lignes dynamiques et sa large grille de calandre.

essai-classe-e-break-04.jpg


De profil, les lignes tendues, les montants de portes noirs laquées et les joncs chromés confèrent à l’ensemble une impression de solidité sans pour autant trop alourdir le style. Les flancs bénéficient d’un traitement sculpté dans le prolongement des ailes musclés. Il en est de même pour le dessin de la partie arrière agrémenté de subtiles touches accentuant les lignes des poupes telles que les feux arrière à LED et la poignée de coffre chromée. Globalement, l’ensemble est plutôt réussi. Malgré tout, force est de constater que ses rivales Audi A6 Avant et BMW Série 5 Touring offrent un profil moins typé « déménageur » certes plus séduisant mais au détriment du volume de chargement.

Une fois installé dans le large siège conducteur, on découvre en détail le travail des stylistes sur le traitement de l’habitacle. Mercedes a adopté des lignes anguleuses qui ne sont pas sans rappeler le design de la calandre de la Classe E. Alternant des zones sombres avec la partie supérieure de la planche de bord et des zones claires matérialisées par un axe en aluminium ceinturant l’habitacle, le design intérieur suscite la modernité. Ce jeu de contraste est repris sur la console centrale noire partiellement recouverte de véritable aluminium brossé.

essai-classe-e-break-01.jpg


Le combiné d’instrumentation à cinq cadrans tubulaires est visuellement très réussi mais manque un peu de lisibilité notamment pour une lecture précise de la vitesse. Autre détail d’ergonomie assez gênant, les commandes derrière le volant sont trop proches l’une de l’autre. Cela se traduit à l’usage par une confusion, on actionne par exemple le régulateur de vitesse en voulant activer le clignotant et vice versa. A part ces deux reproches, cela serait un sans-faute d‘autant plus que la position de conduite est parfaite. Le volant recouvert de cuir nappa comporte deux boutons elliptiques multifonction qui permettent un accès facile à diverses fonctions tel que l’ESP, le pré-SAFE, ou l’avertisseur d’angle mort. De même, l’utilisation du système audio navigation est très intuitive grâce à l’utilisation d’une molette située près de l’accoudoir. Nous reviendrons en détails dessus un peu plus loin dans l’article.

Passons maintenant aux places arrière. Premier constat, l’habitabilité est très généreuse sur cette Classe E. Les adultes se sentiront à leur aise que ce soit au niveau de l’espace aux jambes ou de la garde au toit. Curieusement, nous avons trouvé la sensation d’espace moins marqué à l’avant en particulier au niveau de la largeur au coude. La planche de bord peu profonde accentue cette impression de confinement. Heureusement, le double toit ouvrant offre une grande luminosité à l’habitacle.

La finition est fidèle à la réputation de la Marque avec des ajustements parfaits et des matériaux de qualité. Seule la partie supérieure des panneaux de porte aurait mérité un traitement plus flatteur au toucher.

Signalons que les sièges cuir nous ont paru un peu fermes ce qui nous pousse à vous recommander l’option cuir Nappa.

Spécificité de quelques modèles allemands ou américains, le frein de parking à pédale est repris sur notre Classe E break. Celui-ci ne dépaysera les inconditionnels de la marque mais déroutera les nouveaux clients. Nous aurions préféré que Mercedes implante une commande de frein de parking électrique comme certains de ses concurrents.

Avec une capacité maximale de chargement de 1950 litres, Mercedes fixe un nouveau record dans la catégorie. La Classe E écrase ses concurrentes BMW Série 5 Touring et autre Audi A6 Avant avec leurs « modestes » 1600 litres. La marque ne s’est pas arrêté là et propose un bon nombre de fonctionnalités regroupés sous le terme Easy Pack.

De série, toutes les versions bénéficient de l’ouverture automatique du hayon soit au moyen de la clé de contact ou bien à l’aide de la poignée du coffre. De même, le cache bagage se relève automatiquement. Au quotidien, cette aide facilite énormément l’accès au coffre mais peu dans certains cas se révéler encore insuffisante. Dommage que Mercedes n’ait pas innover un peu plus sur ce système par exemple en proposant une commande « main libre » à l’image de ce que propose Volkswagen avec son Easy Open sur la nouvelle Passat.

Autre dispositif très pratique : le « Quickfold ». Derrière cet anglicisme se cache deux gâchettes permettant de rabattre les dossiers des sièges arrière depuis le compartiment à bagage. Une fois rabattu, on obtient une surface parfaitement plane offrant jusqu’à 1950 litres de chargement, cache bagage retiré.

