Test du jeu Gran Turismo Sport (2/2) : le mode multijoueur, essence du jeu

Gran Turismo Sport
Les choses sérieuses commencent

Maintenant que nous avons fait connaissance avec les menus et le mode solo de Gran Turismo Sport, intéressons-nous maintenant au mode multijoueur, qui, soyons honnêtes, est le principal intérêt du nouveau jeu de Polyphony Digital. C’est d’ailleurs ce mode qui est mis en avant par l’éditeur du jeu dans ses publicités, puisqu’il est le mode de conduite principal de Gran Turismo Sport. Certes, le mode multijoueurs existe depuis Gran Turismo 5, en plus du mode de jeu en réseau local depuis Gran Turismo 3, mais ici, les possibilités sont très entendues par rapport aux précédents opus. Donc si vous aimez jouer tout seul dans votre coin, il faudra vous contenter des possibilités que nous vous avons décrites dans la première partie de notre test, qui sont somme toute limitées.

Précisons avant de commencer que pour utiliser les fonctionnalités du mode multijoueurs de Gran Turismo Sport, l’abonnement au PlayStation Plus, qui vous offre par ailleurs des jeux gratuits tous les mois et d’autres fonctionnalités, est obligatoire, ainsi qu’une connexion à Internet. Un point important à ne pas négliger, car si vous n’êtes pas abonné, c’est une soixantaine d’euros chaque année qu’il faudra débourser, en plus du jeu, pour pouvoir en profiter pleinement.

3 championnats pour 3 enjeux différents

Maintenant que nous savons où nous allons, entrons dans le mode multijoueurs baptisé sobrement Sport, qui ouvre la porte de notre salon aux joueurs du monde entier. Mais avant de fouler l’asphalte, il faudra visionner 2 vidéos expliquant les bonnes manières à adopter, et les mauvaises à éviter. Deux courtes vidéos, avant de se lancer dans le grand bain qu’est la course multijoueurs.

Gran Turismo Sport
2 petites vidéos et c’est parti

Rassurez-vous, si vous êtes pressé de tester les techniques de pilotage que vous avez apprises dans le mode solo, ces vidéos ne durent quelques minutes et le « certificat » d’aptitude, que vous pouvez voir sur l’image ci-contre, est automatiquement obtenu. C’est d’ailleurs le reproche que l’on pourrait faire à cette introduction du mode Sport, c’est que cette présentation des bonnes manières ne soit pas un peu plus contraignantes, avec pourquoi pas une course test à réaliser, plutôt que de simples vidéos à regarder, ou à laisser tourner si elles ne vous intéressent pas.

Une fois cette formalité effectuée, il ne vous reste qu’à vous inscrire à une course, pour tenter de faire le meilleur temps lors des qualifications, décrocher la pole-position, et la conserver pour décrocher la victoire. Suivant la course ou le championnat choisi, la durée allouée à chaque épreuve sera plus ou moins long, mais la mécanique reste la même à chaque fois. Seule spécificité de la coupe des constructeurs, la nécessité de signer un contrat avec une marque, qui vous prêtera ensuite 2 véhicules que vous pourrez utiliser dans n’importe quelle course. Et bonne nouvelle, Peugeot fait partie du lot !

Si pour l’heure, la coupe des constructeurs et la coupe nationale ne sont pas encore disponibles, nous nous consolons avec les courses quotidiennes, qui proposent 3 épreuves sur 3 circuits différents, toute la journée (les autres coupes seront disponibles à des heures précises, avec un calendrier de participation), avec une voiture imposée ou une voiture que vous choisirez dans votre garage. Les épreuves changent tous les jours, ce qui permet d’éviter une certaine routine, bien qu’avec le peu de circuits disponibles dans le jeu, nous espérons que les développeurs en proposeront d’autres rapidement.

