Le biturbo accepte de reprendre timidement à partir de 900 tours, et surprise, il pousse à partir de 1250-1300 tr/min. C’est toute la différence avec les 2 litres, 2.2 et même 2.5 litres de la concurrence qui commencent à vivre vers 1500 tours pour les meilleurs, quand ce n’est pas vers 1800 ou 2000 tours. A 1 000 tr/min le moteur développe déjà 200 Nm, puis 280 Nm à 1 250 tr/min.
Peugeot 407 2.2 HDi bi-turboLa plage d’utilisation étendue, avec une belle disponibilité du moteur à tous les régimes (encore plus de 355 Nm à 3 000 tr/mn) se laisse apprécier, permettant sur la Peugeot 407 de négliger le levier de vitesses, là où les autres obligent à rétrograder. Une qualité que beaucoup apprécieront surtout en ville, mais aussi sur route. La poussée est régulière jusqu’au delà du régime de puissance maxi et faiblit après 4500 tours. S’il accepte de monter à 4900 tours, il n’est pas nécessaire de dépasser 4000/4200 tr/min pour exploiter au mieux son potentiel. Son tempérament n’est pas aussi explosif que celui du 2.0 dCi 175 ch de la Renault Laguna, et ne possède pas la même fibre sportive dans la mesure où il apprécie moins les hauts régimes. La différence de tempérament est nette, et c’est très bien comme cela. Si le dCi 175 peut séduire des conducteurs jusqu’à présent réfractaires au gazole, la majorité des utilisateurs habitués aux Diesel classiques risque bien de préférer le biturbo qui joue la carte de la disponibilité en bas proprement exceptionnelle. Sans jamais être particulièrement démonstratif ou violent en raison de sa gestion, du couple écrêté à 370 Nm –ce qui est bien suffisant- et du poids non négligeable de la Peugeot 407 (battue par les très lourdes Alfa 159 et Lexus IS).