Notre modèle est équipé du système de gestion de l’espace arrière optionnel. Ce dernier se compose de deux rails dans le plancher, de quatre supports coulissants, d’une double tige télescopique en aluminium et d’une sangle à enrouleur. L’ensemble est rangé sous le plancher dont une partie dans une sacoche intégrant le mode d’emploi. Place à la pratique ! La mise en œuvre de ces accessoires se révèle très facile même sans avoir lu attentivement le manuel. Ainsi, il est possible très rapidement de personnaliser l’agencement du coffre en fonction de ses besoins. Nous avons pu par exemple utiliser la sangle sur le rail droit afin d’y accueillir un sac à dos et les deux barres télescopique pour maintenir des cartons au fond du coffre. Le système est simple et efficace, un exemple à suivre !

Notez qu’une banquette deux places « dos à la route » installée dans le coffre est disponible en option ce qui porte ainsi le nombre de place assise à sept.

Enfin pour terminer ce chapitre, quelques mots sur le système audio et navigation. Notre modèle d’essai est équipe du COMAND APS qui se distingue de l’Audio 50 de série par la présence d’un disque dur intégré. Les fonctions sont très complètes avec la radio, la navigation, l’info trafic TMC, la téléphonie Bluetooth et un chargeur six CD ou DVD avec support mp3/wma. En option, un jeu de câbles situé dans la boite à gant permet de connecter un baladeur de type ipod ou un iphone mais aussi une clé USB. Ici aussi l’ergonomie est très soignée avec une commande via une molette située près de l’accoudoir central. La navigation dans les différents menus est simple et intuitive.

Contact mis, le quatre cylindres entre en action sans qu’aucune vibration ne soit perceptible dans le volant. Au ralenti, la sonorité trahie la présence d’une mécanique diesel mais une fois lancé elle se fait très discrète. Malgré seulement 170ch et une masse de plus de 1,8 tonnes, le bloc 220 CDI répond toujours présent à la moindre sollicitation de la pédale de droite. Le couple de 400 Nm disponible dès 1400 tr/min autorise des reprises convaincantes. De même, les accélérations sont honorables avec le 0 à 100 km/abattue en à peine 9 secondes.

Sur route, cette Classe E break se révèle assez dynamique à conduire pour un véhicule de ce gabarit. Sans pour autant être aussi vive qu’une Mercedes Classe C, elle offre un comportement assez agile avec un train avant précis mais demeure avare en sensation. De plus, la direction nous est parue bien trop démultipliée ce qui nuit à la conduite sur route très sinueuse. Enfin, si l’on hausse le rythme, les mouvements de caisse prononcés vous ramènent très vite à la réalité des 1,8 tonnes de l’auto. Vous l’aurez compris, la véritable vocation de cette avaleuse de bitume est de permettre de voyager sur de longue distance dans une impression de bien être maximale. Les amateurs de conduite sportive n’auront d’autre choix que de s’orienter vers la version AMG. Ici, la priorité a été donnée au confort. Les suspensions gomment très bien les défauts de la route et l’insonorisation est très soignée. Seuls les bruits de roulement sont un peu plus présents faute à des pneumatiques Pirelli Cinturato bruyants. Enfin, notez que la suspension arrière pneumatique Direct Control assure une assiette constante quel que soit la charge du coffre sans dégrader le confort.

Contrairement aux versions six cylindres 300 CDI et 350 CDI qui disposent d’une transmission 7G-Tronic, notre modèle est doté d’une boite de vitesses automatiques à 5 rapports. Celle-ci se révèle assez lente à l’usage. Moins pénalisant en mode Drive, ce manque de réactivité rend le mode séquentiel carrément déplaisant. En revanche, l’étagement des rapports est judicieux et le convertisseur de couple n’est pas trop sollicité. Les rapports montent assez rapidement limitant considérablement le patinage au bénéfice de la consommation.

Non contente de dominer ses concurrentes dans le domaine du chargement, la Classe E break prend aussi l’avantage sur les aides à la conduite. Disponible de série ou en option selon les finitions, tout un arsenal d’assistance électronique veille à la sécurité des occupants. Parmi ceux-ci on retrouve : l’avertisseur de franchissement de ligne, le détecteur angle mort, le détecteur de panneau de vitesse ou encore le Distronic Plus ; régulateur/limiteur de vitesse accouplé à un radar permettant de maintenir les distances de sécurité. Sans oublier la panoplie d’airbags et de contrôles de trajectoire électronique qui font de la Classe E un des véhicules les plus sûrs de sa catégorie.

En ville, malgré son gabarit imposant (près de 4,9 mètres de long), la Classe E break reste facile à mener. Son rayon de braquage est de seulement 11,25 mètre (soit seulement 40cm de plus qu’une Classe C Break) ce qui est très bon pour la catégorie. En pratique, cela se traduit par des manœuvres de stationnement assez aisées même dans les allées étroites des parkings souterrains.