2 championnats internationaux, et des courses plus classiques

3 courses sont disponibles toute la journée

Un clic suffit pour s'inscrire

Les 10 meilleurs temps au tour

Les performances peuvent être équilibrées

L'ensemble des paramètres de course est visualisable

Des voitures prêtées par Peugeot

Les menus sont faciles à comprendre, et l’équilibre des performances étant appliqué, il y a peu de chances qu’un concurrent s’envole grâce à une voiture plus puissante que celle des autres. Quelques informations supplémentaires sont aussi facilement visibles, comme la consommation de carburant ou l’usure des pneumatiques qui peut être augmentée, le temps nécessaire moyen à la course, ou encore le nombre de participant et les meilleurs temps réalisés par vos amis ou dans le monde entier. La victoire se remportera donc par les compétences de pilotage, et les choix de réglages de la suspension ou de la boite de vitesses que vous pouvez adapter dans le menu qui y est dédié. Aussi, le choix des pilotes est scindé par région, ce qui signifie qu’en France, vous jouerez majoritairement contre des européens. Enfin, pour éviter de jouer contre des pilotes quasi-professionnels, le jeu possède un système de classement des pilotes basé sur les victoires et le niveau de fair-play, que nous allons détailler maintenant.

Avant de prendre la route, revenons sur les différentes notations

Mode multijoueurs online oblige, le système de classement des pilotes a été un peu revu par rapport aux traditionnels points A-spec des précédents opus de la saga Gran Turismo. Un petit détour théorique est donc nécessaire pour se mettre au point sur les nouvelles règles de classification. Dans le détail, en plus du traditionnel niveau qui est applicable sur tout le jeu, dans le mode Sport, les joueurs sont classés à partir de 2 notes, le rang de pilote et le rang de fair-play, qui traduisent la qualité de votre pilotage et votre comportement en course.

  • RP (rang de pilote) : C’est l’indicateur de la « vitesse » du pilote. Il y a six classifications différentes en tout : E, D, C, B, A et S. E est la plus basse et S la plus haute. Obtenir de bons résultats dans les courses en mode Sport augmentera votre Rang de Pilote. Celui-ci baissera si vous n’atteignez pas un certain niveau de résultats. Veuillez noter cependant qu’à moins que votre Rang de Fair-Play atteigne le niveau requis, votre Rang de Pilote n’augmentera pas, même si vos résultats sont très bons. Tous les joueurs commencent au Rang de Pilote E.
  • RFP (rang de fair-play) : Il s’agit d’un indicateur du niveau de fair-play du joueur sur le circuit. Il y a six classifications différentes en tout : E, D, C, B, A et S. E est la plus basse et S la plus haute. Vous gagnerez des points en terminant des portions de la course correctement. Cependant, vous perdrez des points si vous percutez d’autres voitures pendant les courses. À la fin de chaque course, le nombre de points gagnés et perdus sera évalué et reporté sur votre Rang de Fair-Play. Tous les joueurs commencent au Rang de Fair-Play B.

A noter que le système semble bien fait sur le papier, puisque les 2 indicateurs sont liés entre eux. Ainsi, si vous terminez une course très bien classé mais en ayant mis tous vos concurrents dans le décor pour les doubler, plutôt que d’améliorer votre RP, c’est votre RFP qui chutera. Une bonne idée, qui vous permettra de jouer quasiment tout le temps avec des joueurs de votre niveau. Le revers de la médaille, c’est que si un accident arrive et que votre RFP chute, vous vous retrouverez vite avec des joueurs assez irrespectueux des autres concurrents, vous empêchant mécaniquement de reprendre votre progression. Pour savoir où vous en êtes dans la classification, un rappel du RP et du RFP est présent en continu en haut à droite de l’écran, à côté de l’heure et du nombre de crédits de jeu accumulés.

Autre problème, sur les quelques courses que nous avons faites en mode Sport, il semblerait que le système vous mette une pénalité et une baisse de RFP même si vous êtes la victime d’un joueur indélicat. Un comportement du jeu assez incompréhensible, puisqu’en principe, si vous êtes victime d’une voiture folle, vous n’y êtes à priori pour rien. Gageons que ce dysfonctionnement sera résolu dans de prochaines mises à jour. Maintenant que nous sommes au point sur le principe et le système de notation, il est temps de prendre la manette et sortir la voiture du Garage !

Une victoire qui s’annonce difficile

Maintenant que nous sommes à peu près au point sur le principe du mode Sport, son système de notation voulu complet et objectif et que nous nous engageons à faire preuve de fair-play, il est temps de chauffer la manette et faire crisser les pneus sur la piste ! Pour réaliser notre test, nous avons donc fait plusieurs courses quotidiennes, plus ou moins longues, sur différents circuits et avec des voitures différentes (dont certaines épreuves monotype à véhicule imposé). Mais avant de se battre sur la piste contre les concurrents du monde entier, il faut d’abord s’inscrire à la course et participer aux qualifications, pour tenter de réaliser le meilleur score et être bien placé sur la grille de départ. C’est d’ailleurs là une belle évolution par rapport au mode Solo de Gran Turismo Sport, puisque c’est vous et votre temps par rapport à vos concurrents qui détermineront votre place de départ, alors que sur les courses d’arcade, vous êtes placé automatiquement soit en dernier, soit dans le peloton.

