les D.O.M.

coxwen01

Lion de l'espace
20 Juillet 2005
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Un homme d'une cinquantaine d'années a été tué par une balle tirée "depuis un barrage tenu par des jeunes" dans la nuit de mardi à mercredi à Pointe-à-Pitre, a-t-on appris auprès de la cellule de crise de la préfecture de Guadeloupe, confirmant une information d'Europe 1.

La Guadeloupe a connu une nouvelle flambée de violence dans la nuit de mardi à mercredi, avec au moins trois policiers et trois gendarmes légèrement blessés par des tirs d'armes à feu alors que les affrontements entre jeunes et forces de l'ordre se multipliaient.

Des magasins ont été pillés à Pointe-à-Pitre, principale agglomération, et dans d'autres localités, et des barrages, parfois enflammés avec de l'essence et des pneus, érigés dans les rues désertées par les habitants. Des affrontements se poursuivaient après 02H30 (07H30 à Paris), selon la préfecture.

Trois policiers ont été légèrement blessés par des tirs d'armes à feu dans une cité de Pointe-à-Pitre, où ils avaient été appelés pour une intervention, selon la même source.

De violentes échauffourées ont opposé dès 19H00 mardi (mercredi 00H00 à Paris) une centaine de jeunes à des gendarmes mobiles dans la zone commerciale de Destrelland de la localité, qui avait brièvement rouvert le week-end sous haute surveillance policière.

"Les jeunes ont même tiré sur l'hélicoptère qui amenait sur place le colonel de gendarmerie", a affirmé M. Chalus, évoquant des scènes de "chaos". "On risque d'avoir des familles endeuillées, il y a des enfants de 15 ans qui sont en train d'affronter les gendarmes".

Face à ce regain de violences, le "collectif contre l'exploitation" (LKP), qui mène la grève générale qui paralyse l'île et son activité économique depuis pus de quatre semaines, et le gouvernement ont lancé des "appels au calme". "Ne mettez pas votre vie en danger, ne mettez pas la vie des autres en danger", a demandé le leader charismatique du LKP, Elie Domota, en créole, sur la radio RCI.

Mais il a qualifié de "provocation" les actions des forces de l'ordre, demandant au préfet de "retirer ses gendarmes", accusés d'avoir lancé des insultes racistes aux membres du LKP lors d'interventions lundi sur des barrages montés par les grévistes.

Et sur RTL, il a accusé le gouvernement de s'être mis aux abonnés absents et de considérer la Guadeloupe comme une "colonie" traitée avec "mépris".

Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a lui aussi lancé, sur Europe 1, un "appel au calme", estimant que "la place des uns et des autres, est davantage autour de la table que sur les barricades".

Mais les négociations sont au point mort, le LKP accusant le gouvernement d'être revenu sur un engagement du secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo de compenser, par des baisses de charges, une hausse des bas salaires. L'exécutif assure qu'il n'en est rien et renvoie un accord aux "partenaires sociaux".

Plusieurs magasins et entreprises du groupe béké (descendants de colons blancs) martiniquais Bernard Hayot (GBH) ont notamment été pillés, dont un hypermarché Carrefour.

La grève a cristallisé un profond malaise économique et social, sur un fond historique marqué par l'esclavage. Les revendications du LKP portent notamment sur la cherté de la vie, dans des Antilles françaises où quasiment tout est importé, alors que le taux de chômage est le plus élevé de l'Union européenne et le PIB par tête deux fois inférieur à la métropole.

Le président Nicolas Sarkozy doit recevoir jeudi à Paris les parlementaires et présidents des collectivités territoriales de Guadeloupe et Martinique.


pas mal la situation, fallait s'en doutais que ca allait finir comme ca, deja un mort et a mon avis, ce n'est pas le dernier. Des [:coxwen01] , il y en a vraiment partout.
 

Sur RTL hier soir on avait vraiment l'impression d'un dialogue de sourds entre le gouvernement et le LKP...

Les protagonistes ne s'écoutaient pas

Ca risque de mal finir car le désaccord est profond et les rancoeurs tenaces :(
 

très bonne intervention "si tout ceci est vrai" de Lilian Thuram au Journal de canal ce soir.

d'après lui quelques familles "ex colon" detienderaient le monopole des matières de première nécessité, sur la guadeloupe, et fixeraient les prix eux même, d'ou le coup très cher de la vie là-bas alors qu'ils ont tout sur place.

va finir en politique celui là :lol: