Si le marché automobile européen n'a pas retrouvé son niveau d'avant crise (il manque encore 2 millions de véhicules vendus en 2015 par rapport aux 16 millions atteints en 2007), la production automobile européenne renoue avec des chiffres très importants, avec 16 millions de véhicules produits en 2015 (soit à peu près les volumes de l'année 2007).
Malheureusement, tous les pays producteurs d'automobiles ne profitent pas de cette amélioration significative.
Près de 25% du volume de production (soit 3,8 millions de véhicules) est destiné aux exportations vers des marchés extra-européens, notamment aux Etats Unis (28%), en Chine (13,5%), en Turquie ou en Russie, et concernent essentiellement les véhicules haut de gamme. En effet, ces exportations proviennent en quasi totalité d'Allemagne et du Royaume Uni. L'industrie automobile de ces deux pays peut donc afficher de bons résultats, avec une industrie allemande qui a conservé un haut niveau de production (5,5 millions de véhicules produits), le Royaume Uni retrouvant de son côté ses volumes d'avant-crise.
L'Espagne s'affirme comme le premier pays producteur des constructeurs généralistes, avec un volume de production qui tend à se rapprocher de l'avant-crise (2,4 millions en 2014 vs 2,9 millions en 2007).
La France est très en retard, puisque la production totale atteint 1,5 millions de véhicules contre 2,5 millions en 2007...
Les grands gagnants sont les pays d'Europe centrale et orientale (PECO) qui assurent désormais 25% de la production européenne, grâce à des usines modernes et de faibles coûts de main d'oeuvre.
Mais les analystes restent convaincus que l'Europe conserve des surcapacités, les usines tournant en moyenne à 70% de leurs capacités...
On retrouve ces tendances chez PSA avec une répartition des volumes de production entre la France (pour environ 1 million d'unités) et le reste de l'Europe : Espagne avec Vigo et Madrid (environ 550/600.000 unités) et les PECO avec Trnava et Kolin (environ 400.000 unités).
On aura noté que PSA, comme d'autres constructeurs, a privilégié ces dernières années la localisation des usines de production au plus près de ses nouveaux marchés extra-européens pour éviter les contraintes liées à l'export : barrières douanières, taux de change entre les devises, développement de véhicules spécifiques pour chaque marché, etc...
Sources : Autoactu Les Echos - CCFA