Une inccription rapide, avec le temps qui vous est imparti

Nous courrons avec une Peugeot Vision Gran Turismo

Lors des qualifications, on retrouve un mode de jeu similaire à celui d’une course contre-la-montre classique, puisque vous êtes tout seul sur le circuit et le but est de faire le meilleur temps possible. La seule différence, le temps alloué pour faire les temps qui n’est pas illimité, puisque nous sommes soumis à l’heure de départ de la course, indiquée lors de l’inscription. Ce qui veut dire que plus vous vous inscrivez tôt pour une session, plus vous aurez de temps pour améliorer votre temps. Un temps supplémentaire qui vous permettra éventuellement de corriger les erreurs de pilotage que vous pourrez commettre, comme nous l’avons fait dans la vidéo ci-dessous, réalisée sur le circuit de Suzuka. Sachez enfin que si vous n’avez pas le temps de faire un tour complet lors de l’épreuve de qualifications, vous démarrerez la course depuis le fond de la grille, un détail à ne pas négliger lors de l’inscription à une course.

Quelques astuces pour réaliser un bon temps lors des qualifications : connaître le circuit avant de s’y aventurer, d’abord par sa découverte en mode Arcade, et, pour approfondir, en réalisant les missions du mode Expérience du Circuit, qui s’avèrent très instructives pour connaître les techniques de courbe et prendre les virages le plus efficacement possible et gagner de précieuses secondes lors de la course finale. C’est d’ailleurs maintenant que tout l’intérêt du mode solo de Gran Turismo Sport se dévoile pleinement, en tant que séances d’entraînement et de perfectionnement sur les différents circuits proposés par le jeu. Cela aide un peu à passer la pilule du manque de tracés d’ailleurs, puisqu’il y en a moins, mais vous les connaîtrez mieux.

Une fois les qualifications terminées, le jeu trie les joueurs pour les affecter à un groupe

Les concurrents d'une course

C'est parti !

C'est parti pour une course endiablée !

Et du perfectionnement, il en faudra, car contrairement à l’IA du mode Solo qui est plutôt facile à battre malgré tout, ici, les compétiteurs sont de vraies personnes qui ont la même envie de gagner que vous et qui peuvent faire d’excellents temps. A titre d’exemple, sur les dizaines de courses que nous avons réalisé en mode Sport, nous n’avons pas réussi à décrocher mieux que la quatrième position, mais il faut dire que nous jouons peu par rapport aux joueurs les plus assidus. Pour se mettre en jambe, si les qualifications ne suffisent pas, le jeu propose un tour de chauffe histoire de refaire connaissance avec le circuit, comme dans les compétitions officielles.

Un tour de chauffe, comme dans les vraies courses

Un rappel de la grille de départ, et c'est parti

Nous sommes mal placés, mais tout est encore possible

Les joueurs irrespectueux passeront en mode fantôme

Une fois en course, on retrouve bien sûr les fondamentaux du mode Solo, à la seule différence que les concurrents sont bien réels, et leur comportement un peu différent de l’IA. Ici, si la plupart des joueurs sont respectueux, il faut faire attention tout de même aux joueurs qui prennent le jeu pour un stand d’auto-tamponneuses de la fête foraine locale. Heureusement, le jeu prévoit le passage de ces joueurs en mode fantôme, pour ne pas pénaliser les autres, mais il se met parfois en place trop tard. Par contre, le partenariat passé entre les développeurs de Gran Turismo Sport et la FIA prend ici tout son sens, avec l’apport de nouvelles règles et de nouveaux éléments de course comme les drapeaux qu’il faut respecter sous peine de pénalité de temps, qui vous ferait chuter au classement final.