Avec un ticket d’entrée à 45.300 euros en finition Classic, la Classe E 220 CDI break reste fidèle à l’image Premium de Mercedes. De plus, comme chez ses concurrentes d’outre Rhin, la facture s’envole très vite avec les options, même s’il est vrai, notre version AvantGarde Exécutive est très bien équipée. Après, il faut savoir que le coût d’utilisation reste convenable et ne devrait pas constituer un obstacle à l’achat. La consommation moyenne enregistrée lors de notre essai s’élevait à 7,8 L/100 ce qui reste raisonnable. Enfin, comme toute Mercedes, celle-ci bénéficie toujours d’une cote élevée en occasion ce qui vous assure une revente sans trop de perte.


Conclusion

Quatrième maillot de la gamme Classe E, cette déclinaison break réussie à allier avec brio luxe et capacité de chargement. Cette version 220 CDI efficace et sobre séduira les gros rouleurs même si le tarif reste élitiste. Confortable et bien finie, la Mercedes Classe E break demeure une valeur sure du segment.



On aime beaucoup :
Le volume de chargement
Les aides à la conduite
Le rayon de braquage
Le confort
L’habitabilité
La finition



On aime moins :
Pneumatiques bruyants
Pas de frein de parking électrique


essai-classe-e-break-02.jpg


essai-classe-e-break-03.jpg


essai-classe-e-break-05.jpg


essai-classe-e-break-06.jpg


essai-classe-e-break-07.jpg


essai-classe-e-break-08.jpg


Fiche technique

Modèle : Mercedes E220 CDI Break

Couleur : Argent Palladium métallisé

Performances chiffrées constructeur :
  • Vitesse maxi : 216 km/h
Consommations chiffrées constructeurs :
Urbaine : 8,1 L/100km
Extra urbaine: 4,9 L/100km
Mixte: 6,1 L/100km
Consommation enregistrée lors de l’essai : 7,8 L/100km

Motorisation :
Cylindrée : 4 cylindres 2143 cm3
Puissance : 170 ch entre 3000 et 4200 tr / min
Couple : 400 nm de 1400 à 2800 tr/min
Rejet CO2 : 159 g/km
Puissance fiscale : 10 CV

Dimensions :
Longueur : 4,895 m
Largeur : 1,854 m
Hauteur : 1,512 m
Empattement : 2,874 m
Masse à vide : 1845 Kg
Coffre : 695 L (1950 L en configuration 2 places)
Pneumatiques 245/45 R17 Pirelli

Tarifs :
Mercedes E 220 CDI BlueEFFICIENCY Break : 45 300 euros

version essayée :
Mercedes E 220 CDI BlueEFFICIENCY Break AvantGarde Excecutive : 65 950 euros

Options du véhicule d’essai :
  • Interface média avec jeu de câbles : 250 €
 

Une fois que tu as pris une Mercedes en main avec ce gros commodo unique qui sert à tout et leur molette "i-drive" à tout faire, ce n'est que du bonheur :love:

Et puis, au moins entre une C et une E, il n'y a pas de temps d'adaptation. Le poste de conduite est pratiquement le même :D
 

c'est vrai mais j'ai trouvé la navigation dans les menu un poil moins intuitive que chez Audi mais je pinaille c'est déjà très bon :bien:
 

Franchement, si ca n'avait tenu qu'à moi, je serai reparti sur une C250 CDI Avantgarde ou une C220 bien équipée en BVA, mais bon...y a toujours cette image de papy (et madame n'aime pas la Merco)
 

Franchement, si ca n'avait tenu qu'à moi, je serai reparti sur une C250 CDI Avantgarde ou une C220 bien équipée en BVA, mais bon...y a toujours cette image de papy (et madame n'aime pas la Merco)
Même les AMG :ange: :love:
 

Franchement, si ca n'avait tenu qu'à moi, je serai reparti sur une C250 CDI Avantgarde ou une C220 bien équipée en BVA, mais bon...y a toujours cette image de papy (et madame n'aime pas la Merco)
Perso je n'avais pas aimé la bva sur cette mercedes et bien que l'habilité était bonne, je me sentait à l'édroit à l'avant, peut être le fait d'avoir le par brise trop près, j'en sais rien.

sinon je ne trouve pas que ça fasse papy, le design s'est quand même modernisé :D
 


ce qui m'avait faire halluciné mais la maniabilité du bestiaux, j'avais eu plus de mal à garé un Coupé 407 dans mon parking
 

Roues arrières motrices ;)

Je braque plus court avec la C qu'avec la 207 (je parle même pas du 407 SW :lol: )
 

Je trouve dommage que lors des essais presse que ce soit des Classe C, E ou des BMW (propulsions en général) on ne parle jamais de cela, c'est pourtant un point important, ben quoi les allemandes ne sont pas faites pour faire que de l'autoroute :D
 

Et ca participe vraiment au plaisir de conduite :chinois:

Qunad tu enroules les lacets avec une propulsion en montagne, c'est très plaisant.
Et pourtant, j'ai eu des tractions qui tenaient bien la route (307, 308, 406 coupé, 207, 407, etc...)