Désormais souvent dotés d'un éclairage à diodes, les phares de nos voitures sont de plus en plus efficaces... et de plus en plus complexes. En cas de remplacement, la facture a donc tendance à s'envoler, comme l'a constaté l'organisme Sécurité et Réparation Automobile (SRA).
Si vous êtes passé d’une vieille voiture à un modèle plus moderne, vous avez peut-être été bluffé par les progrès accomplis sur l’éclairage. Même s’il représente encore 85 % du parc en Europe, les “bonnes vieilles” ampoules halogène sont peu à peu chassées des voitures neuves.
L’arrivée du xénon, puis des diodes (LED en anglais), voire du laser sur le haut de gamme, a permis de rendre la conduite de nuit plus apaisante. D’autant que des technologies poussées, comme le “matrix LED”, permettent de piloter le faisceau lumineux de plus en plus finement, en fonction du trafic, des virages ou des conditions météo. La consommation d’énergie électrique a également été réduite grâce à la généralisation progressive des LED. Mais toute médaille a son revers. Si vous êtes victime d’un accident, d’un vandalisme ou d’une projection de débris, le coût de remplacement de vos optiques ne sera plus le même qu’avant. D’après Sécurité et Réparation Automobile (SRA), il a même carrément grimpé de 46 % sur les quatre dernières années.
Cette inflation est bien supérieure à celle qui touche les autres pièces, dont le coût moyen a pourtant déjà augmenté de 25 % sur la même période. Résultat :
lorsqu’un sinistre implique le remplacement d’au moins un phare ou un feu arrière, les optiques représentent désormais 58 % du coût des pièces nécessaires, au lieu de 49 % en 2017. Une hausse qui vous concerne même si vous avez opté pour une couverture tous risques, car elle contribue, par ricochet, à l’augmentation des primes d’assurance. Quant à ceux qui ont plutôt l’habitude d’acheter des voitures d’occasion très âgées ou de garder leur véhicule très longtemps, ils pourraient y avoir, dans quelques années, des raisons de s’inquiéter. Dans une étude publiée en début d’année, l’Automobile-Club allemand ADAC avait en effet évoqué une
durée de vie de 15 ans pour les phares à diodes, en pointant du doigt les coûts élevés engendrés par leur manque de réparabilité.