Rallye de Turquie

Peugeot s’aprete à disputer le rallye de Turquie inscrit pour la première fois au calendrier du championnat du monde.
Aussitôt après avoir conquis un remarquable quatrième succès consécutif en Suède, l’équipe Peugeot Sport s’apprête à disputer le Rallye de Turquie qui est inscrit pour la première fois en Championnat du Monde. Cette épreuve inédite devrait bien convenir à la 206 WRC ainsi qu’à ses pilotes désignés pour cette compétition, Marcus Grönholm, Richard Burns et Harri Rovanperä.

Peugeot a marqué des points au Monte-Carlo avant de triompher en Suède pour la quatrième fois consécutive. A l’issue de ces deux premières courses de la saison 2003, Peugeot occupe la seconde place du Championnat Constructeurs, à deux points de Citroën, tandis que Marcus Grönholm, brillant vainqueur en Suède et Richard Burns, cinquième au Monte-Carlo et troisième sur le podium à Karsltad, sont troisièmes ex-aequo au Championnat Pilotes.

Si le Championnat du Monde 2003 a débuté par deux grandes classiques, le troisième rendez-vous de la saison est totalement inédit. Il aura pour cadre la Turquie. Ce pays partage une partie de ses frontières avec l’Irak d’où une situation géopolitique particulièrement sensible à l’heure où nous écrivions ces lignes. Par opposition à cette très sérieuse considération, le Rallye de Turquie offre, d’un point de vue purement sportif, tous les attraits de la nouveauté. C’est avec beaucoup de curiosité que l’on observera le comportement des pilotes et des équipes qui, pour une fois, partiront tous d’une feuille blanche. Cette nouvelle compétition s’ajoute à un calendrier mondial qui comptait déjà six manches « méditerranéennes » disputées en France (Monte-Carlo et Corse), en Italie (Sanremo), en Grèce, à Chypre et en Espagne. Les organisateurs ont fourni d’importants efforts pour obtenir leur qualification dans le calendrier WRC. Initialement disputé sur asphalte, ce rallye, qui postulait depuis trois ans au niveau mondial, est passé en 2001 à un parcours 100% terre afin de satisfaire aux recommandations de la FIA.

Répondant à un format habituel en WRC, le parcours de la manche turque est scindé en trois étapes et comporte environ 380 kilomètres de spéciales. Le parc d’assistance et le PC du rallye seront situés sur les bords de la Méditerranée, non loin de la ville d’Antalya qui est un des fleurons touristiques et historiques du pays.

Le profil des spéciales devrait se situer à mi chemin entre ceux que l’on retrouve dans deux manches mondiales voisines, l’Acropole et Chypre, avec des vitesses moyennes plutôt lentes, et une surface terre « agressive » par endroits, suites aux fortes chutes de pluie de ces dernières semaines. Ce type de terrain devrait bien convenir à la Peugeot 206 WRC qui s’est déjà imposée à Chypre en 2002. L’année dernière, Pykalisto avait disputé cette course au volant d’une 206 WRC. Mais le parcours sur lequel avait alors couru le jeune espoir de Peugeot a été sensiblement modifié depuis. Compte tenu de la date à laquelle aura lieu cette épreuve, les organisateurs ont fait en sorte que les spéciales se déroulent à une altitude plus basse afin de réduire les risques d’enneigement. « Parce qu’il sera nouveau pour tout le monde, ce rallye offrira une belle occasion d’analyser les capacités des forces en présence. Nous sommes confiants quant au niveau de performance et de fiabilité de notre voiture. » ajoute Corrado Provera, Directeur de Peugeot Sport.

L’équipe Française pourra s’appuyer sur l’expérience de ses trois pilotes. Marcus Grönholm a encore fait la démonstration de tout son talent en dominant assez nettement le Rallye de Suède alors que la compétition était de très haut niveau. Son équipier Richard Burns, cherchera à signer son premier succès avec Peugeot, bonheur qui lui a échappé de peu l’an dernier. A l’image de ses deux équipiers, Harri Rovanperä devrait lui-même être à son aise sur ce type de terrain.