Aussi, un bon point est la diversité des courses, qui peuvent proposer parfois des petites courses d’endurance, avec quelques dizaines de tours au programme, et qui apporte une dimension stratégique avec les passages au stand, pour le ravitaillement en carburant et le changement des pneus. Dommage cependant qu’il n’y ait pas beaucoup d’interactions avec les stands et le directeur de course, s’inspirant du mode B-spec de Gran Turismo 4, pour plus de réalisme et d’immersion dans la course. Peut-être qu’un futur DLC s’intéressera à ces aspects de la course !

Le mode Salon : pour créer vos propres championnats

Si les courses imposées dans le mode Sport ne vous plaisent pas, ou si vous voulez affronter vos propres amis dans des sessions de course endiablées par écran interposés, il vous faudra plutôt utiliser le mode Salon, qui vous permet de créer de toute pièce un championnat ou une course multijoueurs.

Le principe du mode Salon

Beaucoup de joueurs se sont prêtés au jeu

L'avantage : on peut tout personnaliser !

Ici, vous pouvez tout choisir, du circuit à la surconsommation de carburant, en passant par le nombre de tours ou encore le respect des règles FIA en course. Vous pouvez aussi déterminer si votre salon sera public ou réservé à vos amis, auquel cas vous serez sûr de jouer dans votre groupe de joueurs et apporter une nouvelle dimension au mode multijoueurs.

Vous pourrez aussi rejoindre des salons publics créés par d’autres joueurs, qui proposent des courses avec des règles déjà définies et qu’il suffit d’accepter pour participer. Autrement, le mode de jeu en course est similaire au mode Sport. En bref, un menu plutôt sympathique et qui apporte beaucoup de personnalisation à Gran Turismo Sport.

Gran Turismo Sport : conclusion

En bref, que retenir de Gran Turismo Sport ? Si nous devions le résumer en une phrase, nous dirions qu’il s’agit d’un bon premier jet, mais qui demande encore des améliorations pour devenir un vrai must des jeux de simulation automobile.

L’aspect communautaire du jeu est une bonne idée pour réinventer le genre, d’autant plus que la franchise Gran Turismo est nettement plus attractive qu’a pu l’être DriveClub, un jeu basé sur la même mécanique online mais entaché de nombreux dysfonctionnements à son lancement. Sur Gran Turismo Sport, l’online marche correctement, et on voit que l’éditeur a pensé au comportement des joueurs qui cherchent plus à embêter les autres pilotes en herbe plutôt que de progresser. On s’interroge seulement sur les vidéos de fair-play à visionner, qui nous semblent un peu légères pour adopter un véritable comportement sportif en course. Des animations sont également prévues au fil du temps, ce qui devrait nous amener régulièrement à reprendre le chemin des circuits, ce qui est également un très bon point.

C’est simplement dommage que les équipes de Gran Turismo Sport aient parallèlement allégé considérablement le mode 1 joueur, qui sert au final plus d’entraînement pour le mode Sport plus qu’à un vrai mode de jeu à part entière. Les épreuves de conduite, et le mode d’apprentissage des circuits sont très intéressants et permettent d’appréhender les subtilités de chaque tracé, mais on se rend vite compte que cela ne sert pas à grand chose pour le mode Arcade, mais plutôt pour le mode Sport, qui permettra de gagner quelques dixièmes de secondes sur les concurrents. Par ailleurs, la simulation est vraiment réaliste, et la conduite, suivant les réglages choisis, est vraiment convaincante.

Mais le gros point faible, c’est la pauvreté de l’offre de circuits et de voitures disponibles, qui laisse vraiment à désirer, surtout lorsque l’on est un habitué de la franchise Gran Turismo. Pourtant, le partenariat avec la FIA aurait pu laisser penser que l’on retrouverait de nombreux circuits réels utilisés dans les compétitions homologuées. Il n’en est rien, et le pire dans tout ça est que la plupart des circuits sont fictifs ! Idem pour les circuits de rallye, peu convaincants et qui auraient été plus intéressants dans un DLC centré autour de cet univers. Concernant les voitures, le problème n’est pas tellement le faible nombre dans l’absolu, mais la multitude de versions d’un même modèle qui gonfle artificiellement le peu de choix à l’heure actuelle. Souhaitons des mises à jour apportant du contenu assez rapidement, pour que Gran Turismo redore cette image qui a fait la force des opus précédents, et qui feront de lui un véritable jeu culte. Il ne manque donc pas grand chose pour en faire un indispensable !


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